En Bretagne, le taux de pauvreté officiel s’établit à 10,9% de la population. Un chiffre colossal, même s'il est inférieur au 14 ,4% national.
    Le Commissaire Régional à la lutte contre la pauvreté propose d’augmenter les places d’accueil pour les enfants, de garder les cantines à un euro, de revaloriser les bourses des étudiants de 370 euros…
    Bref, au mieux, quelques petites mesures en total décalage avec l’ampleur de la catastrophe.
 

    Selon la directrice de l’Asfad qui recueille les appels des femmes et des enfants victimes de violence, il n’y a pas assez d’hébergements pour les femmes qui les appellent. Il faut alors les loger à l’hôtel, le dispositif se trouve saturé et des femmes se découragent et rentrent au domicile conjugal !
    Pour les femmes et les enfants victimes de violence, les mesures sont inversement proportionnelles aux tombereaux de discours des politiciens bourgeois.
 

    En 2023, 19 700 élèves en situation de handicap ont fait leur rentrée en Bretagne : pour 13 400 qui doivent bénéficier d’un accompagnement, il n’y a que 6 169 AESH (Assistant scolaire des élèves en situation de handicap), l’équivalent de 3890 temps pleins.
    Des centaines d’enfants n’ont aucun suivi : en Ille-et-Vilaine, seuls 77% des enfants devant bénéficier de l’aide d’un AESH en ont effectivement un.
    Les AESH ont, quant à eux, fait grève et manifesté le 2 octobre pour exiger de meilleurs salaires.
    De son côté, le gouvernement préfère augmenter le budget militaire.
 

    Le 22 septembre dernier,  à la Guerche-de-Bretagne, deux syndicalistes, délégués CSE venus rencontrer les travailleurs, ont été agressés sur le site de l’abattoir Gatine.
    Un représentant d’Arc Prestations, société sous-traitante de l’abattoir, les a enfermés dans une chambre froide avant de porter un coup à l’un d’entre eux, lui faisant perdre connaissance.
    Une brutalité inqualifiable, malheureusement bien courante dans un monde d’exploitation où les patrons se croient tout permis.

    Depuis des semaines, une quarantaine d’enfants dorment dans un campement au parc de Maurepas à Rennes.
    Des parents d’élèves ont, à l’occasion des vacances scolaires, décidé de les loger dans les écoles pour qu’ils soient au sec. L’une d’entre elles s’interroge : « Ce sont des enfants. Comment peut-on les laisser dehors ? ».
    Ils seraient 2000 dans le pays à dormir à la rue. l’Etat est indifférent. Des travailleurs, eux, sont solidaires.