Article de presse

À Avallon, le candidat Lutte ouvrière veut s'appuyer sur les habitants pour répondre aux besoins

À Avallon, le candidat Lutte ouvrière veut s'appuyer sur les habitants pour répondre aux besoins
Pour la première fois, le parti trotskiste Lutte ouvrière présente un candidat à la mairie d’Avallon. Christophe Springaux portera la voix des ouvriers les 15 et 22 mars prochains. Ce sont deux premières en une que la candidature de Christophe Springaux sous l’étiquette Lutte ouvrière à Avallon : la première fois que le parti présente un candidat à Avallon et la première fois que le cheminot à la retraite se présente à une élection municipale. "C’est une démarche de Lutte ouvrière de présenter des candidats partout où l’on peut". Après Auxerre et Sens, c’est donc au tour d’Avallon. Première candidature à Avallon Le leitmotiv du candidat, c’est : "Permettre aux travailleurs, retraités et chômeurs de voter pour une liste opposée à l’autre camp, celui du pouvoir et de l’argent". Sa liste est donc constituée de candidats issus de la Morlande et des Chaumes : ouvriers, soudeurs, maçons, femmes de ménages, intérimaires. Car c’est sur les "quartiers populaires" qu’il veut s’appuyer, dans la course à la mairie d’Avallon. Comme la candidate d’Auxerre, lui ne présente aucune proposition concrète adaptée aux problématiques spécifiques d’Avallon. Et pour cause, puisque le cheval de bataille de Lutte ouvrière (les salaires, l’emploi…) n’entre pas dans le champ des compétences d’un maire. Il compte en revanche sur les élus pour faire remonter les problèmes : "les habitants ont les compétences, ils savent où sont les besoins". Comment fonctionnerait exactement ce conseil ? Le schéma n’est pas vraiment acté : peut-être via des conseils de quartiers qui feraient remonter des problématiques au conseil municipal. Qu’en est-il des problèmes de logement, de transport ? Là aussi, il estime que ce sont les candidats, qui feront remonter les problèmes, qui seraient à même de leur trouver des solutions, puis "on met à disposition les salles, les services juridiques, techniques pour régler les problèmes". Le financement de ces services mis au service des administrés se ferait "en faisant payer les grandes entreprises". Côté transport, il évoque des navettes équipées pour les personnes handicapées qui desserviraient le centre-ville. Côté logement, "la mairie pourrait intervenir au niveau de l’office pour entamer des procédures que les habitants ne peuvent pas engager". Devenez acteur de votre ville en répondant à notre questionnaire ! "L’écologie, ce n’est pas le plus urgent" Pour ce qui est de la santé, il ne développera pas non plus de programme, mais une critique : "est-ce qu’on a consulté les gens avant de fermer la maternité ?" L’écologie ? "Ce n’est pas le plus urgent", même s’il propose de "planter des arbres et faire des parcs là où c’est bétonné". Et si le parti trotskiste n’envisage pas nécessairement de s’emparer de la mairie d’Avallon, il veut peser dans la balance et s’appuyer justement sur les votes des quartiers périphériques, ce "courant de travailleurs qui refuse de se résigner", pour, selon le mot d’ordre du parti d’extrême gauche "faire entendre le camp des travailleurs". Sans se faire trop d’illusions : "on ne peut pas dire qu’on solutionnerait tous les besoins vitaux de la population". Sa liste La liste conduite par Christophe Springaux (LO) en vue des prochaines élections veut "porter le camp des travailleurs". Elle est composée d’ouvriers, de demandeurs d’emploi, de retraités… Elle veut faire entendre la voix de ceux "qui se sentent parfois abandonnés". "Nous avons fait du porte-à- porte dans les quartiers pour la constituer. Nous avons reçu un bon accueil et ce n’est pas surprenant, on sent parfois de la colère, du désespoir chez certains habitants. Beaucoup ont salué notre démarche, ils ont perdu confiance en la classe politique", pense le retraité de la SNCF. Son ambition, redonner confiance à toute une frange de la population. "Nous voulons montrer que nous sommes présents, il faut que tout le monde s’empare de cette campagne, s’exprime. La classe ouvrière a cette capacité de se saisir des enjeux locaux, et nous, nous avons la particularité de leur faire confiance", explique celui qui parle d’une liste "jeune", avec sept membres entre 20 et 30 ans. Myriam Déborbe et Maëlle Hamma avallon.yr@centrefrance.com

Droits de reproduction et de diffusion réservés © L'Yonne Républicaine

 Lire l'article en ligne >
Partager