Fontenay-sous-Bois : Anne Saintier, laborantine09/03/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/03/Photo_Anne_Saintier.jpg.420x236_q85_box-0%2C578%2C1500%2C1422_crop_detail.jpg

Brève

Fontenay-sous-Bois

Anne Saintier, laborantine

Illustration - Anne Saintier, laborantine

Je suis Anne Saintier et je conduis la liste Lutte Ouvrière - Faire entendre le camp des travailleurs dans la commune de Fontenay-sous-Bois. J’habite depuis plus de 10 ans dans cette ville populaire de la banlieue parisienne. J’ai 51 ans. J'ai commencé à travailler en 1991 dans le secteur privé, avec différents contrats dans des laboratoires d'analyses médicales, l'industrie agroalimentaire et cosmétique. Embauchée à l'AP-HP à l'hôpital Armand Trousseau en 2000 en Pharmacie, je travaille actuellement en Laboratoire de biochimie, où nous assurons les analyses urgentes 24h/24 et en secteur spécialisé.

 

Je vis la dégradation des conditions de travail et le manque d’effectifs dans les hôpitaux. L’État veut que les hôpitaux fonctionnent comme n'importe quelle entreprise privée, selon la loi du profit. C’est parce qu’il a fait le choix de donner des dizaines de milliards d’argent public aux très grosses entreprises richissimes. Depuis le 14 février, les collègues du service de Réanimation pédiatrique de mon hôpital sont en grève. Ils demandent du personnel supplémentaire, aides-soignants et infirmiers, de jour comme de nuit et la revalorisation des salaires. Dans ce service, il a manqué jusqu’à 9 infirmiers de nuit. Depuis des mois, les collègues accumulent les heures supplémentaires pour pallier le manque d’effectif, mais plusieurs lits ont dû être fermés certains jours. En Île-de France, avec le manque de lit de réanimation, il a fallu transférer des enfants, parfois à plus de 50km. Mon secteur, les laboratoires est en cours de restructuration, la direction veut supprimer une centaine de postes sur trois hôpitaux.

Il faudrait que dans les services publics comme dans les entreprises, les travailleurs fassent l'inventaire des postes disponibles, là où on fait le travail de deux ou trois. Ce recensement pourrait être fait au plus près des services, des bureaux, des ateliers et permettrait de répartir le travail entre ceux qui ont un travail qui les tue à petit feu et ceux qui sont au chômage. Bien sûr cela relève aussi d'une lutte et des élus ouvriers dans une municipalité pourraient combattre pour ces objectifs, les populariser dans les quartiers et sur les lieux de travail et encourager tous les combats pour que chacun ait un travail.

Dans ces élections municipales, il est nécessaire de faire entendre le camp des travailleurs.

 

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