Aimé Sense (Lutte ouvrière) 07/06/20172017Presse/medias/articlepresse/images/2017/06/aime.jpg.420x236_q85_box-0%2C190%2C400%2C414_crop_detail.jpg

Article de presse

L'Alsace

Aimé Sense (Lutte ouvrière)

Illustration - Aimé Sense (Lutte ouvrière)

Aimé Sense, si vous êtes élu, quelle proposition de loi aimeriez-vous défendre à l'Assemblée nationale ?

Nous, travailleurs, sommes tous liés par un sort commun, des chantiers navals à l'agroalimentaire, à l'automobile ou à La Poste, des banques aux hôpitaux, aux transports, en passant par la chimie et les autres branches de l'économie. Le recul des conditions de travail des uns entraîne celui des autres. Les suppressions d'emplois dans une branche, en augmentant le chômage, pèsent sur l'ensemble du monde du travail. Qui n'a pas entendu un patron ou un chef dire « Si tu n'es pas content, il y a la queue pour prendre ta place » ? La seule loi qui pourrait stopper l'augmentation du nombre de chômeurs serait d'interdire, à ces assoiffés de profits, de licencier. Cette loi ne sortira pas du chapeau d'un député, elle sortira du ventre des grèves, de celles qui ont changé l'ordre des choses. Si j'étais député, j'aiderais les salariés à s'organiser face à leurs patrons qui aujourd'hui se croient tout permis. Nous sommes prévenus : Macron et son gouvernement vont s'attaquer à nous.

Sur le territoire de votre circonscription, quel dossier tenez-vous à défendre en particulier ?

Alors, dans cette circonscription, comme dans toutes celles de France, il y a les mêmes priorités et nous n'aurons pas trop de toutes nos forces pour imposer l'interdiction des licenciements, la répartition du travail entre tous ainsi que l'augmentation des salaires avec un minimum à 1800 EUR net par mois.

Si vous êtes élu député, comment comptez-vous vous organiser ?

Cette question sous-tend « la moralisation de la vie politique ». Dans un système qui repose sur le vol et l'exploitation de la grande majorité de la population, c'est une mission impossible. Pour combattre la corruption des élus, il faudra mettre fin au pouvoir de ceux qui les achètent.

Il faudra aussi que les élus restent sous le contrôle des travailleurs mobilisés pour la défense de leurs intérêts politiques et sociaux, qu'ils soient révocables à tout instant et perçoivent une paie d'ouvrier qualifié.

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