Furet du Nord

Grève pour les salaires

Brève
31/10/2022

Samedi 29 octobre, une soixantaine de salariés des librairies du Furet du Nord de Lille, Villeneuve-d'Ascq et Englos étaient en grève. Un rassemblement en gilets rouges du magasin s’est fait sur la grand Place de Lille avec de nombreuses pancartes sur les « raisons de la colère », « L’inflation n’est pas de la science-fiction » ou « 1401 euros net pour 27 ans d’ancienneté ».

Les employés y sont payés au SMIC, ou tout juste au-dessus. Pour beaucoup, c’était une première grève.

La direction et les actionnaires du Furet, entre autres un fond d’investissement liés au Crédit agricole annoncent des bénéfices et « une croissance à 2 chiffres » depuis des années. Ils ne proposent que des primes, qui sont de plus, soumises à des objectifs de vente. Autant dire rien face à l’envolée des prix.

Au Furet du Nord, comme partout, ce sont les salaires qui doivent être largement augmentés et être indexés aux prix. Les travailleurs devront l’imposer.

Migrants Calais

Une victoire pour la solidarité

Brève
26/10/2022

Le 12 octobre, le tribunal administratif de Lille a annulé des arrêtés de la préfecture du Pas-de-Calais interdisant aux associations non mandatées par l'Etat de distribuer repas et boissons aux migrants dans le centre de Calais. Il vient également de juger illégales les amendes infligées à l’association Utopia 56 pour avoir refusé de fournir à la préfecture le planning de ses interventions. Ces arrêtés n’étaient que des outils destinés à entraver le travail des bénévoles.

Ce désaveu de la justice n’a pas pour autant fait disparaître du centre-ville les rochers qui ont été disposés sur les pelouses afin d’empêcher les réfugiés d’y poser leurs tentes. Leurs abris improvisés continuent d’être démantelés par la police toutes les 24 ou 48h. L’urgence maintenant, c’est d’obtenir un hébergement contre les intempéries hivernales. Aussi les bénévoles continuent leur combat pour un accueil digne et humain des migrants.

Mais que la juge ait estimé « insuffisante » l'action de l'État pour assurer aux réfugiés nourriture et accès à l’eau, qu’elle ait estimée nécessaire la présence des associations à la frontière, c’est une excellente chose. Même fragile et précaire, c’est une avancée que les militants associatifs ont tenu à célébrer.

Groupe Elsan

Vive la grève des travailleurs de la clinique de Saint-Omer !

Brève
24/10/2022

La clinique est propriété du groupe Elsan, au chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’euros en 2021. Son activité principale repose sur 9 blocs opératoires. La clinique compte environ 150 salariés.

Depuis le mardi 18 octobre, journée nationale de mobilisation appelée par des syndicats, des travailleuses et travailleurs de la clinique de Saint-Omer sont en grève.

Les grévistes, qui représentent 50 % du personnel embauché, revendiquent, entre autres, 500 euros d’augmentation de salaire alors que beaucoup parmi eux ne touchent le SMIC que grâce à des primes compensatrices. Ils dénoncent également les conditions de travail qui ne cessent de se dégrader.

Jusque là, la direction n’a répondu que par des déclarations d’intimidation et de chantage. Mais, le groupe Elsan, leader de l’hospitalisation privée, a largement les moyens de payer de réelles augmentations de salaire.

Ce lundi 24 octobre, les grévistes se sont à nouveau réunis sur le piquet de grève à l’entrée de la clinique, bien déterminés à obtenir satisfaction.

Usine Arc – Pas de Calais

Fabien Roussel (PCF) vole au secours… des patrons

Brève
07/10/2022

Fabien Roussel, en visite à la verrerie Arc, a déclaré qu’il était pour que l’État prenne en charge les factures de gaz de l’usine (77 millions d’euros cette année) tout comme la dette de 400 millions d’euros.

Les patrons d’Arc aggravent l’exploitation et siphonnent consciencieusement les caisses de l’entreprise depuis des années pour s’enrichir toujours plus et il faudrait encore que les travailleurs offrent des millions aux actionnaires via leurs impôts et l’argent public ?

Les patrons ont une armée de serviteurs politiques, qu’ils soient au gouvernement ou qu’ils rêvent d’y aller. Les travailleurs eux, ne pourront compter que sur eux-mêmes pour imposer la seule revendication juste : prendre sur les profits et les fortunes personnelles des actionnaires pour maintenir les emplois et augmenter les salaires.

ex-site de Metaleurop Pas-de-Calais

Patrons profiteurs, pollueurs et irresponsables avec la complicité de l’État

Brève
04/10/2022

20 ans après sa fermeture, l’usine Metaleurop continue d’empoisonner la vie des riverains.

Une enquête indépendante, menée par des journalistes pour l’émission « Vert de rage », a divulgué des résultats alarmants lors d’une réunion publique, fin avril. Cela a contraint l’Agence régionale de santé à diligenter de nouveaux tests.

Sur 889 enfants de 5 communes proches de l’ancienne usine (Évin-Malmaison, Noyelles-Godault, Courcelles-lès-Lens, Dourges et Leforest) qui ont été testés, 7 sont atteints de saturnisme. 61 autres enfants affichent une plombémie au-dessus du seuil de vigilance. Et tous les enfants sont loin encore d’avoir été testés !

Pendant des décennies, l’État a laissé Metaleurop Nord, plus grande fonderie de plomb et de zinc d’Europe, polluer toute cette région. Quand les propriétaires de cette usine ont décidé de la fermer en jetant plus de 800 ouvriers sur le carreau, l’État les a laissé partir sans jamais les contraindre à dépolluer.

Pour la santé de la population, il est urgent de combattre les poisons que sont le capitalisme et l’État à son service.