Article de presse

Rhône - 5e circonscription élections législatives - Lutte Ouvrière : « Nous sommes là pour exprimer les inquiétudes des salariés »

Rhône - 5e circonscription élections législatives - Lutte Ouvrière : « Nous sommes là pour exprimer les inquiétudes des salariés »
Christian Prada et sa suppléante Noémie Dourdin pointent du doigt les plans de licenciements des salariés et appellent à la mobilisation avec des luttes collectives.

Christian Prada et sa suppléante Noémie Dourdin sont lucides : ils savent pertinemment qu’ils n’ont presque aucune chance d’être élus lors des prochaines législatives. Mais les deux candidats de Lutte Ouvrière poursuivent d’autres objectifs. Comme celui, capital à leurs yeux, de relayer les messages des travailleurs en difficulté.

Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter ?

« On sait bien qu’on a très peu de chances d’être élus lors de ces législatives. Mais chaque élection permet à notre parti d’exprimer les inquiétudes et le mécontentement des salariés. Ce dernier quinquennat a été catastrophique pour le monde du travail. Les plans de licenciements ont été très nombreux, alors que des milliards ont été distribués dans les poches des plus riches. Nous sommes là pour encourager les travailleurs à se battre et à lutter pour améliorer leurs conditions ».

Quelles sont les problématiques inhérentes à cette 5e circonscription ?

« Les mêmes qu’au niveau national. Il n’y a pas de différence entre le travailleur de la 5e circonscription ou celui d’un autre secteur de la France. Ils subissent tous le même sort. Nous militons donc pour une interdiction des licenciements et une meilleure répartition du travail entre tous. Ces mesures seront financées par les bénéfices des grands groupes. Nous demanderons d’avoir accès à leurs comptes pour savoir où va l’argent. Et chaque salarié aura un salaire de 1 800 euros net par mois ».

Plus localement, quels sont les combats que vous souhaitez mener ?

« Des groupes comme Sanofi ou Renault Trucks suppriment régulièrement des emplois dans la région. C’est choquant, car dans le même temps, les bénéfices de leurs actionnaires ne cessent d’augmenter ».

Comment appréhendez-vous la fonction et le rôle d’un député ?

« Il n’a pas de pouvoir. Le député, comme le président de la République, est une marionnette. Les vraies décisions se prennent en réalité dans les conseils d’administration des grands groupes. Ils donnent ensuite des ordres et les députés s’exécutent ».

Que vous disent les citoyens lorsque vous les rencontrez durant cette campagne ?

« Sur les marchés ou à la sortie des entreprises, on ressent beaucoup d’écœurement. Ils en veulent beaucoup aux politiciens, car les choses ne changent pas ».

Quel regard portez-vous sur le bilan du député sortant Philippe Cochet ?

« Il est le représentant d’un système politique décadent. L’affaire Fillon reflète bien le milieu que ces gens-là côtoient. Le député sortant est à mille lieues de savoir ce que pensent les petites gens ».

Quelles seront vos pratiques politiques si vous accédez au pouvoir ?

« Faire entendre le discours des travailleurs. Nous sommes les porte-parole des milieux populaires. Il faut relancer les grandes luttes. Un rapport de force doit s’établir au niveau national. On n’est pas des marchands de rêve : on ne dira jamais à un électeur que le député va changer sa vie. Mais on veut se battre tous ensemble ».

 

 

Droits de reproduction et de diffusion réservés © Le Progrès

Partager