Dassault - Argenteuil :  On est prévenu

Echo d'entreprise
05/05/2020

La semaine passée, 200 d’entre nous travaillaient sur le site, et la direction va faire en sorte de faire monter l’effectif. Plus nous serons nombreux et plus le risque de contamination sera présent, mais la direction a prévenu : pas de test, pas de prise de température et « elle préfère que l’on évite les transports en commun ». Elle ajoute même que l’on doit se montrer responsable.

Bref en cas de contamination, elle s’en lave les mains par avance. C’est son geste barrière ?

 

Hôpital Saint-Antoine - Paris :  Une manifestation réussie

Echo d'entreprise
05/05/2020

Pour le 1er mai, journée internationale de lutte des travailleurs, une quarantaine de personnes de Saint-Antoine et du quartier ont manifesté en faisant le tour de l’hôpital par les rues avoisinantes.

Nous avons été applaudis sur notre passage, et cela a été l’occasion de dénoncer nos mauvaises conditions de travail, le manque d’effectif, et les salaires trop bas...

Dans nos slogans et nos pancartes, le message était clair : Covid ou pas, c'est tous ensemble qu'on est une force, et qu'on peut imposer nos revendications.

Axa - Val de Fontenay :  Au voleur !

Echo d'entreprise
01/05/2020

Le comité exécutif d’AXA France a décidé de nous prendre des JRTT, JRA, jours de CET dans de nombreux secteurs et services. Entre cinq et dix jours suivant les services. Inadmissible !
  Un groupe comme AXA a largement les moyens de maintenir nos salaires sans piquer nos jours !

 

Orange - Ile-de-France :  Avant tout, déconfiner les profits

Echo d'entreprise
01/05/2020

LA VÉRITÉ SI JE MENS

« Des équipes dans chacune des entités du Groupe ont été chargées, dès les premiers jours de la crise, d’anticiper les différents scénarii de déconfinement », nous écrit le PDG, Stéphane Richard.

C’est certain : dès le début du confinement, la direction n’a eu de cesse de préparer la reprise du travail le plus vite possible. Car notre travail rapporte des centaines de millions aux actionnaires, et quand la machine s’arrête, ils n’ont plus que leurs yeux pour pleurer...

INDIGNE DE LA SANTÉ

Dans le même mail, le PDG annonce l’embauche d’un « expert de santé publique reconnu ».

Pour information, c’est un ancien directeur général des hôpitaux, retraité, et farouche opposant au « principe de précaution ». Il est aussi au moins indirectement responsable de la fameuse tarification à l’acte, qui a mené les hôpitaux dans la situation catastrophique qui est la leur actuellement.

Et il trouvera un terrain bien préparé, vu que les services de santé d’Orange ont déjà été largement « nettoyés » d’une bonne partie de leur personnel par les dirigeants actuels du groupe.

Notre santé est trop précieuse pour la confier à tous ces défenseurs de la logique capitaliste.

La Poste - Paris 17ème :  L'Assemblée nationale peut bien discuter, La Poste a voté le déconfinement pour tout de suite !

Echo d'entreprise
30/04/2020

Les facteurs travaillent désormais quatre jours par semaine au lieu de trois en commençant le lundi au lieu du mardi. Comme les vendredi 1er et 8 mai sont fériés, en fait, il n'y a que le samedi que les facteurs ne vont pas encore au travail. Autant dire que le déconfinement est déjà total.

Ils ont aussi repris leurs horaires habituels mais pour beaucoup c'est impossible d’être à l’heure vu qu'en ce moment, le métro ne commence qu’à 6 heures le matin. Mais la direction tient à donner le signal que c'est reparti comme avant alors elle refuse de retarder la prise de service.

Les intérimaires qui avaient été embauchés pour remplacer des absents en garde d'enfants ont été pour la plupart renvoyés et les facteurs se retrouvent avec du travail par dessus la tête. Il y a en particulier une explosion du nombre de paquets dont l'utilité de les acheminer en cette période de confinement est sûrement discutable. Il vaudrait mieux d'ailleurs qu'ils ne soient pas trop importants pour leurs destinataires, car La Poste ne compte pas embaucher et ces paquets stockés ici et là ne sont pas près d'arriver !

La semaine dernière, les facteurs ont livré environ 200 boîtes de 50 masques qui venaient de la Ville de Paris aux personnes fragiles dans le 17ème. Il était temps de distribuer quelque chose dont l'utilité n'est pas discutable !

Hôpital Saint-Antoine - Paris :  Qu'elle remballe sa manoeuvre

Echo d'entreprise
30/04/2020

Après avoir claironné sur les primes pour les personnels hospitaliers, voilà que la direction de l’AP-HP change son fusil d’épaule en voulant conditionner la prime au « présentéisme ».

En soumettant la prime à des critères, elle cherche encore des moyens de nous diviser, entre ceux qui y auraient droit et ceux qui ne la « mériteraient » pas.

On travaille tous et toute l’année, alors ce qu’on « mérite », qu’on soit du public ou du privé, et qu’il faudra revendiquer, c’est de meilleurs salaires, et tous les mois.

