Brève

Shiseido (Loiret)

Des licenciements qui ne passent pas

Shiseido (Loiret) : Des licenciements qui ne passent pas
Des licenciements qui ne passent pas

Mercredi 30 juin, les travailleurs de Shiseido à Ormes et à Gien, dans le Loiret, étaient en grève, suite à l’annonce de 83 licenciements sur ces deux usines, qui emploient au total 650 travailleurs. L’usine fabrique des produits cosmétiques notamment pour la marque Dolce&Gabbana.

À Ormes près d’Orléans, le directeur a été accueilli par les sifflets et les huées des 80 grévistes qui, depuis 5h, occupaient un grand rond-point qui dessert de nombreuses entreprises logistiques. À Gien le piquet comptait une soixantaine de grévistes, dont une majorité de femmes.

L’attitude de la direction qui, il y a peu encore, prétendait que tout allait bien, et qui maintenant veut se débarrasser de travailleurs en leur versant le minimum, est ressentie comme du mépris, et c’est aussi cela qui ne passe pas.

Il est bien difficile de connaitre les bénéfices réels de l’entreprise, tout comme le montant des aides versées par les collectivités locales, ce qui nécessiterait que les travailleurs contrôlent les comptes de l’entreprise. Mais tout le monde sait que le groupe se porte bien, et de grandes pancartes devant l’usine dénoncent les « licenciements boursiers », ou encore « Shiseido se paye le luxe de licencier ». Le comble, c’est que le patron a eu le culot de demander des aides récemment dans le cadre du plan de relance de Macron pour soi-disant créer de l’emploi !

Une réunion avec la direction était prévue le lendemain, mais d’ores et déjà, les grévistes annonçaient leur volonté de durcir le mouvement dès le lundi 5 juillet. Dans les discussions au piquet à Gien, où l’ambiance était joyeuse et combative malgré le temps couvert, les commentaires allaient bon train, sur ces patrons assoiffés de profit maximum qui se moquent du sort des travailleurs, alors même que ces derniers font tout marcher.

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