Hôpital Raymond Poincaré - Garches :  On manque de tout

Echo d'entreprise
16/04/2020

Mardi 7 avril, nous nous sommes retrouvés dans l'hôpital à une douzaine pour dénoncer le manque de masques, de sur-blouses et de toutes sortes de matériels indispensables aux soins et à notre sécurité.

Nous avons pris des photos en différents endroits de l'hôpital devant une banderole "On manque de tout". Un slogan simple qui décrit bien la situation actuelle, où rien ne serait possible sans notre débrouille, et sans les dons, qui ne viennent ni du gouvernement ni de la direction.

Hôpital Bicêtre :  Un grand moment ... de cinéma

Echo d'entreprise
16/04/2020

Pendant sa visite à l’hôpital Bicêtre, Macron a été interpellé par des collègues sur le manque de matériel et les conditions de travail. En réponse il s’est contenté de rejeter la responsabilité des restrictions sur ses prédécesseurs, comme s’il n’était pas au pouvoir depuis deux ans, et il a fait de vagues promesses pour l’hôpital à l’horizon 2022.

Sur le compte Twitter de l’Elysée, il n’est resté de la visite qu’une scène d’applaudissements, comme s’ils étaient destinés à Macron ou comme si cette visite avait été un grand moment de communion.

Si quelqu’un avait encore un doute sur l’honnêteté de ses promesses...

RATP Bus - Ile-de-France :  Bas les masques !

Echo d'entreprise
13/04/2020

Après avoir refusé le port d’un masque pour les travailleurs de la maintenance, des bus et du métro, la RATP les distribue depuis mercredi 8 avril, plus d’un mois après que cela ait été demandé. Ce ne sont que des masques chirurgicaux, qui n’offrent pas la protection des FFP2.

Il y a même eu des cas où des chefs avaient menacé de suites disciplinaires ceux qui en auraient mis. L’écœurement des travailleurs est grand, surtout après la mort de deux salariés dont le dernier n’avait que 37 ans. Il était agent de sécurité, sportif, et avait d’ailleurs exercé un droit de retrait, face aux conditions de travail dans des locaux exigus et des véhicules d’intervention où l’on passait des heures à plusieurs.

Même pour assurer le minimum de protection aux salariés qui jouent leur vie tous les jours, la RATP fait tout avec dix métros de retard.

Fedex - Roissy :  Les travailleurs en danger

Echo d'entreprise
13/04/2020

Le hub européen de FedEx, géant mondial du transport de paquets, n’a jamais arrêté son activité sur la zone aéroportuaire de Roissy.

Pour entrer sur le site chaque travailleur doit faire une reconnaissance digitale : tous posent leur doigt sur le même appareil, ce qui semble un excellent moyen de transmettre le coronavirus ! Sous la pression, la direction a fini par mettre en place une distribution de flacons de gel hydro-alcoolique, mais pas de masques alors que des centaines de travailleurs font la queue plusieurs fois par jour dans le hall d’entrée, avec des agents de sécurité encore plus exposés puisqu’ils y restent bien plus longtemps.

Un certain nombre de travailleurs se sont mis en arrêt maladie. Beaucoup se sentent piégés entre la peur de perdre leur travail et celle d’être contaminés, en particuliers les intérimaires. La direction a proposé une prime de 1 000 euros, mais certains travailleurs, révoltés, rétorquaient qu’un cercueil vaut plus cher.

Le 26 mars, l’inquiétude et la rage ont encore augmenté lorsque les travailleurs du site ont reçu un message de la direction annonçant la mort, deux jours plus tôt, d’un intérimaire de Manpower, infecté par le coronavirus, à l’issue de sa mission d’une semaine.

Les sociétés d’intérim se sont engagées depuis lundi 30 à ne plus envoyer de salariés sur place. Mais le travail continue sur le site. Comme à la guerre, les travailleurs servent de chaire à profit.

Service de réanimation - Ile-de-France :  Saturation totale

Echo d'entreprise
13/04/2020

Après celles de l’Est, les réanimations d’Île-de-France ont à leur tour été débordées.

