SNCF - Orléans Les Aubrais (Loiret) :  Ça craque de partout

Echo d'entreprise
20/12/2022

Ces dernières semaines, il ne se passe pas un jour sans que des trains ne soient supprimés ou retardés.

Vendredi 9 décembre, un accident de personne a entraîné plus de 5 heures de retard sur les trains entre Orléans et Paris, là où d’habitude cela prend 2 ou 3 heures.

Mercredi 14 décembre, c’est la pluie verglaçante qui a provoqué l’annulation des trains sur cette même ligne durant toute la journée.

Mais les vraies causes de ces suppressions sont bien le manque de personnel et de moyens, et la désorganisation quotidienne qui ne cesse de s’aggraver, en un mot c’est la politique de la direction et du gouvernement qui laisse cheminots et voyageurs dans la galère.

Sanofi - Amilly (Loiret) :  Débrayages quotidiens pour les salaires

Echo d'entreprise
05/12/2022

Depuis le 15 novembre, une bonne partie (60%) des travailleurs de Sanofi à Amilly dans le Loiret se mobilisent pour exiger 10 % d’augmentation de salaire et aussi l’embauche des travailleurs précaires. Les deux secteurs, production et distribution, débrayent d’une à sept heures par jour. Il n’y a plus que 20 % de production qui sort. La présence de toutes les catégories, ouvriers, et pour la première fois techniciens et cadres, renforce le moral.

Le barbecue entre les deux équipes permet de se rassembler à plus nombreux et de discuter du coût de la vie : « tout augmente sauf les salaires, on n’y arrive plus ». Les milliards de profits de Sanofi dégagés grâce à leur travail sont au cœur des discussions, alors que la direction ne proposait qu’entre 3,5 % et 4,5 % d’augmentation et une prime de 2000 euros. Les grèves et débrayages dans les autres usines Sanofi sont très suivis grâce aux réseaux sociaux et encouragent à continuer.

Suite au refus des syndicats de signer l’accord NAO (négociations annuelles obligatoires), la direction est revenue sur les dernières propositions et a dit que les négociations sont terminées. Le chantage de la direction est ressenti comme du mépris et alimente la détermination des grévistes : « Les NAO sont peut-être finies mais la grève, non ! », « C’est aussi une question de dignité, on n’accepte pas ».

Accident mortel de Toury (Eure-et-Loir) en mars 2012 :  La mort d'un travailleur vaut relaxe de la SNCF

Echo d'entreprise
15/11/2022

Jeudi 3 novembre, le tribunal de Chartres a prononcé à toute vitesse, devant la famille d’Anthony Ledon et les militants médusés et révoltés, la relaxe de la SNCF !

Il s’est donc trouvé un juge et un procureur pour juger qu’il ne pouvait être établi de lien direct entre les manquements de la SNCF et le décès d’Anthony, malgré tous les éléments apportés pour dénoncer la désorganisation criminelle de ce chantier !

Ceci montre que rien ne remplace la lutte et la solidarité collectives pour préserver la vie et la dignité des travailleurs.

Une justice qui ne veut pas voir les crimes des patrons mais qui est dure avec les travailleurs est une justice de classe !

Les parents d'Anthony et le syndicat SUD Rail d'Orléans ont décidé de faire appel de ce jugement.

Delpharm - Orléans La Source (Loiret) :  Débrayages quotidiens pour une augmentation des salaires

Echo d'entreprise
31/10/2022

Depuis le 11 octobre, près de 120 travailleurs de l’usine d’Orléans débrayent une heure chaque jour et pour partie se réunissent quotidiennement en assemblée générale car, face aux prix qui explosent, pour les salaires le compte n’y est pas. Un avis partagé par l’ensemble des 700 travailleurs de l’usine.

Les assemblées générales ont adopté comme revendication 150 euros d’augmentation pour les salaires inférieurs à 2000 euros et 120 euros pour les autres, ce que beaucoup considèrent comme un minimum.

Les grévistes discutent et votent les décisions lors des assemblées générales. Parmi les plus mobilisés, une équipe a été élue pour organiser le mouvement, réfléchir aux actions et les préparer. Il a été décidé de continuer les débrayages pendant les vacances scolaires, de faire en sorte d’amplifier le mouvement et de l’étendre à d’autres secteurs que la production, comme les labos. Ils ont aussi prévu des journées de mobilisation, pour pouvoir se retrouver entre travailleurs des équipes et de journée. Ainsi, le mercredi 26 octobre, un barbecue devant l’usine a rassemblé une soixantaine de travailleurs.

