Interpellations à Bordeaux

Ce sont tous les travailleurs qui sont attaqués

Brève
24/05/2023

Ce mercredi, à 6h du matin, cinq voire six syndicalistes de la CGT ont été interpellés par la police à leur domicile. Mercredi soir, leur garde à vue était prolongée. D'après la presse, la police leur reprocherait des actions de coupure d'électricité dans le cadre du mouvement de contestation de la réforme des retraites. Mais tout cela n'est qu'un prétexte, la raison de ces arrestations n'est pas là. Depuis plusieurs semaines déjà, le gouvernement a décidé d'utiliser la répression lors des manifestations et contre ceux qui continuent à se battre pour tenter de faire cesser la mobilisation. Le 1er mai, des dizaines de personnes avaient été retenues pendant 1h30 dans une nasse lors de la manifestation bordelaise, 23 personnes avaient été interpellées et gardées à vue 24 ou 48h, toutes libérées sans poursuite. Les jours suivants, la police avait attrapé et mis en prison plusieurs jeunes venus protester contre les arrestations du 1er mai.

Alors, non, la violence est du côté du gouvernement qui entend priver les travailleurs de deux ans de vie, et qui n'a plus que la matraque comme argument. La violence est du côté de l'Etat qui utilise tous les moyens à sa disposition pour défendre un ordre injuste, celui des capitalistes, des riches.

Mercredi, plus de 200 militants se sont rassemblés devant le commissariat de Bordeaux. On peut penser que  ceux qui restaient enfermés ont entendu le vacarme de solidarité qu'ils ont déclenché.

Guéret (Creuse)

Justice de classe !

Brève
24/05/2023

Les travailleurs de GMS lors d'une manifestation à La Souterraine

Mardi 23 mai le tribunal de Guéret a rendu son verdict : Renault et Stellantis ne seraient pour rien dans la liquidation judiciaire de l'usine ex-GMS de La Souterraine qui a mis sur le carreau 157 travailleurs .

En 2017 les travailleurs de La Souterraine, après avoir menacé de faire sauter l'usine avaient mené une lutte acharnée, notamment pour essayer d'obliger Renault et PSA, les donneurs d'ordre de l'équipementier GMS, de donner les moyens à l'entreprise de continuer à tourner . Ceux-ci après avoir fait des millions de profits sur leur dos décidaient d'assécher le carnet de commandes et de se tourner vers d'autres équipementiers !

118 parmi les 157 licenciés ont déposé plainte contre Renault et l'ex- PSA et leur ont demandé des dédommagements, à juste titre car, ils sont bien responsables de leurs licenciements !

Selon les magistrats, les anciens de GM&S n'ont pas apporté de preuves suffisantes que Renault n'a pas tenu ses engagements en terme de volume de commandes. Concernant PSA, le constructeur n'a pas respecté son engagement de consulter l'usine de La Souterraine avant d'attribuer des commandes à d'autres sites, mais les juges estiment que ça ne suffit pas pour expliquer le redressement judiciaire et le plan social en 2017 ... Dans cette société, les lois et les tribunaux sont du côté des exploiteurs !

Beaucoup de travailleurs d'ex-GMS n'ont pas retrouvé de travail ou avec des salaires inférieurs, certains se sont suicidés, pendant que les actionnaires de Renault et de Stellantis continuent de se gaver de milliards. Mais, comme le dit "L' Internationale", un jour on leur fera "rendre gorge" !

Livreurs à vélo (Bordeaux)

Des travailleurs sans-papiers s'organisent et dénoncent leur condition

Brève
22/05/2023

Des travailleurs sans-papiers, travaillant comme livreurs à vélo pour Uber Eats ou Deliveroo, viennent de s’organiser en association à Bordeaux.

Pour obtenir leurs papiers, il leur faudrait un emploi déclaré et un domicile, et pour cela, il faut disposer d’une carte de séjour : voilà le cercle vicieux dans lequel ils sont enfermés. Les conditions d’obtention de papiers n’ont cessé de se durcir. Et quand les autorités semblent entrouvrir la porte de la régularisation, comme l’a fait une circulaire due à Valls et datant de 2012, c’est une hypocrisie de plus car elle réserve cette possibilité, « à titre exceptionnel et au cas par cas », à ceux qui peuvent justifier d’un emploi déclaré. Ce qui leur est justement impossible.

Travaillant tôt le matin jusque tard le soir pour 2,35 € la course, ils sont exploités par les plateformes qui savent pertinemment qu’une grande partie de leurs livreurs sont en situation irrégulière. Comme ils le disent: « Nous ne profitons pas du système : le système profite de nous ». Et c’est de grève dont ils parlent pour défendre leurs intérêts.

Ces travailleurs font partie de notre camp, le camp des exploités. Ils ont droit au soutien de tous les travailleurs.

Gironde

Urgence pour les urgences

Brève
22/05/2023

En Gironde, les services d’urgences sont dans une situation dramatique. Il manque 30 % de médecins urgentistes. Même le directeur de l’Agence Régionale de Santé avoue : « La situation n’a jamais été aussi grave », après avoir prétendu le contraire il y a un mois. Au CHU de Pellegrin, les patients sont sélectionnés par le 15 et le Samu. À Langon, l’accueil des urgences est fermé sur plusieurs jours, pour la quatrième fois en deux mois. À Sainte-Foy-la-Grande, à quatre reprises, 17 jours au total en un mois, les Urgences ont fermé, et il y a un projet de fermeture définitive du service la nuit. Et c’est aussi le cas à Lesparre.

Les directions des hôpitaux prétendent que le manque de médecins urgentistes serait la conséquence de la loi Rist, qui limite le recours aux médecins intérimaires. Mais le problème est d’abord le manque d‘effectifs dans tous les services, et pas seulement aux Urgences. Cette situation est à l’image de l’état des hôpitaux dans tout le pays.

Maternités en Aquitaine

Femmes en danger

Brève
11/05/2023

La maternité de Sarlat a été fermée pendant plus d’un mois, du 29 mars au 2 mai. Vingt femmes ont été priées d’aller accoucher à une heure de route. En cause : le manque de pédiatres. Celle de Bergerac a subi le même sort durant plusieurs jours fin avril/début mai. Une femme qui devait accoucher le 28 avril n’a pu le faire que le 4 mai. Là où la maternité de Bergerac aurait besoin de plus de quatre gynécologues titulaires pour assurer le service, reconnaît le directeur de l’agence régionale de santé, elle n’en a qu’un, complété par des intérimaires, quand c’est possible.

Pour toute réponse à ce problème qui se pose dans toute la France, le ministre lance une « mission sur les petites structures », c’est-à-dire en particulier les maternités effectuant moins de mille accouchements par an, pour « questionner leur maintien », autrement dit pour en fermer davantage, ce qui va encore aggraver les difficultés de nombreuses femmes. Il ne faut pas les laisser faire.