Aressy (64)

Vive la grève des travailleuses de la clinique !

Brève
17/11/2023

Ça fait 12 jours que la quasi-totalité des 120 salariées de la clinique d'Aressy sont en grève. Aides-soignantes, infirmières, secrétaires, agents de services, assistantes sociales etc. toutes refusent de supporter une année de plus des petits salaires alors que le chiffre d’affaires du groupe Elsan qui possède la clinique se monte à plus de 2 milliards d’euros et assure de confortables bénéfices à ses actionnaires. Parmi ces parasites qui s'enrichissent sur leur dos on trouve notamment la famille Meyers-Bettencourt et sa holding Téthys invest, propriétaires de L’Oréal et quatrième fortune de France avec un patrimoine de 80 milliards d’euros.

Les salariées réclament notamment une prime de 1500 euros. La direction de la clinique joue le bras de fer et refuse pour l’instant de la leur accorder. Nul doute que les patrons d’Elsan craignent que cette grève fasse tâche d’huile et ne donne des idées aux 30 000 salariés des 140 établissements médicaux qu’elle gère partout en France. Elle ne peut déjà pas compter sur les médecins du site d’Aressy. Ces derniers exercent en libéraux et ne sont donc pas des salariés de la clinique mais en apprenant la réalité des chiffres de rentabilité ils se sont dans leur immense majorité solidarisés de la grève des travailleuses les confortant ainsi dans la légitimité de leur combat.

Installées sur le rond-point en face de la clinique, elles reçoivent le soutien chaleureux des travailleurs qui passent en voiture. Il faut dire que leur détermination et leur solidarité font plaisir à voir, espérons qu’elles soient contagieuses !

Bordeaux

Fête de Lutte ouvrière

Brève
14/11/2023

La fête de Lutte ouvrière à Bordeaux a rassemblé plus de 300 personnes dans une ambiance conviviale et politique, et en présence de Nathalie Arthaud. Nous y avons discuté de la guerre d'Israël contre les Palestiniens, de l'exploitation dans les entreprises du numérique, de l'Ukraine, de l'antisémitisme, du bilan de la réforme des retraites... Une journée pleine d'énergie militante !

Haute Vienne

Le désert médical avance à grande vitesse !

Brève
09/11/2023

Devant l'hôpital de Saint Junien le 8 novembre

Mercredi 8 novembre, 200 personnes se sont rassemblées devant l'hôpital de Saint-Junien pour dire non à la fermeture du service « Soins de Suite et de Réadaptation » et aux nombreuses fermetures du service des urgences qui ont lieu régulièrement sur 1 ou 2 jours, déjà 17 fois !

Les personnels, la population, tout le monde est très inquiet « où irons nous nous faire soigner ? ». Les 42 agents du SSR ne savent pas ce qu’ils vont devenir si le service ferme. Le seul médecin à temps plein de ce service doit partir le mois prochain. Une délégation des syndicats et du personnel a été reçu par la Direction à 15 H. A la sortie, personne n’est rassuré ni sur le devenir des 42 agents du SSR, ni sur l’information que trois médecins à temps partiel auraient postulé.

Au total 279 lits ont été fermés dans les hôpitaux publics en Haute Vienne : 151 lits au CHU, 87 au CH de Saint-Junien, 41 lits pour l’hôpital intercommunal du Haute-Limousin". A la Polyclinique de Limoges, établissement privé, le service de pneumologie va être supprimé suite au départ de six pneumologue et le service de Pneumologie du CHU est incapable de faire face à l'arrivée de nouveaux patients !

Le Projet de loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2024,  adopté en recourant au 49.3, prévoit une économie de 3,5 milliards pour la branche maladie dont 600 millions sur les dépenses hospitalières : on voit comment !

ArianeGroup - Saint-Médard-en-Jalles

La direction recule

Brève
04/11/2023

Après plusieurs mois de débrayages sur les salaires, les 82 ouvriers du site de Saint-Médard mobilisés ont décidé d’arrêter leur mouvement.

Ce sont les secteurs malaxage/coulé de la chaine de transformation de la poudre en propergol solide qui ont démarré ce mouvement en mai dernier pour une augmentation de salaire de 300€, une revalorisation des primes 2X8 et 3X8 ainsi que le paiement des sommes perdues lors du chômage partiel imposé par la direction suite à la tempête de grêle de juin 2022.

En se concertant les ouvriers avaient décidé de débrayer systématiquement la veille de chaque chargement de poudre pour gêner la production. Même si le mouvement est de ce fait resté cantonné à ces secteurs de production, cela a suffi pour mettre la direction en rage, les traitant d’irresponsables, mettant « en péril l’avenir de l’entreprise ».

Mais c'est elle qui a fini par céder, sous la forme d’augmentation des primes mensuelles, des augmentations qui représentent de 60 à 170€ brut par mois, selon les secteurs et pour 318 travailleurs. Pour tous les travailleurs du site, 510 personnes, la prime de production de 1000€ passe à 1500€.

Pour les grévistes, ce recul est ressenti comme une victoire.

Gironde

Les travailleurs d'Elior en grève

Brève
21/10/2023

Jeudi 19 octobre, les ASH travaillant pour Elior étaient une trentaine, rassemblées devant l’ARS. Elles venaient de plusieurs sites : l’hôpital de Langon, le CHU Pellegrin, l’hôpital Saint-André, la Clinique Mutualiste. Elles dénoncent Elior, ce groupe capitaliste qui se gave avec 4,45 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Les salariées, elles, gagnent la plupart le Smic, souvent à temps partiel, pour un travail où il faut toujours courir, souvent sans pause, avec les chefs sur le dos.

Le mouvement a commencé à Langon. Les grévistes ont décidé d’élargir leur action en allant discuter avec leurs collègues sur tous les sites où Elior est présent. La colère et le ras-le-bol sont tels que, sur plusieurs sites, les travailleurs ont décidé d’entrer eux aussi en grève et d’unir leurs actions. La grève est effective et majoritaire à Langon, Pellegrin et à la Clinique Mutualiste. Par exemple, à la Clinique, il ne restait que deux contractuels pour faire le travail, ce sont les chefs qui ont dû se mettre au boulot… Et vu la grève sur plusieurs sites, la direction d’Elior ne peut pas trouver des remplaçants sur d’autres sites pour remplacer les grévistes.

Les ASH ont décidé de se rassembler ensemble sur chaque site : vendredi, elles étaient une trentaine à la Clinique, lundi, elles sont à Pellegrin. Elles sont contentes et fières de se retrouver : elles échangent sur leurs conditions de travail, sur l’arrogance et le mépris des chefs. Elles retrouvent la force de la solidarité de ceux et celles qui partagent la même exploitation. En même temps, elles continuent de militer pour l’extension de la grève en allant sur tous les autres sites.

Vendredi, devant la force de la grève, des membres de la direction d’Elior sont venues demander à négocier… Mais les grévistes sont bien décidées à ne pas lâcher pour des broutilles.