Gilles Schaffar : « Interdire les licenciements » 08/06/20172017Presse/medias/articlepresse/images/2017/06/gilles2.jpg.420x236_q85_box-0%2C188%2C400%2C412_crop_detail.jpg

Article de presse

L'Alsace

Gilles Schaffar : « Interdire les licenciements »

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Gilles Schaffar (Lutte Ouvrière). Photo L'Alsace/Christelle Didierjean

Êtes-vous pour ou contre une nouvelle maison d'arrêt à Colmar ?

Gilles Schaffar (Lutte Ouvrière) : « Le terreau principal de la délinquance et de la criminalité, ce sont la pauvreté et la misère, signes d'une société malade de l'injustice de ce système capitaliste. Les politiciens qui défendent ce système, du Front National au Parti socialiste en passant par les Républicains et En Marche, sont dans la surenchère sécuritaire : c'est à qui sera le plus « intraitable » avec des gens majoritairement pauvres qui se retrouvent devant la justice, et ils sont beaucoup plus compréhensifs quand il s'agit de leurs collègues ou de membres des classes riches. La justice est une justice de classe, ce qui est révoltant.

Il n'y a aucune raison pour que des gens déjà condamnés soient en plus punis par la vétusté des prisons, le manque d'hygiène, le sous-effectif permanent qui frappe autant les détenus que les personnels, ou la surpopulation carcérale comme c'est le cas à Colmar. Donc oui, je suis pour que l'État prenne ses responsabilités et construise une nouvelle prison à Colmar.

Quelle est la première proposition de loi que vous souhaiteriez faire voter ?

Clairement, ce serait l'interdiction pure et simple des licenciements. Dans cette période où la plupart des travailleurs sont quasiment assurés de s'appauvrir ou de tomber dans la misère s'ils perdent leur emploi, licencier des gens pour le profit, c'est criminel.

Pourquoi vous présenter à une élection tout en étant persuadé que seules les luttes sociales peuvent changer la société ?

Pour les mêmes raisons que tous les autres candidats de Lutte Ouvrière : parce que nous voulons donner la possibilité aux travailleurs d'exprimer leur fierté d'appartenir au camp de ceux qui n'ont que leur travail pour vivre et qui créent toutes les richesses. Et leur donner la possibilité de montrer qu'eux non plus ne croient pas que les élections à elles seules peuvent empêcher la loi des riches capitalistes de s'appliquer ou limiter l'exploitation, le chômage et la pauvreté : il faut préparer les combats de demain et pour cela, se grouper autour d'un programme de lutte. »

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