7,4 millions d’euros. C’est le « bonus » que l’industriel sucrier Teréos versera cette année aux 3200 planteurs de La Réunion. Ce « bonus planteur » qui est fonction du chiffre d’affaire de l’usinier, est prévu dans la « convention canne » signée entre industriel et planteurs. Cette année, Téréos l’a calculé à 5,62 euros par tonne de cannes livrées à ses deux usines.

À en croire Phippe Labro, le patron de Tereos océan Indien, c’est « beaucoup plus que prévu » car « les prix du sucre sont bons . Sans doute aussi « bons » que les profits qu’ a dû faire ce deuxième groupe sucrier mondial qui brasse des milliards en chiffre d’affaires.

7,4 millions c’est un grain de sucre pour lui ! D’autant que Tereos bénéficie de millions de subventions de l’État français et de l’Europe. Il ne doit pas sortir grand-chose de sa poche !

Mais si ce bonus est le bienvenu pour les petits planteurs qui doivent faire face à l’explosion des coûts des intrants, ce sont surtout les gros qui se frottent les mains. C’est à croire que la filière canne se résume aux seuls planteurs et usinier.

Les ouvriers agricoles, ceux d’usines, les techniciens, qui produisent les richesses, sont les oubliés de ce partage.

Il serait grand temps qu’ils réclament leur dû !

Ce samedi matin 10 juin, une cinquantaine de militant(e)s de diverses organisations politiques de gauche et d'extrême gauche, de militants des droits de l'homme et d'associations de Mahorais et Comoriens ont manifesté contre l'opération Wambushu de destruction des cases et d'expulsion des immigrés Comoriens à Mayotte décidée par le gouvernement français.

Les intervenants ont défilé pendant une heure dans le centre de Saint Denis aux cris de « Stop Wambushu ! » et en fin de cortège les militants présents ont pris la parole pour dénoncer la politique néo-coloniale de la France dans l'Océan indien, la complicité des régimes en place avec le pouvoir parisien depuis les indépendances, la politique de répression du gouvernement Macron et son écrasante responsabilité dans l'absence d'infrastructures publiques à Mayotte (adduction d'eau potable, santé, éducation, logements).

Plusieurs militants mahorais ont dénoncé le fait qu'un ouvrier conducteur d'engin lors d'une opération de décasage s'est retrouvé à détruire sa propre case, a fait suite à cela un AVC et en est mort.

Darmanin et Macron portent l'entière responsabilité de son décès.

Un camarade de notre tendance est intervenu pour dénoncer la politique anti pauvres du gouvernement que l'extrême droite appelle de ses voeux, ajoutant que cette attaque contre les plus pauvres est une diversion destinée à cacher les responsabilités du gouvernement français dans la situation sociale dramatique qui règne à Mayotte, que les travailleurs ne doivent pas tomber dans le piège du rejet des immigrés, mais au contraire faire face unis contre le pouvoir qui les opprime.

Après un petit-déjeuner avec le groupe de dialogue interreligieux de La Réunion, vendredi 12 mai, sainte Élisabeth a commencé sa tournée dans le sud de l'île où elle s'est religieusement penchée sur le grave problème du logement à La Réunion.

Pensez donc, 4 Réunionnais sur 10 sont mal logés, il fallait bien une première ministre pour nous sortir un miracle de sa poche !

En l'occurrence, elle a fait, comme les ministres qui l'ont précédée, des promesses... aux propriétaires de logements anciens pour les aider financièrement à rénover leurs immeubles mal entretenus.

C'est cette politique qui a été menée il y a quelques années dans le quartier ouvrier du Chaudron... avec à la clé une augmentation générale des loyers !

Les 40 000 mal logés de La Réunion ne sont donc pas près d'accéder à un logement adapté et décent si ils se Borne(nt) à croire aux vœux pieux d'Élisabeth !

Borne a fait une escapade jeudi 11 mai dans le cirque de Salazie où la population est confrontée aux problèmes du chômage endémique, de la misère et de la déliquescence des services publics et sanitaires (2 médecins sur 4 partis du cirque en début d'année n'ont toujours pas été remplacés). 

Le centre ville a été quadrillé par des dizaines de gardes mobiles interdisant aux rares piétons de se tenir sur le trajet emprunté par la ministre... tandis que les habitants étaient invités à rester chez eux.

C'est ce qui se passe quand la première ministre déclare  : "Mon objectif est d'avoir des moments d'échanges avec les Réunionnaises et les Réunionnais ».