Il y a 50 ans

Catastrophe de Feyzin : une tragédie prévisible

Brève
04/01/2016

Le 4 janvier 1966, des sphères de stockage de propane de la raffinerie de Feyzin explosaient après une fuite de gaz. Le bilan fut terrible : 18 morts dont 11 pompiers, une centaine de blessés et des centaines d’habitations soufflées par l’explosion dans le quartier voisin des Razes.

Cette catastrophe ne résultait pas de la fatalité. Les travailleurs n’avaient pas été formés aux dangers du secteur pétrolier et les pompiers venus de Lyon et de Vienne découvraient les lieux sans disposer d’un plan d’intervention.

Les mesures de sécurité prises après la catastrophe sont mises en péril par la course au profit. Ainsi, depuis 1998, Total oblige les pompiers de la raffinerie à assurer en plus un autre poste de travail.

Quant au plan de prévention des risques technologiques pour le voisinage, prévu par la loi depuis 2003, il sera enfin opérationnel en 2016 mais Total et les autres entreprises chimiques ne participeront à son financement qu’à la marge. 

Lire l'article du journal

Les saisonniers

Variable d'ajustement

Brève
01/01/2016

Le manque de neige ne permet pas aux skieurs de dévaler les pentes. Mais ce ne sont pas les activités qui manquent pour occuper les touristes qui viennent à la montagne. Hôteliers et restaurateurs font le plein et les commerçants font leurs affaires en vendant des chaussures de randonnée au lieu de louer des skis.

Ce sont les saisonniers de la neige qui sont à la peine. En effet, ils sont rarement logés par leurs employeurs alors qu'ils doivent loger sur place. Du coup, nombreux ont dû louer un logement, alors qu'ils n'ont pas de boulot et que la paye ne rentre pas !

Ils ne sont pas victimes de l'absence de neige, mais de la rapacité de leurs employeurs

Chômage

Pas de trêve des confiseurs

Brève
01/01/2016

Les chiffres du chômage en novembre sont tombés juste avant les flonflons de la période des fêtes. En Auvergne, l'augmentation du nombre des chômeurs en catégorie A a été presque le double de la moyenne nationale, avec 0,7 % sur un mois  et de 4,1 % sur un an. Ils sont officiellement au nombre de 65 500 en catégorie A; plus de 105 000 tenus à faire des recherches actives d'emplois et presque 120 000 à être recensés comme chômeurs par Pôle emplois.

De leur côté, nombreux ont encore été cette année les patrons à sabler le champagne, en annonçant profits et bénéfices plantureux, à force de licenciements collectifs, de restructurations et de fermetures de filiales, et avec le soutien et les subventions du gouvernement.

Aux travailleurs de faire face et de ne plus se laisser faire. Ce n'est qu'en comptant sur leurs luttes qu'ils pourront imposer l'interdiction des licenciements collectifs et la répartition du travail entre tous, avec maintien du salaire.

Retraites, SMIC…

Des augmentations de misère

Brève
29/12/2015

Au 1er janvier, le SMIC va augmenter de 0,6 %, une misère comparée à l'augmentation du coût de la vie. Pour beaucoup de retraités, c'est bien souvent encore moins, aux alentours de 0,1 %. Et combien de salariés ont leurs salaires gelés, parfois depuis plusieurs années ?

Pour protester contre cela, un retraité de la métallurgie, par ailleurs militant connu de Lutte Ouvrière, a envoyé à quatre parlementaires socialistes de la Loire un chèque de 22 centimes d'euros, soit 88 centimes en tout, ce qui correspond à l'augmentation mensuelle de sa retraite. Interrogés par le Progrès de la Loire, les parlementaires socialistes n'ont eu pour toute réponse que d'attaquer Lutte Ouvrière, ou encore d'expliquer que tout le monde devait se serrer la ceinture pour… sauver les retraites.

On ne sait pas si appauvrir les retraités permettra de "sauver les retraites", mais pour sauver les retraités, comme tous les travailleurs, il est urgent d'imposer une véritable augmentation des salaires et des pensions.

Voir l'article du Progrès

 

Arkema – Pierre-Bénite (Rhône)

Arkema peut payer !

Brève
22/12/2015

            Le site Arkema de Pierre-Bénite a fait grève mercredi 16 décembre, à l’appel de la CGT, comme l’ensemble des autres sites du groupe. La direction d’Arkema ne proposait que 0,7 % d’augmentation générale pour l’année 2016, disant vouloir privilégier les augmentations individuelles. Alors qu’Arkema affiche des bénéfices en hausse, cette décision a entraîné un mécontentement général.

            À Pierre-Bénite, l’ensemble des productions était à l’arrêt et de nombreux travailleurs ont tenu le piquet de grève à l’entrée de l’usine, ce qui ne s’était pas vu depuis longtemps. Le lendemain, la poursuite de la grève a été votée en assemblée générale. Mais une majorité de sites ayant repris le travail, la coordination CGT a appelé à cesser le mouvement et la grève s’est finalement arrêtée aussi à Pierre-Bénite, au grand dam d’une partie des grévistes.

            Malgré tout, les travailleurs étaient contents de s’être mobilisés aussi nombreux et c’est un gage pour l’avenir.