Non aux contrats précaires pour les salariés de l'ARAST

Brève
18/12/2009

Après la liquidation de l'Arast (Association réunionnaise d'accompagnement social territorialisé) par le tribunal de Grande Instance de Saint-Denis le 27 novembre dernier, l200 salariés se sont retrouvés au chômage. Le Conseil général qui jusqu'alors soutenait financièrement l'Arast avait refusé de sauver cette association qui rencontrait des difficultés.

Aujourd'hui, Nassimah Dindar la présidente du Conseil général vient d'annoncer la signature d'une trentaine de contrats seulement pour une durée limitée à six mois. Elle parle de créer 1000 contrats au total toujours limitée à six mois.

Après parfois des dizaines d'années de travail et de dévouement auprès des plus faibles, ces travailleurs et travailleuses en seraient réduits à accepter des CDD de six mois, une solution qui de toute façon laisserait sur le carreau plusieurs centaines de salariés.

Les travailleurs de l'Arast assuraient une mission de service public. Leurs emplois et salaires doivent être garantis.

UN PETIT TOUR ET PUIS S’EN VA

Brève
27/11/2009

Les travailleurs n'avaient rien à attendre de la venue à la Réunion les 23 et 24 novembre, de Marie-Luce Penchard, la ministre de l'Outre-mer. Celle-ci s'est bornée à répéter ce que Sarkozy avait annoncé le 6 novembre au Conseil interministériel de l'Outre-mer.

Rien de nouveau donc sous le soleil réunionnais, ni sous d'autres cieux d'ailleurs. Mais plus que la colère des travailleurs, ce sont les pleurs des patrons que l'on entend, ceux du BTP en particulier qui auraient voulu plus d'engagements les concernant. Avec le possible retrait des projets du Tram-train et de la route du Littoral, faute de rallonges budgétaires de l'État demandées par la Région, ce sont d'énormes profits qui risquent de leur passer sous le nez.

Et comme les capitalistes du béton et du bitume pensent d'abord aux ouvriers (c'est bien connu) , ils versent quelques larmes de crocodiles sur les milliers de suppressions d'emplois qu'ils seront, disent-ils, obligés de faire cette année et l'année prochaine.

Ce ne sont pourtant pas les besoins qui manquent, dans le logement, les transports et dans bien d'autres domaines encore. C'est pourquoi il serait normal que ce soit l'Etat qui prenne directement en charge tout ce qui concerne les services publics.

Il économiserait ainsi les profits dont les capitalistes se gavent, une manne qui serait mieux utilisée à produire davantage et à garantir un emploi et un niveau de vie plus décent pour les travailleurs.

C'est la criiiiiise !

Brève
10/11/2009

Le président d'Axa, Henri de Castries, s'est augmenté son salaire fixe de 20% alors que les bénéfices de son entreprise chutaient cette année de 83 %. Il a été épinglé comme « mauvais » patron par le journal économique « Capital ». Pas beau !

Quant à son copain, le PDG du groupe réunionnais Bourbon, le bien connu Jacques d'Armand de Châteauvieux, qui fait aussi partie de la direction d'Axa, il ne dispose que d'un revenu annuel de 15 millions d'euros, soit 1,25 millions d'euros mensuels. Quelle misère !

Sarkozy fait piètre figure avec ses 20 000 euros mensuels, après s'être fait augmenter son salaire de 174 %. C'est 62,5 fois moins que Jacquou le Croqueur ! Sarkozy, petit joueur !

Les cadeaux au patronat : une politique catastrophique pour la classe ouvrière

Brève
10/11/2009

Le gouvernement se plaît à désigner les salariés qui se soigneraient trop, s'arrêteraient trop en maladie, comme les responsables du déficit de la Sécurité sociale. Mais ce sont les gouvernements dévoués aux intérêts des patrons qui, en exonérant ces derniers d'une part toujours plus importante de leurs cotisations sociales, ont creusé le déficit de la Sécurité sociale. Les milliers de licenciements pratiqués par les patrons, ceux du BTP en particulier, ces derniers mois ont ainsi privé la Sécu de millions d'euros de rentrées financières.

Résultat : en 2010, le déficit de la caisse de Sécurité sociale de la Réunion atteindra 664 millions d'euros, en augmentation de 55 millions par rapport à 2009 !

Avec la loi Girardin, 41 000 des 45 930 entreprises des DOM-TOM, donc 9 sur 10, bénéficient de ces allégements de cotisations sociales patronales.

Ces exonérations ne suffisant pas au patronat, Sarkozy a décidé pour l'an prochain de les exonérer en plus de la taxe professionnelle. A la Réunion, c'est encore 172 millions d'euros qui resteront dans les poches du patronat, mais qui manqueront dans celles des communes ! Ce n'est pas pour autant que les salaires des ouvriers et employés des entreprises concernées seront revus à la hausse. Eux stagnent depuis des années et sont soumis à 100 % aux diverses cotisations sociales.

Etats généraux

Déclaration au conseil municipal du 15 septembre 2009

Brève
30/10/2009

« Le texte qui nous est présenté fait le constat d'une situation sociale dégradée pour des dizaines de milliers de nos concitoyens : chômage toujours massif, manque criant de logements sociaux, illettrisme, et bas revenus pour la moitié de la population.

Depuis des dizaines d'années, le même constat est fait. Ce ne sont pas les rapports qui manquent.

Mais face à l'urgence de régler ces problèmes, que nous propose-t-on dans ce texte ?

De continuer et d'amplifier les aides au patronat, de maintenir le remboursement de la TVA à ceux qui ne la paient pas, et l'aide au transport pour le fret des capitalistes de l'import-export.

Depuis des années, l'État et les collectivités territoriales n'arrêtent pas d'aider les patrons sous prétexte de préserver l'emploi. Mais le chômage ne recule pas. Depuis le début de l'année, les patrons du BTP ont mis 5000 salariés à la porte.

Curieusement, aucune mesure d'urgence n'est envisagée pour aider ces personnes privées d'emplois.

Il n'y a rien non plus sur l'augmentation du SMIC, des basses retraites et des minima sociaux, alors que les prix ne cessent d'augmenter.

Au contraire, les rédacteurs de ce texte préconisent même l'instauration d'une taxe verte régionale, copie conforme de la taxe carbone que vont principalement supporter les classes populaires.

Les États Généraux ont été mis en place par Sarkozy pour tenter de noyer les revendications des travailleurs antillais et réunionnais après les grandes grèves de février et mars 2009.

Ce texte ne répond pas aux attentes de la population laborieuse, c'est pourquoi je ne le voterai pas. Je m'abstiens. »