Après plus de deux semaines de débrayages, le mouvement commence à gêner la production.

Pour le moment, la direction, qui a reçu une délégation des grévistes mercredi 26 et vendredi 28, propose 100 euros pour les salaires inférieurs à 2000 euros et 60 euros pour ceux inférieurs à 2600 euros.

Les grévistes présents - une quarantaine - à l’assemblée générale qui s’est tenue au sortir de la rencontre avec la direction, ont considéré que le compte n’y est toujours pas. Les débrayages ont donc continué pendant le week-end et rendez-vous est pris pour une nouvelle action mercredi 2 novembre.

Movianto - Saint Cyr en Val (Loiret) :  Ils veulent vivre dignement de leur salaire

Echo d'entreprise
27/10/2022

Plus de la moitié des 120 travailleurs de l’entreprise Movianto (spécialisée dans la distribution pharmaceutique) sont en grève depuis le lundi 24 octobre pour exiger une augmentation de salaire de 300 euros.

Suite à l’intégration en janvier de leur entreprise CSP à Movianto, les travailleurs vont perdre, sur l’année 2023, 500 euros en avantage CE : mutuelle, chèques vacances, bons d’achats... et donc sur leur pouvoir d’achat.

C’est la première grève du site de Saint Cyr en Val, près d'Orléans. A force de tirer sur la corde (heures supplémentaires, horaires décalés mis en place depuis peu avec une amplitude de minuit à 17h, avec en plus des salaires qui ne leur permettent pas de suivre la hausse des prix), les travailleurs ont dit : ça suffit.

Les 4 % que la direction vient de proposer, considérés comme des miettes, n’ont pas entamé la détermination des grévistes qui ont décidé de poursuivre leur mouvement.

Delpharm - Orléans-La Source (Loiret) :  Débrayages pour les salaires

Echo d'entreprise
14/10/2022

Depuis mardi 11, les travailleurs de Delpharm, usine pharmaceutique à Orléans-La Source, débrayent une heure par jour dans chaque équipe pour exiger des augmentations de salaires. Ils sont près de 120 à participer aux AG quotidiennes et à discuter de comment entraîner les autres travailleurs de l’usine. Les propos de la direction, qui laisse entendre qu’ils auraient touché 7,4 % d’augmentation pour les plus bas salaires, ont mis en colère ceux des labos qui ont rejoint le mouvement : « On voudrait bien l’avoir, cet argent ! »

La grève actuelle dans les raffineries, les grèves dans des usines de l’agglomération, John Deere et Dior, la semaine passée, ont alimenté les discussions et l’idée que c’est le moment de s’y mettre. Au mois de juin, la majorité des travailleurs avaient signé massivement une pétition pour l’augmentation des salaires face aux miettes que proposait la direction. Aujourd’hui, par leurs débrayages quotidiens, ils affirment que le compte n’y est toujours pas.

Dior - Saint-Jean-de-Braye (Loiret) :  Les grévistes ne veulent pas des miettes

Echo d'entreprise
06/10/2022

Photo Mélanie Huguet, licence GNU FDL 1.2

Depuis lundi 3 octobre, quatre cent travailleurs de l’usine Christian Dior sont en grève pour les salaires. La grève touche pour l'instant le secteur de la production, soit 1100 personnes sur les 2500 que regroupe le site.

Les 3,3 % d'augmentation accordés en janvier dernier ont été dévorés par l’inflation. C'est surtout bien insuffisant au regard des profits réalisés par le groupe LVMH, qui possède les Parfums Christian Dior.

En effet, celui-ci a annoncé en juillet un bénéfice record, de 6,5 milliards d'euros au premier semestre. Aussi, les grévistes refusent que leur pouvoir d’achat s’effondre et exigent une nouvelle augmentation générale de leur salaire.

Cette grève, ainsi que celle qui vient de toucher les travailleurs de l'usine John Deere, fait beaucoup discuter dans la région, et bien des travailleurs pensent que c'est la voie à suivre.

John Deere - Saran (Loiret) :  Grève pour les salaires

Echo d'entreprise
06/10/2022

Pendant près d'une semaine, plus d'une centaine de travailleurs et de travailleuses de John Deere ont été en grève pour réclamer des augmentations de salaires.

