Après le premier tour des élections municipales : Le camp des travailleurs, l'affirmation d'un courant minoritaire certes mais bien vivant16/03/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/03/LO_municipales_0_2.png.420x236_q85_box-270%2C0%2C490%2C124_crop_detail.png

Brève

Après le premier tour des élections municipales

Le camp des travailleurs, l'affirmation d'un courant minoritaire certes mais bien vivant

Illustration - Le camp des travailleurs, l'affirmation d'un courant minoritaire certes mais bien vivant

Nous remercions les 1514 électeurs qui ont voté pour les 11 listes « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs » en Franche-Comté : 157 à Belfort, 86 à Vesoul, 87 à Héricourt, 137 à Grand-Charmont ,125 à Audincourt, 105 à Valentigney, 62 à Hérimoncourt, 307 à Besançon, 198 à Montbéliard, 181 à Dole, 69 à Lons-le-Saunier.

En votant pour les listes Lutte ouvrière, présentes dans 240 villes à l'échelle du pays, les électrices et les électeurs du monde du travail ont pu exprimer leur rejet des partis au gouvernement et leur refus des partis d’opposition qui convoitent leur place.

Les uns comme les autres ont en commun de préserver l’ordre social fait pour enrichir toujours plus ceux qui sont déjà riches de l’exploitation de leurs salariés et pour pousser vers la pauvreté ceux qui ne possèdent rien sauf leur capacité de travail.

Lorsqu’ils sont à la tête de l’État, les uns comme les autres gouvernent au profit de la classe privilégiée.

Le vote des électeurs de Lutte ouvrière est un geste politique important pour l’avenir. Il témoigne de la présence, dans un certain nombre de villes, d’un courant politique qui conteste la dictature du grand capital et qui est convaincu qu’il est nécessaire de la renverser.

Ce courant reste modeste, mais sa présence est un gage pour la renaissance d’un mouvement ouvrier révolutionnaire. Le seul moyen d’empêcher le capitalisme en crise d’entraîner toute la société dans sa faillite est que renaisse le mouvement ouvrier révolutionnaire, pour combattre jusqu’au bout le pouvoir de la grande bourgeoisie et de son État.

La société ne peut pas éviter la plongée dans la barbarie en continuant à être guidée par la course au profit des plus riches, qui s’oppose aux intérêts les plus élémentaires de la collectivité.

L’épidémie de coronavirus elle-même, que les hommes finiront par maitriser, met en lumière les ravages de l’organisation capitaliste de la société. En France comme dans de nombreux pays, la course à la rentabilité et aux économies affaiblit depuis de longues années le système hospitalier au point de l’asphyxier. Il est de moins en moins à même de faire face à ses tâches ordinaires et, à plus forte raison, à l’imprévu.

Le gouvernement réduit aujourd’hui les activités sociales et éducatives. Mais, dans l’industrie, par exemple dans l’automobile, ils ont trop tardé pour prendre la décision de fermer les usines, au mépris de la santé des salariés qui prennent les transports et sont regroupés, parfois à plusieurs milliers, pour le profit de Renault, PSA ou Toyota.

On manque de masques, de gel hydro-alcoolique, de respirateurs, mais il faut produire des voitures ! Ce mépris de classe provoquera peut-être l’explosion sociale.

La crise boursière découlant de l’agitation spéculative des groupes financiers, est une menace plus grave encore que le coronavirus. Elle est l’expression de la faillite du système économique et social actuel.

La renaissance d’un mouvement ouvrier révolutionnaire, indispensable pour combattre et vaincre la dictature du capital, n’est pas une affaire électorale. Elle exige l’irruption des exploités sur la scène politique.

Lutte ouvrière fait appel à tous ceux qui se sont reconnus dans la politique qu’elle a défendue, pour qu’ils apportent leur contribution à ce que le « camp des travailleurs » se donne un parti qui représente ses intérêts de classe et qui se donne pour but l’émancipation de la société.

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