Denise Grandmougin veut renverser le système05/06/20222022Presse/medias/articlepresse/images/2022/06/title-1654336727.jpg.420x236_q85_box-56%2C0%2C944%2C500_crop_detail.jpg

Article de presse

Strasbourg-3

Denise Grandmougin veut renverser le système

Illustration - Denise Grandmougin veut renverser le système

Denise Grandmougin est la candidate de Lutte ouvrière dans la troisième circonscription du Bas-Rhin. Cette Schilikoise, communiste révolutionnaire, appelle les travailleurs à renouer avec les luttes collectives.

Denise Grandmougin, la candidate de « Lutte ouvrière, le camp des travailleurs » dans la troisième circonscription du Bas-Rhin, n’en est pas à sa première élection. En 2020, elle était ainsi à la tête de la liste Lutte ouvrière aux élections municipales à Schiltigheim . Elle se présente en 2022 avec un autre Schilikois, Gilles Lemerle, agent de sécurité retraité.

À 66 ans, Denise Grandmougin a toujours la fougue de sa jeunesse. Après avoir travaillé 42 ans, élevé quatre enfants, elle est inquiète pour l’avenir de ses petits-enfants en constatant que la société « craque par tous les bouts ».

Cette professeure des écoles à la retraite a connu la crise de l’industrie textile dans les Vosges, par le biais de ses parents, puis celle de la sidérurgie. Elle était alors infirmière du travail, militante au sein du mouvement syndical, « en pleine bagarre ». « Depuis que j’ai 17 ans, j’ai des idées communistes révolutionnaires. Je suis issue d’un milieu ouvrier », confie-t-elle. Suite à une reconversion professionnelle, cette mère de quatre enfants est devenue institutrice. Et elle a vu « les conditions de l’enseignement se dégrader complètement ».

« Pas un salaire ni une retraite à moins de 2000 euros »

Si elle se présente, c’est pour faire avancer ses idées : « Je ne suis pas une politicienne professionnelle et mon objectif n’est pas de trouver une place au chaud au Parlement pour participer à la gestion de ce système capitaliste complètement fou ».

Voter pour les candidats de Lutte ouvrière, c’est « affirmer que ce système est à renverser », affirme-t-elle. Persuadée qu’il faut renouer avec les luttes collectives, Denise Grandmougin appelle le camp des travailleurs à se battre, pour qu’ils ne « sombrent pas dans la misère ». « Ce sont les luttes, les grandes grèves, les manifestations, qui ont freiné la voracité des capitalistes ».

Que pense-t-elle de la Nupes ? « Cette nouvelle version d’union des partis dits de gauche ne changera rien à la situation du monde du travail ». Son jugement est sans appel : « Ces partis qui s’unissent pour se partager les postes n’ont aucunement l’intention de s’en prendre aux vrais responsables de la situation ».

Pour Denise Grandmougin, l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 a eu pour conséquences le blocage des salaires en 1983 et les licenciements qui « se sont multipliés comme dans la sidérurgie ».

Son objectif en 2022 ? « Pas un salaire ni une retraite à moins de 2000 euros ». Et elle appelle les citoyens à « un vote de contestation et de construction d’un autre avenir pour l’humanité ».

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