Mohamed El Marbati, la voix du camp des travailleurs08/06/20222022Presse/medias/articlepresse/images/2022/06/Capture_decran_2022-06-08_a_12.26.03.png.420x236_q85_box-19%2C0%2C954%2C526_crop_detail.png

Article de presse

Législatives en Lot-et-Garonne

Mohamed El Marbati, la voix du camp des travailleurs

Illustration - Mohamed El Marbati, la voix du camp des travailleurs

Extraits :

Assis sur un banc de la place Armand-Fallieres, Mohamed El Marbati, 64 ans, retraité de l’aéronautique, affable, habite à Mérignac. Pourquoi se présenter Lot-et-Garonne ? « Et pourquoi pas », sourit-il en expliquant que Lutte ouvrière essaie de présenter des candidats dans le maximum de circonscriptions.

« Nous voulons faire entendre le camp des travailleurs, dit-il. Nous, on ne fait pas de promesses. Ceux qui font des promesses ne les tiennent jamais. Tous les candidats qui se présentent sont là pour gérer les affaires du capitalisme sans en toucher les fondements ».
Son discours est construit. Il le déroule. Sans surprise, il pointe du doigt la toute-puissance de la classe des capitalistes. « Ce sont eux qui ont le véritable pouvoir, ce sont eux qui peuvent décider de fermer les usines, de délocaliser, de prendre des décisions qui ont un impact direct sur les travailleurs. Les travailleurs produisent tout dans la société. Ils devraient donc la contrôler et même la diriger. C’est particulièrement vrai aujourd’hui avec l’inflation galopante et avec un système de santé qui s’effondre uniquement parce qu’on veut faire des économies ».

La santé, justement, est une des préoccupations des Lot-et-Garonnais qui subissent de plein fouet la désertification médicale. « Depuis plusieurs années, les soignants mènent des combats pour alerter sur la situation, constate-t-il. À Agen comme ailleurs, les soignants tirent la sonnette d’alarme. Or on continue encore aujourd’hui à supprimer des lits Les soignants, eux, ont trouvé les solutions pour accueillir les malades durant la crise sanitaire. Les travailleurs doivent lutter pour faire échec à la politique du gouvernement et du grand patronat. »

Il le répète, il est convaincu que « les travailleurs doivent prendre les choses en main, se rassembler et lutter avec les armes qui sont les leurs : la grève et les manifestations. Il n’y a que ça qui peut créer un rapport de force suffisant ».

Interrogé sur la ruralité en Lot-et-Garonne, il évoque « les salariés agricoles qui sont poussés dans des conditions de précarité insupportable ». Et de préciser : « Je parle des grands groupes céréaliers, pas des petits paysans. C’est toujours la même logique, celle du profit. Elle consiste à aller chercher de la main-d’œuvre la moins chère possible ».

Pour cette campagne, il fait « avec les moyens du bord ». Aucune réunion publique n’est programmée. « On va coller des affiches. J’en profite parfois pour échanger avec les gens.

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