Française de Mécanique :  NON à la fermeture programmée de PSA Douvrin

Echo d'entreprise
04/03/2021

Jeudi 25 février, la direction de l’usine PSA a brutalement annoncé que la nouvelle version du moteur EP (hybride essence-électrique) n’allait pas être fabriqué à Douvrin mais dans une usine Opel en Hongrie. Tout le monde a compris que la direction condamne à mort de l’usine de Douvrin (ex-Française de Mécanique), car un autre moteur (diesel) doit être arrêté en 2022.

PSA annonce du jour au lendemain sa décision, et fait semblant d’avoir un plan pour nous rassurer, en nous disant qu’une nouvelle usine de batterie va bientôt ouvrir et qu’on aurait du boulot… quel culot ! Cette nouvelle usine, qui bénéficie de 800 millions de subventions publiques. D'après les promesses officielles, elle n’emploierait que 250 personnes en 2023, pour s'agrandir pendant 10 ans et  peut-être embaucher quelques centaines de travailleurs de plus.

PSA organise sa production en Europe, en essayant d’opposer les travailleurs les uns aux autres. Actuellement, 60 travailleurs d’Opel en Pologne travaillent dans l’usine, obligés de venir à plusieurs milliers de kilomètres de chez eux. En Angleterre, la menace plane sur la fermeture de l’usine Vauxhall et, en Italie, le patron a déclaré que les salariés ne seraient pas assez rentables. Voilà comment PSA considère les travailleurs, comme des pions, quel que soit notre pays.

PSA fait beaucoup d'argent sur notre dos, épidémie de COVID ou non, le groupe est riche, avec 18 milliards de réserve en cash. Rien que cette année, les actionnaires vont se partager un magot de 2,5 milliards d'euros.

Aujourd’hui, nous sommes 400 000 travailleurs dans le même groupe, et ça peut être notre force pour prendre sur les profits et défendre les emplois et les salaires, pour tous !

 

Usine d’Arc – Arques (62) :  Visite de la ministre : subventions publiques, profits privés et suppressions d’emplois

Echo d'entreprise
05/02/2021

Mardi 2 février, la ministre du travail Élisabeth Borne était en visite à l’usine d’Arc (5 000 salariés). Cette visite arrive après deux importants chèques d’argent public donnés aux patrons du groupe en 2020 : le premier de 35 millions d’euros en mai et le deuxième de 108 millions d’euros en août. À ces sommes, il faut ajouter le plan de chômage partiel longue durée qui permet aux patrons d’Arc d’économiser au moins un jour de salaire par salarié et par semaine, payé par l’État.

La visite de la ministre vise à faire croire qu’Arc embaucherait 225 personnes. La réalité est que les patrons ne remplacent qu’un départ à la retraite sur trois. 700 départs sont prévus dans les 3 prochaines années, ce qui fait officiellement 475 emplois supprimés.

Dans le même temps, les patrons d’Arc ont annoncé un bénéfice avant impôt de 25 millions d’euros pour 2020.

Comme à Bridgestone, où la ministre s’était rendue avant d’aller à Arc et comme dans bien des grosses entreprises du pays, l’État gave d’argent public les patrons qui accumulent des profits et qui licencient.

Renault MCA - Maubeuge :  Le débrayage a payé !

Echo d'entreprise
01/02/2021

Le 27 janvier, à MCA, filiale du groupe Renault située près de Maubeuge produisant la kangoo, une centaine de travailleurs du montage et de peinture ont débrayé pour demander une augmentation de la prime d’intéressement.

En effet, depuis des mois, la charge de travail augmente. « Renault ne cesse de demander des efforts, à son tour d’en faire ! » Tel était le sentiment de beaucoup qui ne voulaient pas se contenter des 364 euros annoncés par la direction. A la suite d’une prise de parole organisée dans la matinée par un syndicat au Montage, un cortège d’une bonne centaine de grévistes, rejoint par une partie de l’équipe de Peinture, a circulé le long des lignes.

La direction, qui ne s’attendait pas à une telle réaction, a rapidement promis un versement supplémentaire dont le montant de 150 euros minimum a été officiellement annoncé le lendemain.

Ceux qui ont participé à ce débrayage étaient fiers de cette petite victoire, d’autant que pour certains, récemment embauchés, c’était leur première action collective. Le résultat a montré que pour contraindre la direction à mettre la main à la poche, la méthode était la bonne !

