Elle ne sait pas compter
La direction a commencé à organiser la reprise du travail la semaine dernière. Elle a même annoncé que cela ne concernerait qu’une quarantaine d’entre-nous dans un premier temps, alors même que cela impliquait plus de 70 travailleurs. Elle a simplement « oublié » de comptabiliser les prestataires ou intérimaires qu’elle avait « invité » à rejoindre l’usine.
Rien que cela donne une idée de la confiance que l’on peut lui accorder sur ces déclarations relatives aux conditions sanitaires dans l’usine. Mais ça on le savait déjà. Personne d’autre que nous ne veillera sur notre santé.
Les gros patrons se cachent derrière les petits
La direction en fait beaucoup sur le respect des conditions de sécurité dans l’établissement… quand l’usine tourne à petit régime. C’est surtout pour nous convaincre de revenir et hâter la reprise générale après laquelle elle piaffe d’impatience. Mais une fois celle-ci entamée, le naturel reprendra et avec lui la course pour rattraper le retard.
Notre priorité absolue reste de ne pas attraper le virus, il ne faudra pas baisser la garde.
Le virus, le patron et le travailleur
Au début de l’épidémie et du confinement, la direction avait organisé le travail en équipe pour «coûte que coûte assurer la production et le chiffre d’affaire » comme aimaient alors le claironner certains directeurs du site. La raison leur est finalement revenue après le débrayage de la plupart des travailleurs.
Alors à ceux qui vont reprendre le chemin du travail dans un avenir proche, il faut se rappeler la morale de cette histoire : la raison des travailleurs fait souvent la différence.
Ce sera vrai aussi dans l’avenir.