La Poste Rodier-Sentier (Paris 9e) : Les invendus de la Saint-Valentin
Le 8 mars, la direction nous a remis, à nous les femmes, une rose. Dans le lot, il y en avait de bien défraîchies.
Un stock d'invendus, sans doute
Le 8 mars, la direction nous a remis, à nous les femmes, une rose. Dans le lot, il y en avait de bien défraîchies.
Un stock d'invendus, sans doute
Le groupe AXA a publié ses résultats le jeudi 23 février. Une des premières annonces est l’augmentation de 10 % des dividendes, alors que nos salaires ont augmenté en 2022 de 0,6 % pour les cadres et 1,4 % pour les non cadres. En 2023, 3 % et 3,5 % respectivement.
Nous travaillons, nous gérons, nous suons, nous subissons la crise et ils empochent. Alors tous ensemble il faudra se battre pour des augmentations de plusieurs centaines d’euros par mois.
UN CADEAU SUR LE GÂTEAU
La direction a annoncé le rachat pour 1,1 milliard d’euros des actions AXA pour les détruire ensuite. Moins d’actions, ça veut dire plus de dividendes versés aux actionnaires. Non seulement ils touchent les dividendes de notre travail de l’année mais, cerise sur le gâteau, ce micmac permet de les gaver un peu plus.
Gras à gogo pour les actionnaires, diète pour les salaires : il faut changer de régime.
Au Mastic sous-caisse, la direction supprime un poste sur deux. Il faudrait descendre un escalier, faire 100 mètres entre deux tronçons et remonter pour tenir un deuxième poste les bras en l’air.
La direction nous répète maintenant que l’on fait de l’économie circulaire, mais ceux qui décident ça, c’est dans leur tête que ça ne circule pas bien...
La direction a décidé que les enfants peuvent aussi être accueillis dans les crèches les jours où leurs parents ne travaillent pas à l’hôpital. C’est pratique pour les parents qui doivent faire des démarches ou des courses. Par contre, les effectifs des personnels des crèches n’ont pas bougé, eux. C’est donc du travail supplémentaire à effectif constant.
La direction a des idées qu’elle doit trouver géniales. Par contre, pour s’en donner les moyens, il n’y a plus personne.
Le groupe SNCF a fait 2,4 milliards de bénéfices en 2022. La recette est connue : pour les travailleurs du rail, des salaires bloqués et des effectifs en baisse, et pour les usagers, des prix élevés et des retards et annulations en raison du manque d’entretien des voies et des trains.
Bref, il n’y a que pour les profits que ça roule.
La semaine dernière, la direction a organisé un repas pour toutes les équipes de nuit. Toute la haute direction a débarqué.
Eux, quand ils viennent travailler de nuit, c'est juste pour manger
A la télé, un reportage dénonce l'absurdité du transport de matériel ferroviaire par camion.
Transporter des tonnes de ballast par la route, fallait y penser
Le directeur de la R&D est venu présenter ces vœux jeudi 12 janvier dernier sur le site. Mais pas dans les locaux du restaurant de la CCAS comme c’est l’usage, pour cause du mouvement de protestation de nos collègues de la CCAS, mais dans le bâtiment U.
Car si le directeur veut bien nous souhaiter une bonne année (en réalité une bonne année de travail !), il se soucie bien peu de la menace que la reprise du restaurant par un opérateur privé ferait peser sur nos collègues et qui pourrit d’ores et déjà leur année, mais aussi des conséquences que cela aurait sur nos conditions de travail.
Difficile dans ces conditions d’apprécier les petits fours.
La semaine dernière, la direction a payé la galette et 10 minutes de pause.
Un avant-goût pour réclamer la grosse galette.
À l’Emboutissage et à la Peinture, on n’a pas eu droit aux 10 minutes de pause supplémentaire pour la galette.
Qu’est-ce qu’ils croyaient ? Qu’elle était si petite qu’on n’avait pas besoin de plus de temps pour la digérer ?
Dans le projet de loi sur la Sécurité Sociale, dans la rubrique « améliorer l’accès aux soins », on trouve : « possibilité jusqu’à fin 2035 pour les médecins et infirmiers de travailler jusqu’à 72 ans à l’hôpital ».
Et pourquoi pas 102 ans tant qu’à faire ?