Haute Vienne

Révolte des parents d'élèves

Brève
21/02/2023

Pour la rentrée 2023, l'inspection académique a annoncé la suppression de 11 postes et de 28 classes dans les écoles de la Haute Vienne dont 6 en REP (zones d'éducation prioritaire) situées dans les communes du département ou les quartiers de Limoges les plus défavorisés. Et à cela s'ajoute 18 suppressions de postes dans le secondaire.

Lundi 20 février, à l'appel d'un collectif de parents d'élèves qui s'est constitué, un rassemblement d'une centaine de manifestants a eu lieu devant la préfecture de Limoges où devait se tenir un CDEN (Conseil Départemental de l'Education Nationale) chargé de voter la carte scolaire 2023.

Parents d'élèves, professeurs des écoles et maires étaient venus de diverses petites villes ou villages avec des pancartes et des banderoles. Plusieurs sont intervenus pour dénoncer la situation dans leurs écoles : à Arnac La Poste, 2 classes supprimées déjà l'année dernière et 2 à nouveaux cette année, à Châteauneuf la Forêt, les suppressions finissent par entrainer la fermeture d'une école etc... Du coup, dans beaucoup d'écoles, des classes vont dépasser les 30 élèves pour parfois jusqu'à 5 niveaux ! Plusieurs maires, dont celle de Saint Jouvent, ont expliqué que la fermeture de classes et a fortiori celle d'une école signifie une perte d'emploi pour des ATSEM, des ouvriers d'entretien d'une commune etc... D'autres ont lié ces fermetures de classe à la disparition d'autres services publics dans leur commune, notamment les bureaux de poste !

La décision a été prise par l'ensemble des représentants du personnel et des parents d'élèves, ainsi que des élus présents qui devaient y siéger, de boycotter le CDEN : le collectif, qui exige zéro suppression de classes dans le département et dans tout le pays, est bien décidé à continuer le combat !

Safran Electrical Power and Service

En grève pour les salaires

Brève
14/02/2023

Depuis mardi 7 février près d’une trentaine de travailleurs de la SEP (Safran Electrical Power and Service) sont en grève pour 200€ net d'augmentation. SEP est une société sous-traitante chez Dassault Mérignac et près de 100% des ouvriers sont en grève. Face à l’inflation, les 1,7% de la direction sont une provocation. 

Mercredi 8, la direction SEP est venue de Toulouse à Mérignac pour expliquer aux grévistes qu’ils avaient déjà eu 1,3% en AG plus une prime de 750€.

Peine perdue, son numéro de claquette n’a fait que renforcer les grévistes dans leur bon droit !

Lundi 13, les grévistes se sont adressés à leurs collègues de Dassault, ceux pour qui ils travaillent et qui ont les mêmes revendications. Ils ont raison, c'est par la grève et tous ensemble qu'on obtiendra satisfaction !

Legrand :

Actionnaires gavés, travailleurs méprisés !

Brève
14/02/2023

Le 26 janvier les Legrand en grève bloquent l'Avenue Delattre

C'est au beau milieu des NAO (Négociations Annuelles Obligatoire) chez Legrand, et alors qu'à l'appel des syndicats jusqu'à 500 travailleurs ont débrayé et se sont rassemblés à plusieurs reprises, que l'entreprise annonce des résultats mirifiques : 999,5 millions d'euros, près d'un milliard de bénéfice net, soit + 10,5 % d'augmentation pour l'année 2022 et une promesse de versement de 507 millions de dividendes aux actionnaires, soit une augmentation de 15% par rapport à 2021où il étaient déjà juteux !

Et cela alors qu'en 2022, Legrand s'est payé le luxe de racheter 7 sociétés. Son PDG a pleurniché que leur "retrait de Russie" ferait baisser les affaires. Mais elles ne vont pas baisser beaucoup puisque, selon plusieurs journaux économiques, Legrand aurait des vues de rachat sur 300 autres sociétés ! Pas étonnant donc que dans les minutes suivant l'annonce des résultats, l'action de Legrand (géant des équipements électriques) se soit  envolée de + 8%, devenant la meilleure performance du CAC 40 !

La direction a le culot de proposer une unique prime de 1000€ de "participation aux bénéfices" pour les bas salaires, 4,2 % d’augmentation générale pour les non-cadres et une enveloppe additionnelle de 0,5 % d’augmentation individuelle. Les cadres, quant à eux, percevraient une augmentation minimum de 2 % et une additionnelle de 2,2 %. La CGT, elle réclame 10% d'augmentation pour tous avec un minimum à 200€ , ainsi que la garantie d'une clause de "revoyure" en fonction de l'inflation.

Legrand gave ses actionnaires et fait l'aumône aux travailleurs qui fabriquent toute sa richesse. Mais les travailleurs de Legrand, nombreux dans les manifestations, n'ont pas dit leur dernier mot : ils peuvent légitimement exiger des augmentations de salaires conséquentes et même, au delà de ce que négocient les syndicats, de plusieurs centaines d'euros.

Limoges

Encore une belle manif... qui en appelle d'autres

Brève
12/02/2023

Samedi, le cortège était encore très impressionnant, parti du carrefour Tourny, en passant par la mairie, les places d'Aisne, Denis Dussoubs et Carnot , l'avenue Garibaldi, il est revenu au carrefour Tourny avant de se disloquer. Cette fois encore, on rencontrait des manifestants présents pour la première fois, épatés par l'affluence !

Les discussions allaient bien au delà du problème des retraites et celui des salaires était bien présent. Tout le monde avait eu connaissance du montant extravagant des bénéfices du Cac 40, et les travailleurs de chez Legrand, nombreux sur la manifestation, n'étaient pas les seuls révoltés par le milliard de bénéfices réalisés par l'entreprise pour 2022 !

La conviction que le grand patronat a de quoi assurer les retraites et augmenter les salaires est générale . Que seule une grève massive peut les y obliger, qu'il faut la préparer, c'est de cela qu'il faut désormais discuter : la prochaine journée de mobilisation du 16 février en est l'occasion !

Limoges

La lutte continue !

Brève
08/02/2023

La journée de grève et de manifestations du 7 février a été une nouvelle occasion de se retrouver nombreux dans les rues de Limoges contre l’attaque du gouvernement sur les retraites. Même si le nombre de manifestants était légèrement  en baisse, le cortège avait toujours beaucoup d'allure, avec, une fois encore, la présence de travailleurs des entreprises privées : Valéo, Legrand, la polyclinique...

Comme les fois précédentes, beaucoup en ont profité pour exprimer tout ce qui ne va pas, au-delà de la réforme des retraites, à commencer par les salaires et les conditions de travail plus dures partout. Se retrouver nombreux, de tous les secteurs, est un encouragement à poser tous nos problèmes sur la table et à discuter entre travailleurs de comment nous organiser.

Le prochain rendez-vous fixé par les directions syndicales, samedi 11 février, constitue une prochaine étape à réussir !