Deux nouvelles associations vont avoir pignon sur rue à Calais : le Haut Commissariat aux Réfugiés, un organisme des Nations Unies, et France terre d'asile.
Le but du HCR serait d'informer les migrants sur le droit d'asile en France et d'héberger ceux qui le voudraient hors de la « jungle » - ce terrain vague près du port de Calais où les migrants se sont montés quelques abris précaires - pendant leurs démarches administratives, pour les protéger des passeurs.
Mais avec 70 % de refus des demandes d'asile en France, c'est plutôt vers la reconduite vers leur pays que ces organisations vont oeuvrer ! Et même si c'est avec 3 000 euros que le migrant revient chez lui, ce n'est pas cela qui le protègera des balles et des bombes dans les pays en guerre, ni de la misère profonde dans de nombreux pays du monde.
C'est d'ailleurs pour cela que tant de jeunes quittent leur famille et leur pays, en affrontant des dangers mortels pour passer en Europe et rejoindre l'Angleterre où les attendent des membres de leur communauté. Car même si la vie en Angleterre est difficile pour les réfugiés, elle y est infiniment moins dure que la misère de leurs pays d'origine.
C'est plutôt cette misère qu'il faudrait supprimer et les guerres qu'il faudrait éradiquer, mais pour cela il faudra s'en prendre au coeur même du capitalisme. Car c'est de l'exploitation forcenée de ces pays par les entreprises capitalistes que viennent la misère et la plupart des guerres locales.