Serbie-Kosovo : nationalismes sans issue pour les peuples

Les tensions nationalistes se multiplient ces derniers jours dans le nord du Kosovo, où vivent des Serbes. Des centaines de manifestants affrontent la force armée de l’OTAN et refusent de reconnaître les maires albanophones élus dans plusieurs villes.

Depuis 1991, des cliques nationalistes, appuyées par les grandes puissances européennes suivant leurs intérêts, ont entraîné la dislocation de l’ex-Yougoslavie. Elles ont redécoupé des territoires, monté les uns contre les autres des peuples qui vivaient jusqu’alors entremêlés. Les guerres successives ont fait au moins 130 000 victimes.

La guerre en Ukraine ravive encore les tensions, entre la Serbie, qui soutient de loin la Russie et le Kosovo, soutenu par l’OTAN. La poudre continue à s’amasser dans la région sans espoir de solution dans ce monde déchiré entre grandes puissances. Les populations serbe, kosovare ou albanaise, qui en paieront le prix si une étincelle y met le feu, ont tout intérêt à ce qu’il change entièrement de base.