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Le Républicain Lorrain

«Il faut que l'hémorragie s'arrête»

Le Républicain Lorrain : «Il faut que l'hémorragie s'arrête»
«Il faut que l'hémorragie s'arrête»

Diane Bousset et Régis Wujek font campagne pour Lutte ouvrière. Photo Thierry Sanchis

Il est nécessaire que le camp des travailleurs soit présent aux élections », assure Diane Bousset. « C'est l'occasion pour nous d'avoir un temps de parole plus long pour présenter nos idées », poursuit la candidate de Lutte ouvrière à l'occasion des élections législatives dans la 7e circonscription.

Consciente que son parti enregistre de faibles scores dans les urnes, la quinquagénaire insiste sur la présence au quotidien des militants auprès des citoyens. « Nous les défendons dans les entreprises, dans les quartiers, dans les immeubles. Toute l'année, nous allons à leur rencontre. C'est important que les personnes traduisent également cela au moment du vote », espère l'employée de la Poste.

À ses côtés dans cette campagne, Régis Wujek. Cet habitant de Hombourg-Haut participe à sa première élection, comme suppléant. « Cela fait deux ans que je milite intensément au sein de Lutte ouvrière. » Marié, père de deux enfants, il estime que « chacun devrait s'impliquer davantage dans la vie politique. » Tourneur-fraiseur chez PSA à Metz-Borny, le quadragénaire est déjà engagé en tant que délégué du personnel CGT. Et souhaite que les « ouvriers se fassent entendre ». Son discours englobe dans un même ensemble les « travailleurs, les chômeurs et les retraités ».

Fils de mineur, il garde en mémoire les combats de la corporation pour défendre leur travail, conserver leur dignité et partir dans des conditions décentes. « Depuis, on voit bien que le Bassin houiller est sinistré. » Diane Bousset livre un regard sans concession sur la réalité économique du territoire. « Le taux de chômage y est très fort, avec le recours à des contrats intérimaires, ce qui engendre de la précarité », analyse la candidate, commentant le plan social en cours sur les sites de Neuhauser à Folschviller. « On sait très bien que les personnes licenciées auront du mal à retrouver du travail. » L'emploi, c'est le cheval de bataille de Lutte ouvrière.

« Il faut que l'hémorragie s'arrête », dénonce Diane Bousset. « On doit interdire à tous ces groupes qui engrangent des bénéfices au profit de leurs actionnaires de mettre des gens dehors ; on doit interdire de fermer des usines. Les profits sont là. Il s'agit juste de les redistribuer. »

Et de réclamer une augmentation des rémunérations. « Le salaire minimum doit être réévalué à 1 800 EUR nets par mois. Et une hausse de 300 EUR net de l'ensemble des salaires. Ce n'est pas aberrant. Le salaire, c'est ce qui permet aux gens de vivre, or tout augmente sauf les salaires. On constate une baisse du pouvoir d'achat. Il y en a marre de se serrer la ceinture. Et je rappelle que c'est nous, les travailleurs, qui faisons tourner la société. »

Diane Bousset ne se laisse pas enfermer dans les thématiques de campagne du Front national. « Le FN roule pour la grande bourgeoise. Les migrants ne sont pas le problème. La vraie insécurité c'est de perdre son emploi. » Des conditions de vie qui se dégradent également avec la disparition des services publics. « Les électeurs ne doivent pas se tromper de camp. Ils doivent se prendre en main pour faire valoir leurs droits. »

Lors de la campagne, Lutte ouvrière sera présente sur les marchés et organisera des réunions publiques.

Bertrand Baud.

C'est le pourcentage réalisé par Nathalie Arthaud lors des élections présidentielles de 2012. « Ce n'est pas rien. Cela représente 200 000 voix. Certes, nous sommes un petit parti mais cela compte », défend Diane Bousset.

Originaire de Paris, la candidate Lutte ouvrière connaît cependant la Moselle-est. En 2007,c'est sur la circonscription de Sarreguemines qu'elle s'était présentée, avec un score de 1,04 % au premier tour. En 2002, elle avait enregistré 1,28 % des suffrages exprimés. « La vraie insécurité c'est de perdre son emploi. » Candidate aux législatives, Diane Bousset représente Lutte ouvrière. Son credo : défendre les travailleurs et le pouvoir d'achat.

Son suppléant est le Hombourgeois Régis Wujek.

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