Article de presse

Circonscription de Molsheim-Obernai

René Camus (LO) : d’abord le combat des ouvriers

Circonscription de Molsheim-Obernai : René Camus (LO) : d’abord le combat des ouvriers
René Camus (LO) : d’abord le combat des ouvriers

René Camus candidat de Lutte Ouvrière porte en lui les combats des classes populaires qui sont à ses yeux les seules sources d’un réel changement, même si la politique peut aider à la marge.

Quand on lui demande pourquoi Lutte ouvrière a choisi de ne pas rallier la Nupes, René Camus fait appel à l’histoire « depuis 1981 (et l’Union de la gauche), les gouvernements de gauche n’ont cessé de mener une politique de droite ; c’est pour ça que la classe ouvrière ne lui fait plus confiance et la Nupes est une nouvelle illusion. Si Mélenchon accède au pouvoir il cédera à la pression du capital. On se souvient de Hollande qui disait que la finance était son ennemie » « Et quand on voit ce qu’il est advenu du parti de Tsipras en Grèce ou de Podemos en Espagne… » poursuit son suppléant Philippe Soucier « le vrai pouvoir ce sont les Bolloré, Arnault et les banques qui l’ont ».

Et c’est la raison pour laquelle René Camus (qui fut suppléant de la candidate LO dans la circonscription en 2017) ne voit de changement que par le combat de terrain des ouvriers, dans les entreprises ou les services public.

« De meilleurs salaires, ce sont aussi plus de cotisations sociales qui rentrent »

Des combats que René Camus éprouve au quotidien. Ouvrier carreleur en intérim depuis 15 ans, il porte un regard sans concession sur le monde du BTP dominé par trois ou quatre grands groupes avec un système en de sous-traitance en cascade qui ne fait « que dégrader les salaires et les conditions de travail ». Pour lui, c’est cette hyperconcentration plus que la concurrence internationale qui tire tout « vers le bas ».

À ses yeux la priorité est donc de revaloriser fortement le Smic et l’ensemble des salaires et les indexer sur le coût de la vie » et prendre sur les profits qui « explosent à la bourse » notamment pour garder une retraite à 60 ans et 40 annuités. « De meilleurs salaires, ce sont aussi plus de cotisations sociales qui rentrent », rappelle-t-il. « Et puis pour la retraite, la mettre à 65 ans n’a pas de sens car les patrons se débarrassent bien avant des travailleurs âgés. Les ouvriers ne travailleront pas plus longtemps, ils seront au chômage et auront des pensions qui vont baisser », précise Philippe Soucier, enseignant venu à la lutte dans les années 80 pour « faire face à la montée de l’extrême droite ».

« La bourgeoisie ne fera rien »

Et pour obtenir de réels changements ce n’est « que par la mobilisation, le rapport de force, qu’on y arrivera et il faut que les ouvriers fassent eux-mêmes de la politique car la bourgeoisie ne fera rien. C’est la raison pour laquelle je me présente », résume René Camus. Mais à terme assure-t-il « un système basé sur le profit ne peut résoudre les problèmes de l’humanité (faim, réchauffement climatique, misère) et seule une économie planifiée a cette capacité ». René Camus ne se fait toutefois guère d’illusion. Le Grand soir est encore loin.

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