Le directeur de l’Agence nationale de santé (ARS) disait le 19 mars : « Au-delà de 1 300, les patients pourront toujours être accueillis, mais sur un mode plus dégradé .» Dimanche soir 5 avril, il y avait 2 506 personnes en réanimation.

Dans les hôpitaux les soignants se sont débrouillés comme ils ont pu. Les médecins ont dû choisir entre refuser les patients ayant le moins de chances de survivre à la réanimation, et utiliser du personnel insuffisamment formé et du matériel dépassé ou pas complètement adapté.

Le problème de la saturation des réanimations reste entier, et pour plusieurs semaines. Il semble que moins de patients arrivent chaque jour mais ils s’additionnent à ceux qui sont déjà là, car très peu en sont déjà sortis.

Des collectifs associés à de nombreux syndicats réclament aujourd’hui de réquisitionner l’ensemble des forces industrielles afin de produire les médicaments et dispositifs nécessaires. C'est une nécessité, quitte à contraindre le patronat concerné.

Témoignage de Bouchra, technicienne dans l'industrie chimique

Echo d'entreprise
10/04/2020

Société Générale - La Défense :  Les mauvais comptes font les bons ennemis

Echo d'entreprise
09/04/2020

La Société Générale et 3 organisations syndicales (CGT, CFTC et SNB) ont signé un accord le 2 avril, dans le cadre de la crise sanitaire Covid-19. Il consiste à demander aux salariés de prendre obligatoirement deux semaines de repos dans la période du 16 mars au 30 mai avec maintien du salaire.

La direction veut nous faire croire qu’elle fait un effort en maintenant nos salaires. Comme si l’une des trois plus grandes banques de ce pays, qui fait partie du CAC 40, ne disposait pas de milliards ! Comme si elle ne pouvait pas prendre une toute petite part sur les bénéfices qu’elle a engrangés depuis des années ! Et comme si tous les employés disposaient d’un salaire tel qu’ils devaient être satisfaits de pouvoir le toucher intégralement en ce moment, alors qu’il suffit à peine à certains d’entre nous pour boucler les fins de mois.

Quant à la période choisie, là encore, la direction a une justification toute trouvée : c’est à cette période que nous posons habituellement nos congés, dit-elle. Mais confinement ne rime pas avec congés !

Comme si la crise sanitaire ne suffisait pas, la direction a le culot de nous demander des sacrifices ! Le gouvernement et la direction veulent nous faire payer la facture, mais c'est eux qui doivent la payer. Et il faudra être de plus en plus nombreux à le leur faire savoir !

Hôpital Raymond Poincaré - Garches :  Au front sans armes

Echo d'entreprise
09/04/2020

Le matériel élémentaire commence à manquer. La direction prévoit qu'il n'y aura plus de surblouse bientôt et envisage d'en faire coudre à partir d'un don de voile par les magasins Truffaut. Au Samu nous portons des masques qui viennent d'Axa.

Pour exprimer notre colère, nous avons mis en place de nouvelles banderoles devant l'hôpital : « Au front sans arme » et « L'État compte ses sous, nous comptons les morts ».

Cette dernière a tellement plu à la direction qu'elle l'a retirée dès le lendemain.

Dassault - Argenteuil :  On le saura...

Echo d'entreprise
09/04/2020

La direction a mis à disposition des soignants deux Falcons ces derniers jours et s’empresse de le faire savoir.

C’est à la mode, pour faire oublier qu’ils sont pressés de faire redémarrer leurs usines, Peugeot annonce la fabrication de respirateurs, Airbus explique que ses hélicoptères sauvent des vies.

L’intelligence et les ressources de tous ceux qui travaillent contre le virus et l’épidémie peuvent être sans limite mais pas la participation des patrons qui se contentent du minimum et en parlent beaucoup.

Dassault - Argenteuil :  Au fou

Echo d'entreprise
09/04/2020

La pénurie en matière de moyens hospitaliers, d’équipement de protection des travailleurs de la santé n’est toujours pas réglée après plus d’un mois d’épidémie du covid 19. Mais la préoccupation majeure de Dassault Aviation demeure le redémarrage des sites de production qui seront autant de foyers de contagion.

Ces gens là nous emmènent droit dans le mur.
Restons chez nous !