Sébastien Ollier veut faire entendre le camp des travailleurs

Sébastien Ollier, 42 ans, mènera la liste pour le compte de Lutte ouvrière. ( /Thierry NICOLAS )

C'est la première fois qu'on dénombre autant de listes aux élections municipales de Sarreguemines. Pour le compte de Lutte ouvrière, une septième entre en lice avec comme chef de file Sébastien Ollier, 42 ans, enseignant.

Lutte ouvrière sera présente dans quelque 200 villes. Sarreguemines en fera partie. « Ses candidats sont tous des ouvriers, des employés, des cheminots, des manutentionnaires, des techniciens, des caissières, des agents d'entretien, des hospitaliers, des enseignants », explique Sébastien Ollier, le chef de file.

« Sarreguemines est une ville ouvrière, populaire. Il fallait que le camp des travailleurs puisse faire entendre sa voix. Qu'ils soient en activité, au chômage ou à la retraite, ils partagent la vie, les difficultés et les combats. Ils ne font pas partie des notables et de la droite locale qui règne depuis tant d'années ».

Candidat aux législatives

Déjà candidat aux législatives, Sébastien Ollier s'est établi à Sarreguemines où il milite depuis de nombreuses années. « J'y suis régulièrement et je n'ai eu aucun mal à constituer une liste de 35 candidats ».

Sur l'échiquier politique qui va du Rassemblement national à La France insoumise en passant par celles de la majorité, le responsable constate que toutes ces listes multiplient les engagements à faire plus de social, plus de démocratie, plus d'écologie, plus de logements, plus de sécurité, à l'échelle de la ville...

« Mais aucune ne peut prétendre éliminer le chômage, la misère ou la crise ! Aucune équipe municipale ne peut éradiquer le racisme, les discriminations et le délitement de la société que la misère engendre ».

Gilets jaunes, retraites,

Sébastien Ollier ne veut pas faire croire aux électeurs qu'il pourra leur changer la vie à la tête de la ville.

« Mais les travailleurs ont la capacité collective de changer leur sort, s'ils se battent. Notre liste s'inscrit dans la continuité du combat des Gilets jaunes et des opposants à la réforme des retraites. » Les listes Lutte ouvrière affirment que le camp des travailleurs « est le seul à pouvoir mettre fin à la dictature du grand capital qui mène toute la société dans le mur ». L'État se désengage de tous les services publics, « ce qui conduit à la mort des centres-villes et des quartiers ». Dans le domaine de la santé, « je déplore le fait qu'on en arrive au fait que l'hôpital en est parfois réduit, au Pax à Sarreguemines et ailleurs, à dépendre des dons faits par des associations pour certains matériels indispensables aux soins. Une municipalité doit être un relais, un soutien pour tous ceux qui luttent afin d'enrayer la catastrophe sociale, économique et écologique ». Tout un programme.

Fabien SIEGWART