Vertbaudet - Marquette lez-Lille

La grève a payé !

Brève
04/06/2023

Vendredi 2 juin, 72 ouvrières de Vertbaudet ont mis fin à leur grève après avoir arraché des augmentations de salaire.

La direction, qui refusait catégoriquement d’augmenter les salaires et insultait les grévistes, a fini par ravaler son arrogance et son mépris et céder une augmentation mensuelle allant entre 90 et 140 euros nets. Elle a dû accepter aussi l’embauche de 30 intérimaires et revenir sur sa menace de licenciement à l’encontre des grévistes.

Face aux coups de la direction, de l’État et de sa police, cette victoire a été obtenue grâce à la combativité et la détermination des grévistes, renforcées par la CGT et la caisse de grève qu’elle a organisée.

Après plus de deux mois passés sur le piquet de grève, les grévistes retournent au travail la tête haute. Soudées par cette lutte, elles savent qu’elles ont gagné en force face à la direction pour les combats à venir.

Face à l’inflation qui appauvrit des millions de travailleurs dans le pays, elles ont fait la démonstration que la grève est l’arme efficace pour augmenter les salaires !

Catensys (ex Schaeffler, ex Brampton)

En grève pour les salaires !

Brève
21/05/2023

Catensys produit des chaînes de distribution pour moteurs thermiques à Calais. Dans le cadre des NAO, les travailleurs de Catensys ont fait grève pour l’augmentation des salaires. La direction propose 5 % d’augmentation, mais avec les prix et les factures qui flambent, c’est largement insuffisant. Pour que les travailleurs ne s’appauvrissent pas, les salaires doivent suivre l’augmentation des prix.

C’est en se mobilisant et en s’organisant que les travailleurs peuvent se défendre aujourd’hui sur les salaires et demain sur leur emploi. La guerre économique entre les constructeurs automobiles a commencé, chacun aidé par son État. Sous prétexte de préservation de l’environnement, les constructeurs prévoient encore des licenciements dans le secteur des moteurs thermiques.

Pas question que les travailleurs en fassent les frais : les actionnaires des constructeurs automobiles et de leurs sous-traitants comme Catensys débordent de profit. Ils faut prendre sur ces fortunes accumulées pour payer les augmentations de salaires et maintenir les emplois en partageant le travail.

Se mobiliser aujourd’hui sur les salaires, c’est un pas pour se mobiliser demain contre toutes les autres attaques.

Synthexim (Calais)

Capitalistes vautours et licencieurs

Brève
13/05/2023

L’usine Synthexim (ex-Calaire Chimie), appartenant au groupe chimique Axyntis, a été placée en liquidation judiciaire le 3 mai et le site devrait fermer à la fin du mois.

Lorsque Axyntis a mis la main sur cette usine en 2013, déjà en liquidation judiciaire, il n’a eu à débourser que 5 euros symboliques et avait immédiatement licencié une centaine de salariés.

Depuis 2013, Axyntis a touché des millions d’euros de subventions et d’aides de l’État. Après s’être bien gavés, les capitalistes ont décidé de se débarrasser de l’usine de Calais, en licenciant à nouveau une centaine de travailleurs.

Quant à l’autre usine d’Axyntis, à Pithiviers, elle est de plus en plus délabrée faute d’investissements. Pour faire des économies sur le dos des travailleurs, les équipements de sécurité ne sont plus entretenus, les opérations de maintenance suspendues ou annulées et les salaires arrivent de plus en plus tard.

Les capitalistes sont des parasites qui s’enrichissent en détruisant des moyens de production, en exploitant et en licenciant.

Manœuvres militaires – Laon (Aisne)

Bruits d’hélicoptères... et de bottes

Brève
09/05/2023

Ces dernières semaines il y a eu de grandes manœuvres avec des armées de différents pays dans la région et nous avons pu voir et entendre des hélicoptères de combat survoler Laon.

Il s'agissait d'une phase du plan militaire Orion mobilisant 12 000 militaires, 2 600 véhicules, une quarantaine d'hélicoptères, une cinquantaine d'avions, et une centaine de drones.

L'objectif de l'exercice, le plus important depuis plus de trente ans, était de « durcir l'entraînement »... « afin de pouvoir préparer la guerre de demain ».

Le budget militaire de la France augmente considérablement, 413 milliards pour les années 2024-2030.

Ces milliards devraient nous servir à nous, pour les retraites sans augmenter l'âge de départ, pour les salaires, pour les services utiles à la population mais pas à préparer une guerre qui se fera avec notre peau pour défendre des intérêts qui ne sont pas les nôtres.

C'est à Fourmies, dans la région, en 1891, que le fusil Lebel utilisé pendant la guerre de 1914-1918 fut employé pour la première fois par l'armée française et ce fut contre la manifestation ouvrière internationale du 1er mai, tuant 9 manifestants.

C'est dire que l'ennemi principal de la classe ouvrière est dans son propre pays !

Vertbaudet - Marquette-lez-Lille

la justice du côté des actionnaires

Brève
08/05/2023

Depuis le 20 mars dernier, plus de 80 grévistes, en grande majorité des femmes et payées au SMIC, continuent à se relayer sur le piquet de grève devant l’entrepôt de Verbaudet à Marquette-lez-Lille pour exiger des augmentations de salaires.

La direction de cette enseigne de prêt à porter pour enfants n’a accordé aucune augmentation salariale pour 2023, alors qu’elle annonçait 27 millions de bénéfices sur l’année 2022.

Dès le début de cette grève, la direction, sous les ordres du fonds d’investissements EQUISTONE et dont l’un des actionnaires est le fils de François Fillon, a fait un recours massif à des intérimaires afin de limiter l’impact de la grève.

Devant l’illégalité de cette manœuvre, la CGT a intenté une procédure judiciaire mais le jugement, annoncé jeudi 4 mai, a donné raison à la direction.

Après les CRS, qui sont intervenus par deux fois contre les grévistes, voici la justice qui fait la démonstration qu’elle est au service des intérêts des capitalistes.

Les grévistes ont mille fois raison de poursuivre leur lutte. Ils ne peuvent compter que sur leur détermination pour gagner.