Dijon : Un décès dramatique au CHU 08/12/20222022Brèves/medias/breve/images/2022/12/Capture1.JPG.420x236_q85_box-0%2C15%2C369%2C222_crop_detail.jpg

Brève

Dijon

Un décès dramatique au CHU

Illustration - Un décès dramatique au CHU

A la suite du décès d’une patiente de 77 ans, une famille a porté plainte contre le CHU de Dijon. Publiquement, ce qui est apparu, c’est que la malade, entrée pour une fracture du fémur, serait morte de faim, à force de reports successifs de son opération. Cette information est choquante en soi, même si mourir de faim en quelques jours n’est guère pensable, a fortiori très entouré et surveillé comme on devrait l’être dans un hôpital.

Une enquête a été ouverte qui aujourd’hui encore est loin d’avoir abouti. Beaucoup de points restent à éclaircir, mais s’il y a réellement eu une telle négligence humaine, si la responsabilité de l’hôpital est effectivement en cause, c’est scandaleux. La façon même dont cette patiente, entrée via les Urgences, a d’abord été admise en chirurgie gynécologique avant de pouvoir être transférée en Traumatologie, le service dédié, qui n’avait pas de place pour l’accueillir à son arrivée, est caractéristique. En Traumatologie, son opération a été prévue puis reportée pendant 4 jours successifs, avant que son état se dégrade.

C’est ainsi que chaque jour, cette patiente a été laissée à jeun le matin en vue d’être opérée, jusqu’au soir où finalement, elle pouvait recevoir à manger (mais l’a-t-elle fait ?) car l’opération devait être reportée au lendemain, et ainsi de suite. C’est scandaleux et il n’y a aucune excuse à cela. Ou que ce soit, même dans un pays sous-équipé, même dans un hôpital de campagne en pleine guerre, même sans moyens aucun, la vocation des soignants – et elle existe bel et bien - est d’avoir toujours la préoccupation de la personne malade.

Même sans rien, un soignant assure au moins ce minimum vital, ne laisse pas ce genre de choses arriver, le travail est de toujours être soucieux de l’état du malade, c’est la base de tout. Quoi qu’il en soit cela reste extrêmement choquant.

Quelles que soient les conditions auxquelles les services de soins ont été réduits, rester une semaine hospitalisée sans même pouvoir être opéré, et pour finir mourir d’une simple fracture, au XXIème siècle dans un pays riche, cela ne doit pas arriver.

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