Gironde :  Émeutes à Pauillac : le capitalisme mène à la barbarie

Communiqué
07/10/2012

Pendant deux nuits, Pauillac a été le théâtre de scènes d'émeutes contre une centaine de travailleurs espagnols d'origine sarhaoui. Ces travailleurs, qui ont quitté leur pays pour survivre, ont été embauchés dans les grands domaines viticoles du Médoc, par l'intermédiaire de prestataires de service aux pratiques douteuses. Dans les rangs de vignes, ils ont pris la place des travailleurs médocains, souvent d'origine marocaine. Mais l'origine des uns et des autres (le Sahara est colonisé par le Maroc) n'est pas la vraie source du conflit. C'est le patronat qui est responsable de cette situation, lui qui profite du chômage forcé, comme de la mise en concurrence des travailleurs entre eux.

Le capitalisme, sa crise avec le chômage et la pauvreté qui en découlent, fait de profonds dégâts dans les consciences... au point que des pauvres se retournent contre d'autres pauvres. Ceux qui, au pouvoir, gèrent et justifient ce système, sont tout autant responsables de ce recul profond qui ouvre un boulevard à l'extrême droite.

Alors les travailleurs devront compter sur eux-mêmes pour s'attaquer aux vrais responsables du chômage, au patronat et au gouvernement complice. Il faudra s'unir et se mettre en colère collectivement pour exiger d'eux que tous les travailleurs, quelles que soient leurs origines, puissent vivre de leur travail, aient un emploi et un salaire. Les grands domaines viticoles du Médoc sont souvent entre les mains de riches propriétaires, dont certains sont bien connus, comme celui des Rothschild. Alors dans les vignes, comme dans le reste de la société capitaliste, il faudra imposer la répartition du travail entre tous, sans diminution des salaires, en prenant sur les profits des capitalistes pour cela. C'est une question vitale et urgente pour tous les travailleurs.

Guillaume PERCHET