Lutte ouvrière : Sylvie Manigaut, candidate des ”travailleurs” à Auxerre13/03/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/03/Auxerre_Manigaut_Sylvie_0.jpg.420x236_q85_box-0%2C625%2C1333%2C1375_crop_detail.jpg

Article de presse

Lutte ouvrière : Sylvie Manigaut, candidate des ”travailleurs” à Auxerre

Illustration - Lutte ouvrière : Sylvie Manigaut, candidate des ”travailleurs” à Auxerre
Le parti d'extrême-gauche Lutte ouvrière présente sa liste aux élections municipales d'Auxerre. Intitulée "Faire entendre le camp des travailleurs", elle est menée par Sylvie Manigaut, déjà candidate en 2014. Il y aura bien un candidat Lutte ouvrière aux élections municipales d'Auxerre. En l'occurrence, une candidate : Sylvie Manigaut, tête de la liste "Faire entendre le camp des travailleurs". Le parti trotskiste lui renouvelle sa confiance puisqu'elle était déjà candidate au précédent scrutin municipal de 2014. Originaire de Saint-Florentin, la candidate a fait toute sa carrière à la Poste. Mutée à Paris à ses débuts, elle y restera 20 ans, avant de finalement revenir, en 1999, s’installer à Auxerre, où elle travaillera jusqu’à son départ en retraite, en avril dernier. Le maire n’a pas de pouvoir Sylvie Manigaut confie n’avoir eu aucun mal à réunir ses 38 colistiers. "Depuis 2014, on a continué de faire des réunions régulières. Certains n’étaient pas prêts à s’engager il y a six ans et le sont aujourd’hui, car leurs conditions de vie et de travail se dégradent de plus en plus", explique-t-elle Sympathisante de Lutte ouvrière depuis 1982, Sylvie Manigaut se veut porte-parole des travailleurs. "La classe populaire est laissée pour compte. Nos colistiers défendent leur classe. Entre la bourgeoisie et les travailleurs, ils savent dans quel camp ils sont." Mouvements sociaux : la place de l'Arquebuse à Auxerre, théâtre de toutes les luttes depuis plusieurs décennies Si la candidate a quelques idées pour Auxerre, telles que la gratuité des transports ou la rénovation des habitations dans les quartiers périphériques, elle ne porte pas de programme local précis. "Notre programme, il est simple, c’est le nom de la liste", précise-t-elle sans détour. Des élus vous parlent de leur quotidien et des difficultés de leur fonction. Elle ne porte pas de propositions précises pour une simple raison : elle considère que "le maire n’a pas de pouvoir." C'est-à-dire, pas de pouvoir sur les revendications menées par Lutte ouvrière. Une candidature pour "éveiller les consciences" "Les problèmes vitaux des travailleurs ne dépendent pas de la municipalité. […] La transformation de la société, ou même une amélioration durable pour les classes populaires, ne peut être obtenue par des bulletins de vote", indique le parti sur son tract, tout en soulignant néanmoins que "si les électeurs portaient à la tête de la municipalité des femmes et des hommes qui partagent leurs difficultés, elle serait un point d’appui dans toutes les luttes contre les capitalistes, les notables locaux et l’État". La liste espère donc surtout "éveiller les consciences" et rassembler le plus possible autour des combats LO : "un travail pour tous, un salaire décent, un toit et à manger". Un positionnement particulier qui n’empêche pas Sylvie Manigaut de se montrer critique face aux choix réalisés par l’équipe municipale actuelle. "Ils font des choses qui ne sont pas adaptées pour notre classe. Tout ce qui ferme dans les quartiers, c’est signe d’un mépris d’une catégorie de personnes, c’est intolérable", lance-t-elle. "Tous les quatre mois, avec la caravane de Lutte ouvrière, on va à la rencontre des gens à Auxerre, Sens, Avallon… À la sortie des usines, en ville, ils savent qu’on est là, et ce n’est pas que pendant les élections ", complète Anita Carrasco, numéro trois sur la liste. En 2014, la liste emmenée par Sylvie Manigaut aux élections municipales avait récolté 1.38 % des voix. "Le pourcentage, ça ne me parle pas, ça dépend du nombre de listes. Ce qui est important, c’est le nombre de voix, de gens qui votent pour nous." Sophie Bardin sophie.bardin@centrefrance.com

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