Lear Jarny (54) : Succès de la grève pour les salaires14/06/20222022Brèves/medias/breve/images/2022/06/IMG_20220613_175007.jpg.420x236_q85_box-185%2C0%2C1815%2C917_crop_detail.jpg

Brève

Lear Jarny (54)

Succès de la grève pour les salaires

Illustration - Succès de la grève pour les salaires

La petite centaine de travailleurs de l'usine de sièges automobiles Lear de Jarny en Meurthe-et-Moselle, qui ont comme unique client l'usine de Renault Sovab, se sont mis en grève le mardi 7 juin pour revendiquer 100 euros nets d'augmentation par mois dans le cadre des NAO. D’abord en débrayant deux heures par équipe (3X8) puis en se mettant en grève totale mercredi 8 juin.

Fournissant les sièges du Master, produit dans l’usine Renault-Sovab toute proche, ils ont eu vite fait de paralyser la Sovab qui a été contrainte de fermer l’usine mercredi à 21 heures après avoir remplacé les sièges conducteurs manquants de Lear par des chaises pliantes Ikea, afin de pouvoir les sortir de chaîne. Plus de 300 Masters ont ainsi rejoint directement le parc des retouches.

Outre les salaires, une des raisons de la colère des travailleurs de Lear réside aussi dans l’inquiétude de leur avenir. Lear a perdu le marché des sièges de Master pour la Sovab, marché repris en 2024 par Faurecia… qui avait ce marché avant que Lear ne le récupère. L’usine Lear, pourtant toute neuve, devrait fermer. Les patrons changent de fournisseur comme on change de chemise, mais les travailleurs ont besoin de leur salaire pour vivre.

Jeudi 9 juin, les travailleurs obtenaient 70 euros d’augmentation de salaire, plus une prime de 30 euros par mois versée par semestre… au total les cent euros demandés. Il faut dire que Renault était pris à la gorge car, entre le manque de semi-conducteurs, de pièces de toutes sortes, le manque de sièges n’était pas tenable.

En se mobilisant, les travailleurs ont fait plier Lear, et derrière Renault. Les travailleurs sont forts quand ils ne se résignent pas. En plus des 100 euros, ils ont marqué un point dans la bagarre contre leur patron qui veut les mettre dehors dans moins de deux ans.

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