ArcelorMittal Florange :  Une direction irresponsable

Echo d'entreprise
19/03/2020

Dès le 9 mars, la presse régionale a révélé qu’une première salariée d’ArcelorMittal à Florange avait été testée positive au coronavirus. D’autres cas sont apparus par la suite et les syndicats comme les salariés demandaient des mesures pour protéger leur santé.

Pour la direction, pas question de fermer les installations et d’arrêter de produire. Même après l’intervention de Macron, lundi 16 mars, appelant au confinement. Les 2 000 salariés de Florange étaient appelés par une direction complètement irresponsable à venir travailler alors que tous les syndicats demandaient l’arrêt de la production.

Mercredi 18 mars, devant l’émotion provoquée par l’annonce qu’un jeune travailleur infecté par le coronavirus était en réanimation, la direction s’est finalement réduite à arrêter les installations où il y a au plusieurs cas avérés de coronavirus.

Mais, en même temps, la direction a comme objectif de « redémarrer le 23 mars ». On est bien loin de la quatorzaine recommandée. Irresponsables, les patrons le sont à tout point de vue, y compris vis à vis de la santé des travailleurs. Ce n’est pas vital de produire de la tôle, il n’y a que le fric qui guide les décisions d’ArcelorMittal !

 

PSA Trémery :  Produire coûte que coûte

Echo d'entreprise
18/03/2020

Sans doute stimulée par le PDG Carlos Tavares, qui se qualifie lui-même de « psychopathe de la performance », la direction de l’usine Trémery qui fabrique des moteurs, n'avait qu'une chose en tête : assurer coûte que coûte la production de moteurs.

C'est pourtant à Trémery que le premier malade du coronavirus a été déclaré chez PSA, et le département fait partie de la région Grand Est qui est un des points chauds de l'épidémie.

Lundi 16 mars, il a fallu pas moins que 5 réunions extraordinaires de CSE pour que la direction annonce la fermeture de l'usine. A 9h30, la décision était de continuer la production. La direction avait même fait venir des intérimaires supplémentaires pour remplacer les nombreux ouvriers absents.

A midi, la direction annonce ce que TF1 avait déjà diffusé, la fermeture progressive des usines terminales de PSA. L'équipe du matin a quitté l'usine à 13 heures avec la consigne d'appeler le numéro Vert pour savoir s'il y avait du boulot le lendemain.

A 14h30, PSA communique le calendrier de fermeture des usines terminales en Europe. Mais toujours aucune précision pour Trémery qui doit fournir ces usines en moteurs. La direction envisage même une fermeture étalée des différents ateliers en fonction des besoins de la production. Tout en déclarant que la santé des salariés est sa priorité, évidemment... Même le SIA, syndicat patronal de PSA, s'insurge, craignant de « passer pour des imbéciles dans les ateliers » !

A 16h30, une décision tombe. L'usine s'arrêtera mardi à 13 heures, juste après l'application des restrictions importantes de circulation exigées par L’État.

A 18h30, la direction décide finalement de fermer l'usine de l'usine dans la nuit de lundi à mardi. Sans doute sous la pression de la médecine du travail qui a prescrit de confiner chez eux les travailleurs que leur état de santé rend particulièrement vulnérables (plus de 500 sur 4500 sur le pôle Metz-Trémery) !

Personne ne connait évidemment la durée d'arrêt de l'usine, mais on ne sait même pas encore si on sera payés en chômage partiel, ou mis en H- collectives, ce système de compteur horaire de PSA qui fait qu'on doit venir travailler gratuitement le samedi ou, pour l'équipe de nuit, le dimanche soir, pour "rembourser" les journées non travaillées.

Les distributeurs de gel hydro alcooliques et les produits désinfectants efficaces ne sont arrivés à l'usine que le jour… de sa fermeture !

La méfiance et la rancœur contre la direction, prête à nous exposer à tous les risques pour assurer les profits patronaux, s'est répandue... de manière virale.

CAF Nancy :  Le télétravail, c’est pas magique !

Echo d'entreprise
17/03/2020

Dès l’annonce du confinement, la direction de la Caf de Nancy s’est empressée de mettre en place le télétravail.

Comme rien n’avait été préparé, les salariés ont été renvoyés chez eux lundi soir avec leur ordinateur fixe et écran sous le bras, dans une ambiance de débandade générale, avec comme seule consigne d’essayer de se connecter depuis chez eux.

Mais le réseau informatique ne permet que 5000 connexions à distance pour l’ensemble des 32 000 salariés des Caf. Et comme le réseau est saturé, ça ne fonctionne pas.

Du coup, dès le premier jour de confinement, la direction de la Caf de Nancy rappelait déjà les salariés à revenir travailler sur site… au mépris des risques pour leur santé !