Echos de la mobilisation du 7 mars à Limoges

Brève
07/03/2023

Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Limoges, d'après la presse et les syndicats le plus gros cortège depuis 1995, voire plus. La police , elle, n'en a vu que 9500... L'AG puis le cortège des cheminots ont été nettement plus importants que ceux des précédentes journée. Le cortège important de l'hôpital Esquirol a été aussi remarqué.

Le plus significatif, c'est le nombre de manifestants restant sur place après la dislocation pour discuter, affichant tous leur joie de cette nouvelle réussite de la mobilisation !
Un groupe de militants de chez Legrand, très heureux d'une augmentation significative du nombre de grévistes discutaient de comment en arriver à la grève reconductible : blocage aux entrées ou AG ? "Mais les AG, les gars n'y viennent pas" disaient des militants syndicaux.

Des travailleurs de petites boites de quelques dizaines de salariés expliquaient que leurs collègues, aux petits salaires, avaient du mal à faire plus que quelques heures de grève... et des discussions s'enclenchaient sur les prix : des travailleurs d'une toute petite usine métallurgique expliquaient comment les 70€ arrachés cet été au patron avaient été vite engloutis : "il faudrait remettre çà mais cette fois c'est plus d'une semaine, c'est un gros combat alors..."

Planning familial de Bordeaux

S’opposer aux attaques réactionnaires

Brève
01/03/2023

Pour la deuxième fois en deux semaines, un des locaux du Planning familial de Bordeaux a fait l’objet de tags réactionnaires et anti-IVG signés par un groupuscule d’extrême droite.

Ce groupuscule s’en est pris aussi il y a quelques mois à un local de l’ASTI, une association de travailleurs immigrés, et à des passants dans le quartier Saint-Michel. L’extrême droite s’en est également prise à des locaux syndicaux, en voulant incendier l’Union locale de Mérignac.

Et l’État et la police laissent faire…

Heureusement, à chaque fois, des centaines de personnes se rassemblent et protestent. Cette fois, 500 personnes se sont rassemblées. Elles ont également clamé « de l’argent il en faut pour les plannings familiaux ».

L’extrême droite pousse sur la pourriture d’une société capitaliste en crise. En s’en prenant aux femmes, aux travailleurs immigrés, aux syndicalistes, elle s’en prend à tous les travailleurs.

Haute Vienne

Révolte des parents d'élèves

Brève
21/02/2023

Pour la rentrée 2023, l'inspection académique a annoncé la suppression de 11 postes et de 28 classes dans les écoles de la Haute Vienne dont 6 en REP (zones d'éducation prioritaire) situées dans les communes du département ou les quartiers de Limoges les plus défavorisés. Et à cela s'ajoute 18 suppressions de postes dans le secondaire.

Lundi 20 février, à l'appel d'un collectif de parents d'élèves qui s'est constitué, un rassemblement d'une centaine de manifestants a eu lieu devant la préfecture de Limoges où devait se tenir un CDEN (Conseil Départemental de l'Education Nationale) chargé de voter la carte scolaire 2023.

Parents d'élèves, professeurs des écoles et maires étaient venus de diverses petites villes ou villages avec des pancartes et des banderoles. Plusieurs sont intervenus pour dénoncer la situation dans leurs écoles : à Arnac La Poste, 2 classes supprimées déjà l'année dernière et 2 à nouveaux cette année, à Châteauneuf la Forêt, les suppressions finissent par entrainer la fermeture d'une école etc... Du coup, dans beaucoup d'écoles, des classes vont dépasser les 30 élèves pour parfois jusqu'à 5 niveaux ! Plusieurs maires, dont celle de Saint Jouvent, ont expliqué que la fermeture de classes et a fortiori celle d'une école signifie une perte d'emploi pour des ATSEM, des ouvriers d'entretien d'une commune etc... D'autres ont lié ces fermetures de classe à la disparition d'autres services publics dans leur commune, notamment les bureaux de poste !

La décision a été prise par l'ensemble des représentants du personnel et des parents d'élèves, ainsi que des élus présents qui devaient y siéger, de boycotter le CDEN : le collectif, qui exige zéro suppression de classes dans le département et dans tout le pays, est bien décidé à continuer le combat !

Safran Electrical Power and Service

En grève pour les salaires

Brève
14/02/2023

Depuis mardi 7 février près d’une trentaine de travailleurs de la SEP (Safran Electrical Power and Service) sont en grève pour 200€ net d'augmentation. SEP est une société sous-traitante chez Dassault Mérignac et près de 100% des ouvriers sont en grève. Face à l’inflation, les 1,7% de la direction sont une provocation. 

Mercredi 8, la direction SEP est venue de Toulouse à Mérignac pour expliquer aux grévistes qu’ils avaient déjà eu 1,3% en AG plus une prime de 750€.

Peine perdue, son numéro de claquette n’a fait que renforcer les grévistes dans leur bon droit !

Lundi 13, les grévistes se sont adressés à leurs collègues de Dassault, ceux pour qui ils travaillent et qui ont les mêmes revendications. Ils ont raison, c'est par la grève et tous ensemble qu'on obtiendra satisfaction !

Legrand :

Actionnaires gavés, travailleurs méprisés !

Brève
14/02/2023

Le 26 janvier les Legrand en grève bloquent l'Avenue Delattre

C'est au beau milieu des NAO (Négociations Annuelles Obligatoire) chez Legrand, et alors qu'à l'appel des syndicats jusqu'à 500 travailleurs ont débrayé et se sont rassemblés à plusieurs reprises, que l'entreprise annonce des résultats mirifiques : 999,5 millions d'euros, près d'un milliard de bénéfice net, soit + 10,5 % d'augmentation pour l'année 2022 et une promesse de versement de 507 millions de dividendes aux actionnaires, soit une augmentation de 15% par rapport à 2021où il étaient déjà juteux !

Et cela alors qu'en 2022, Legrand s'est payé le luxe de racheter 7 sociétés. Son PDG a pleurniché que leur "retrait de Russie" ferait baisser les affaires. Mais elles ne vont pas baisser beaucoup puisque, selon plusieurs journaux économiques, Legrand aurait des vues de rachat sur 300 autres sociétés ! Pas étonnant donc que dans les minutes suivant l'annonce des résultats, l'action de Legrand (géant des équipements électriques) se soit  envolée de + 8%, devenant la meilleure performance du CAC 40 !

La direction a le culot de proposer une unique prime de 1000€ de "participation aux bénéfices" pour les bas salaires, 4,2 % d’augmentation générale pour les non-cadres et une enveloppe additionnelle de 0,5 % d’augmentation individuelle. Les cadres, quant à eux, percevraient une augmentation minimum de 2 % et une additionnelle de 2,2 %. La CGT, elle réclame 10% d'augmentation pour tous avec un minimum à 200€ , ainsi que la garantie d'une clause de "revoyure" en fonction de l'inflation.

Legrand gave ses actionnaires et fait l'aumône aux travailleurs qui fabriquent toute sa richesse. Mais les travailleurs de Legrand, nombreux dans les manifestations, n'ont pas dit leur dernier mot : ils peuvent légitimement exiger des augmentations de salaires conséquentes et même, au delà de ce que négocient les syndicats, de plusieurs centaines d'euros.