Monoprix : à bas la répression patronale

39 salariés d’un Monoprix à Paris passent en justice suite à une plainte de leur directeur parce qu’ils ont manifesté dans leur magasin à deux reprises en décembre 2022. Ils protestaient contre le manque de personnel et le licenciement d’un des leurs.

Le patron espère bien obtenir une condamnation des salariés. Ce serait une nouvelle attaque contre le droit des salariés. Mais aucun jugement ne pourra empêcher la lutte de classe.

Usine Buitoni : Nestlé doit payer

Le groupe Nestlé annonce la fermeture de l’usine Buitoni de Caudry dans le Nord. Cette usine avait été mise en cause pour des pizzas contaminées à la bactérie Escherichia coli, qui avait entrainé la mort de deux enfants et des insuffisances rénales chez des dizaines d’autres personnes. Des enquêtes avaient révélé des manquements d’hygiène pouvant être la cause de cette contamination.

Nestlé est entièrement responsable de ce drame. Pas question que ce groupe richissime de l’agroalimentaire fasse payer la note à plus d’une centaine de salariés qui se retrouveraient sur le carreau.

Plan « eau » : la sobriété ne sera pas la même pour tout le monde

Devant le lac de Serre-Ponçon au niveau dramatiquement bas, Macron a évoqué les points de son plan « eau » sensé répondre à la raréfaction des ressources hydriques dans les prochaines années.

Macron, qui prépare tout un chacun à se priver d’eau, envoie ses gardes mobiles contre les manifestants opposés aux méga-bassines pour défendre les intérêts de l'agrobusiness.

L’État ne défend pas l’intérêt général, mais celui des puissants.

Électricité : conséquences de la spéculation

Les fournisseurs d’électricité annoncent un record de factures impayées pour l’année 2022. Le nombre d’interventions contre les foyers les plus précaires a atteint 863 000, une hausse jamais vue de 10 % en un an. Ces interventions vont de la coupure nette de l’électricité à la réduction drastique de la puissance, ce qui dans tous les cas plonge ces personnes dans un dénuement encore plus profond.

Des restrictions d’autant plus abjectes que les impayés font suite à la flambée spéculative des prix de l’électricité qui ont permis une explosion des profits des fournisseurs d’énergie.

Deeptech : l’État crée de toute pièce les capitalistes de demain

Aux 3 milliards d’euros du plan « Deeptech » lancé en 2019, l’État a ajouté 2,3 milliards d’euros de subventions aux start-up agissant dans l’« innovation de rupture ». Le directeur de l’organisme public de financement veut y voir « l’amorçage de la réindustrialisation », aux frais du contribuable bien sûr…

Ces nouvelles entreprises opérant dans l’énergie, le spatial ou le numérique, si elles s’avèrent un jour rentables, seront alors rachetées par de gros groupes capitalistes qui ne se seront même pas donné la peine d’apporter les capitaux à leur création.

Sans l’aide de l’État, le capitalisme sénile serait bien en peine d’innover.

Darmanin : brutal et menteur

Darmanin a affirmé devant les parlementaires qu’à Sainte-Soline, où les gendarmes mobiles se sont déchaînés contre des manifestants opposés aux méga-bassines, l’arrivée des secours n’avait pas été entravée par les forces de l’ordre. Or les conversations téléphoniques du SAMU disent le contraire.

Les gouvernants mentent en permanence.

Pimkie : interdiction des licenciements, le grand patronat doit payer

Le groupe Pimkie va fermer 64 magasins et supprimer 257 emplois. Voilà ce qu’ont décidé les actionnaires du groupe Pimkinvest, propriétaire de Pimkie et beaucoup d’autres marques d’habillement.

Le patron en rend responsable la baisse de fréquentation des magasins, qu’il fait payer à ses employés.

En prenant dans les caisses des actionnaires de Pimkinvest et de la richissime famille Mulliez qui a construit sa fortune des années durant sur le dos des travailleurs de Pimkie, il y a largement de quoi maintenir les emplois de tous.

Retraites : manœuvres vers des voies de garage

Laurent Berger pour la CFDT, soutenu par Philippe Martinez de la CGT, a demandé au gouvernement une médiation pour l’inviter à « faire une pause » dans son offensive contre les retraites des travailleurs. Demande rapidement éconduite par Véran, porte-parole du gouvernement, mais qui rebondit avec un rendez-vous entre Borne et les dirigeants syndicaux.

Difficile d’imaginer ces dirigeants syndicaux assez naïfs pour ne pas savoir que Macron et sa clique ont déclaré la guerre au monde du travail en voulant imposer deux ans de plus pour partir à la retraite. Aussi ces nouveaux appels du pied au gouvernement sont un piège tendu aux travailleurs visant à faire croire que ce qu’ils n’ont pas encore gagné par la lutte pourrait être obtenu par des discussions.

Pour gagner, les travailleurs ne devront compter que sur leurs propres forces et leur arme de la grève, et diriger eux-mêmes leurs luttes.