Axa - Val de Fontenay :  Pas d'assurance pour la santé des salariés

Echo d'entreprise
30/04/2020

C'EST COUSU DE FIL BLANC...
Avec le déconfinement du 11 mai, pas la peine d'être devin pour prédire que le virus risque de s'en donner à cœur joie quand on sera confiné par milliers le temps du transport jusqu'au boulot.
Alors, même avec un masque de tissu bien serré sur le pif, on ne va pas se précipiter à Val-de-Fontenay.

NOTRE SANTÉ AVANT TOUT
  Dans les services, nous sommes installés en open space. Difficile d’imaginer le retour sur le lieu de travail dans ces conditions.  La direction qui a réduit les mètres carrés ces dernières années n’a qu’à s’en débrouiller. Nous, nous ne voulons pas prendre de risques.

Hôpitaux d'ÎIe-de-France :  Un déconfinement sur la peau du personnel

Echo d'entreprise
29/04/2020

LOIN DES DISCOURS - Hôpital Trousseau

De nombreuses voix médicales préconisent le port du masque dans l'espace public dès maintenant pour éviter que le SARS-CoV-2 continue de se transmettre.

Mais comme le dénonçait le professeur Grimaldi le 23 avril : « Les pénuries continuent, le déconfinement ne peut pas se réaliser dans les conditions actuelles. Un déconfinement, ça suppose des tests Covid, un confinement dans des lieux dédiés et une population qui porte le masque. Actuellement, on est dans la pénurie. »

Dans les hôpitaux nous sommes bien placés pour le savoir, puisque les collègues obligés de prendre les transports en commun se voient refuser des masques.

 

+ ou - ? AU BOULOT ! Hôpital Pitié-Salpétrière

Étant exposés, la direction nous a considérés comme prioritaires pour les tests.

Mais dans une note du 13 avril de la direction de l'AP-HP, il est stipulé que le personnel, même testé positif devra continuer à travailler car « faire une éviction large empêcherait la continuité des soins ».

Beaucoup d'entre nous sont contaminés, mais test ou pas test, la direction veut juste nous avoir au boulot.

 

Dassault - Argenteuil :  Quand le patron déconfine ses profits

Echo d'entreprise
29/04/2020

Elle ne sait pas compter

La direction a commencé à organiser la reprise du travail la semaine dernière. Elle a même annoncé que cela ne concernerait qu’une quarantaine d’entre-nous dans un premier temps, alors même que cela impliquait plus de 70 travailleurs. Elle a simplement « oublié » de comptabiliser les prestataires ou intérimaires qu’elle avait « invité » à rejoindre l’usine.

Rien que cela donne une idée de la confiance que l’on peut lui accorder sur ces déclarations relatives aux conditions sanitaires dans l’usine. Mais ça on le savait déjà. Personne d’autre que nous ne veillera sur notre santé.

 

Les gros patrons se cachent derrière les petits

La direction en fait beaucoup sur le respect des conditions de sécurité dans l’établissement… quand l’usine tourne à petit régime. C’est surtout pour nous convaincre de revenir et hâter la reprise générale après laquelle elle piaffe d’impatience. Mais une fois celle-ci entamée, le naturel reprendra et avec lui la course pour rattraper le retard.

Notre priorité absolue reste de ne pas attraper le virus, il ne faudra pas baisser la garde.

 

Le virus, le patron et le travailleur

Au début de l’épidémie et du confinement, la direction avait organisé le travail en équipe pour «coûte que coûte assurer la production et le chiffre d’affaire » comme aimaient alors le claironner certains directeurs du site. La raison leur est finalement revenue après le débrayage de la plupart des travailleurs.

Alors à ceux qui vont reprendre le chemin du travail dans un avenir proche, il faut se rappeler la morale de cette histoire : la raison des travailleurs fait souvent la différence.

Ce sera vrai aussi dans l’avenir.

Hôpitaux de Paris :  On est pas dans le même camp

Echo d'entreprise
28/04/2020

L'entrée de l'Hôtel-Dieu lors d'une précédente grève

Le 21 avril, dans une interview de 20 minutes à BFM TV, Hirsch le directeur de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris, s’est félicité de la gestion de la crise du coronavirus. Il a été jusqu’à verser une larme en évoquant certains moments de tension dans les services de Réa, fin mars.

Mais il a beau avoir répété son rôle, un gros bug de 4 secondes s’est emparé de lui lors d’une des questions du journaliste. Ce dernier, faisant allusion à la colère du personnel soignant et au récent coup de gueule d’un médecin de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière face à Macron, a demandé à Hirsch : « Dans ces moments-là, vous êtes plutôt dans le camp de vos équipes ou dans celui du chef de l’État ? ». Après plusieurs secondes de bafouillement embarrassé, Hirsch s’est raccroché aux branches et a trouvé une formule qui ne veut rien dire : « on est dans le camp de la défense de nos hôpitaux ».

Ce n’est pas une langue de bois qu’il a, mais un tronc dans la bouche.