Lutte ouvrière en sera14/02/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/02/vXl8nTIFCUehWkTJAY9YVLU0VprFqVnD1T1q3Mqusx0mpHd0t4QpDgU8PFZKWkbGJ_vpjzd9qlN1AmxWIoUMHF6YcxOwwKLvg6etSJ-dOaQ3Vwk15WNCTPHa7je_SBTSRElaGiWPfhDP3PsBHng2ETpPwbrTGHz_RI77Frg.jpg.420x236_q85_box-0%2C53%2C595%2C387_crop_detail.jpg

Article de presse

Municipales - Saint-Denis

Lutte ouvrière en sera

Illustration - Lutte ouvrière en sera

Lundi 04 novembre 2019 - 11:11 | Mis à jour le Mercredi 06 novembre 2019 - 09:06

yann.lalande 

Après 1995, 2001, et 2014, Lutte ouvrière repart pour une quatrième campagne municipale à Saint-Denis. Le mot d’ordre reste le même : faire entendre la voix des travailleurs.

Agnès Renaud ou Philippe Julien, l'un des deux mènera la liste Lutte ouvrière aux prochaines municipales

Et de dix listes potentielles ! En officialisant sa volonté de participer de façon indépendante aux prochaines municipales Lutte ouvrière (LO) enrichit encore un peu plus l’offre électorale du premier tour de l’élection du 15 mars 2020. Une candidature pas vraiment surprise pour LO, présent au premier tour de l’élection en 1995 (3,31%), 2001 (6,03%) et 2014 (2,13%) (1) . « Mais nous avons encore plus envie d’y aller que d’habitude,» assure Philippe Julien (62 ans), tête de liste du mouvement en 2001 et 2014. « Nous sommes assis sur une poudrière. La situation est catastrophique pour les salariés que ce soit en terme d’emploi et de logement, détaille celui qui a été conseiller municipal de 2001 à 2014. Le climat est lourd. Les gens ont besoin d’exprimer leur colère. Et cette colère doit trouver un débouché. » Un débouché qu’espère donc incarner LO à Saint-Denis. Mais pourquoi pas avec les communistes ou les Insoumis ? « Nous avons rencontré Laurent Russier (PCF) et LFI, explique Agnès Renaud (55 ans), conseillère municipale de 2008 à 2014. Nous avons écouté leurs propositions. Ils veulent refaire l’union de la gauche, mais ce n’est pas ça le problème. Le problème c’est de défendre les intérêts des travailleurs. » « Ils nous proposent de reconstruire au plan local ce qui a été un échec au plan national, complète Philippe Julien. La gauche s’est effondrée. Nous ne sommes pas dans une logique électoraliste, nous sommes un parti de lutte politique. »

La nécéssité d'un langage radical

A tel point que Lutte ouvrière ne présentera pas vraiment de projet municipal. « Les élections ne servent pas à changer les choses, mais à exprimer une politique, assume Agnès Renaud. Pour nous c’est une tribune. » Et le message que souhaite faire passer LO est clair. « Le monde du travail a reculé dans le rapport de force, constate Philippe Julien. On doit avoir un langage radical sinon les travailleurs continueront de se faire avoir par un faux radicalisme d’extrême droite et le Rassemblement national continuera de capitaliser sur la colère. » Meilleure répartition du temps de travail, interdiction des licenciements, augmentation des salaires et des pensions, logement décent pour tous : LO n’entend pas corriger les excès du capitalisme mais bien renverser un système en crise. « On le voit avec la destruction de HLM dans le cadre de la rénovation urbaine des quartiers, aujourd’hui les problèmes locaux sont partis intégrantes d’une réalité beaucoup plus large, » lance Philippe Julien qui ne sait pas encore qui de lui ou d’Agnès Renaud mènera la liste. Une chose est sûre pour LO ce rendez-vous politique « n’est pas la énième élection pour avoir un gentil maire. » La révolution veut avoir voix au chapitre en mars 2020.

Yann Lalande

(1)   En 2008 LO avait fait liste commune avec le PCF au premier tour.

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