Article de presse
Le Républicain Lorrain Metz
Lutte ouvrière compte bien faire entendre sa voix
Mario Rinaldi avait regroupé ses sympathisants pour une réunion publique. ( /Karim SIARI )
Mario Rinaldi est candidat pour la troisième fois consécutive aux élections municipales à Metz. Mais il ne se fait pas d'illusion, il ne compte pas s'installer à l'hôtel de ville. Pourtant, il pourrait recueillir un score plus important qu'en 2008 et en 2014.
Mario Rinaldi, candidat de Lutte ouvrière à la mairie de Metz, se fait rare sur les marchés ou les différents débats organisés à l'approche des élections municipales, et pour cause, il est technicien dans l'industrie automobile et travaille en 3 x 8 à l'usine Renault Sovab de Batilly.
Il a néanmoins organisé samedi matin, 7 mars, une réunion publique au Pontiffroy, rassemblant une vingtaine de participants.
« Faire entendre le camp des travailleurs »
Le candidat en a profité pour présenter brièvement sa liste, formée de travailleurs, et qui « ne contient aucun chef d'entreprise », affirme-t-il fièrement.
On y retrouve des gens qui, comme lui, travaillent à l'usine, mais aussi des agents d'entretien, des enseignants, des secrétaires, et des retraités, qui représentent tout de même un tiers des cinquante-cinq noms.
Le but de sa candidature. : faire entendre le camp des travailleurs contre celui du grand patronat.
Et pour Metz ? Le candidat n'a pas vraiment de propositions concrètes : « Un maire n'a aucun pouvoir face à la dictature de l'argent. » Autre particularité, contrairement à l'intégralité de ses concurrents, la liste de Lutte ouvrière ne comporte pas Metz dans son nom, mais s'intitule, comme partout en France, Faire entendre le camp des travailleurs .
2020, l'année du sursaut ?
Mais Mario Rinaldi pourrait bien avoir une surprise dimanche soir, 15 mars, à l'annonce des résultats. Déjà candidat de Lutte ouvrière lors des deux dernières élections municipales, il avait alors récolté 473 voix en 2014 (1,36 %) et 482 voix en 2008 (1,76 %).
Mais cette année, le candidat de l'union communiste devrait avoir un espace politique plus large. En 2014, Marie-Jeanne Becht, candidate soutenue par le Parti ouvrier indépendant avait obtenu 182 voix (0,52 %) et Stéphane Aurousseau, du parti Basta ! avait lui réussit à convaincre 1 154 votants (3,31 %). Il sera seul cette année.
Reste Jean-Hugues Nyalendo, le candidat de la liste Metz commune libre, soutenue par la France Insoumise, qui pourrait marcher sur ses plates-bandes.
Émile KEMMEL
Droits de reproduction et de diffusion réservés © Le Républicain lorrain
Lire l'article en ligne >