Dans cette entreprise de la proche banlieue d’Orléans, 1300 travailleurs fabriquent des moteurs de tracteurs.

Tous les ans la direction annonce une année record. Cette année, il en est de même !

Pour les travailleurs, ce sont les prix qui augmentent et le pouvoir d'achat qui recule, jusqu'à déclencher cette réaction.

La direction aurait voulu s'en tirer à bon compte en versant une prime. Les travailleurs ont refusé, ils veulent une véritable augmentation, durable.

Mercredi 5 octobre, les grévistes réunis ont voté la reprise du travail. Pour les présents, le compte n’y est évidemment pas, les prix vont continuer d'augmenter. Mais ils ont montré qu'ils pouvaient donner de la voix, et ils savent que dans les prochains mois il leur faudra trouver le moyen de peser de façon encore plus forte.

D'ailleurs la direction, bien consciente du danger, a annoncé le paiement des cinq jours de grève.

 

SNCF Orléans Les Aubrais (Loiret) :  Accident mortel d'un jeune travailleur, les cheminots se mobilisent pour faire payer la direction

Echo d'entreprise
29/08/2022

Avril 2021 : travaux de nuit à Toury, un train de fret passe à moins de quatre mètres des travailleurs

Dans la nuit du 8 au 9 mars 2012, un jeune cheminot de 22 ans et cinq mois d'ancienneté à la SNCF était tué sur un chantier de renouvellement d’appareil à Toury. Initialement prévu pour cinq semaines de jour, et suite aux pressions à la productivité de la SNCF et de l’entreprise sous-traitante, ce chantier a été effectué sur deux semaines de nuit sans interruption de la circulation sur la voie contiguë ! Les conditions d’organisation du chantier, très bruyant, le manque d’effectifs, d’éclairage, et des heures supplémentaires en grand nombre ont fait dire à bien des cheminots que ce n’était pas un accident.
Après plus de dix ans de procédure et un non-lieu annulé en appel, la direction SNCF va enfin se retrouver dans le box des accusés.
Les syndicats appellent les cheminots du site à un rassemblement de soutien à la famille et à protester contre les conditions de production qui ont conduit à la mort de ce jeune cheminot, le jeudi 8 septembre à l’occasion du procès qui a lieu au tribunal de Chartres à 13h30.

Gares d’Orléans et des Aubrais (Loiret) :  Grève contre une gare sans cheminot !

Echo d'entreprise
25/06/2022

Vendredi 24 juin, les cheminots des gares d'Orléans et des Aubrais étaient massivement en grève à l’appel de leur comité de lutte. Pour la deuxième fois après une première journée de grève réussie le 14 juin, ils protestent contre une quinzaine de suppressions de postes en gare d’Orléans et des Aubrais début 2023.

Avant 7h et pendant une heure et demie, plusieurs cheminots ont reçu un très bon accueil en allant informer par tracts les centaines d’usagers qui prenaient le train pour aller travailler, la plupart leur disant qu’ils avaient bien raison de ne pas se laisser faire.

Après s’être réunis pour organiser la suite, ils sont allés jusqu’au parvis de la gare d’Orléans pour exposer les raisons de leur grève à leurs soutiens et aux usagers.

Devant une quarantaine de personnes, plusieurs cheminots ont partagé leur colère, rappelant qu’ils étaient d’autant plus révoltés que ces nouvelles attaques arrivent après sept suppressions de postes aux guichets vente fin 2021. Ils rejettent la charge de travail qui augmente avec tout ça, la polyvalence qu’on veut leur imposer, les pertes de salaire ou encore la difficulté à retrouver un emploi pour ceux dont le poste est supprimé.

L’un d’entre eux a ajouté que cette « quinzaine de postes en moins va rajouter à la désorganisation ambiante », que plusieurs avaient vécu une nouvelle fois en début de semaine, suite à un coup de foudre le dimanche soir sur un poteau caténaires qui a arrêté toutes les circulations des trains. Une autre a expliqué que là ils ne sont déjà pas assez nombreux, « une dizaine en gare, et demain nous serons beaucoup moins», « et les usagers n’auront plus aucun interlocuteur vers qui se tourner ».

Tous dénonçaient ainsi le mépris avec lequel les travailleurs sont de plus en plus traités, à la SNCF comme ailleurs.

Les grévistes sont ensuite repartis discuter des suites de leur mouvement, bien déterminés à continuer à se faire entendre avant les congés d’été.