Toyota (Onnaing) :  Rassemblement contre les menaces de licenciements de deux militants ouvriers

Echo d'entreprise
31/10/2020

Jeudi 29 octobre, des militants, des salariés de Toyota et des élus se sont rassemblés devant l’usine. Deux délégués CGT sont convoqués pour entretien préalable à une sanction ou licenciement.

Quels que soient leurs calculs face à la crise économique, et malgré leurs discours rassurants, comme tous les actionnaires, ceux de Toyota ne veulent pas perdre un centime et cherchent donc comment faire payer cette crise aux travailleurs. Visiblement, ils ont peur de tomber sur un os : que les ouvriers ne se laissent pas faire. Alors, la direction tente de museler par avance les militants sincères et dévoués.

Face à la crise qui s’aggrave, la seule chose que les patrons craignent : que les travailleurs n’acceptent plus, qu’ils défendent leurs intérêts vitaux, et fassent payer la crise aux responsables, les capitalistes.

TOYOTA (Onnaing) :  Des parasites multimilliardaires

Echo d'entreprise
26/09/2020

A l’usine Toyota d’Onnaing, où est produite la Yaris 4, la direction a fait une nouvelle demande d’activité partielle à l’État, pour 4 500 salariés. Elle est coutumière du fait et touche ainsi de l’argent public pour des temps de formation sur le temps de travail, formations le plus souvent bidon. Elle peut ainsi se faire payer jusqu’à 100 heures à 8 euros de l'heure par salarié et par an.

En 10 ans, Toyota a réalisé plus de 150 milliards de bénéfices net. Autant dire qu'il n'a pas besoin de ces nouveaux millions d’argent public qui ne serviront qu'à grossir un peu plus la fortune des actionnaires du groupe !

D'un côté l’État, que ce soit avec le CICE ou l’actuel plan dit « de relance », verse à fonds perdus des dizaines de milliards d’aides aux plus grands groupes, y compris à ceux, comme Renault, Auchan ou Bridgestone, qui licencient.

Et de l'autre, le gouvernement actuel contribue à la suite de ses prédécesseurs à la dégradation de la situation dans les hôpitaux, les écoles, les Ehpad et laisse tomber en ce moment des milliers de petits commerçants, cafetiers ou restaurateurs en grande difficulté.

L’État n’aide que les riches.

 

PSA Hordain :  Pour encaisser les cadeaux du gouvernement, toujours prêt !

Echo d'entreprise
10/09/2020

A PSA Hordain, il y a en ce moment près de 200 intérimaires. Même s’ils sont taillables et corvéables à merci, PSA considère qu’ils sont trop chers. Alors, il leur propose de changer de statut et de devenir « contrats pro » (contrats de professionnalisation).

On leur explique que « ça ne change rien, c’est même mieux ». Mais ce n’est pas vrai pour les intérimaires qui perdront la prime de fin de mission. En échange, ils recevront au bout de 2 ans un papier qui attestera qu’ils ont travaillé dans l’automobile, mais ce n’est pas ça qui leur donnera une embauche…

Par contre, pour PSA, c’est mieux : le groupe touchera des subventions de l’État – avec nos impôts – pour chacun des contrats pro. Elles viennent d’être revalorisées. Suivant les cas, elles peuvent varier de 2 000 € à 8 000 € par contrat. Et plus à venir l’année prochaine.

Les actionnaires de PSA vont pouvoir s’enrichir un peu plus sur le dos des intérimaires et de tous les travailleurs qui payent des impôts !

ArcelorMittal-Dunkerque :  Débrayages contre la diminution des salaires

Echo d'entreprise
10/09/2020

La direction d’ArcelorMittal cherche à modifier à la baisse la convention collective qui s’applique aux travailleurs des usines du groupe. La direction vise notamment à réduire, ou supprimer, les primes touchées par les travailleurs (primes d’ancienneté, d’éloignement, de vacances, etc.), dans l’unique but d’augmenter les profits patronaux. Ces primes représentent une part importante de la rémunération, entre 6 000 et 10 000 euros par an.

Cette attaque contre les salaires a mis en colère de nombreux travailleurs. Lundi 7 septembre, plusieurs débrayages ont eu lieu à l’initiative de la CGT dans les usines de Dunkerque et Mardyck.

Suite à ces débrayages, le mardi 8 septembre, la direction a affirmé qu’elle renonçait à la modification de la convention collective. La direction craint donc la mobilisation des travailleurs, et c’est la seule façon qu’elle tienne ses engagements. Et puis tout n’est pas réglé : il y a les lignes de bus que la direction veut diminuer, voire supprimer à partir du mois d’octobre ; il y a le manque de personnel qui pèse de plus en plus dans les ateliers ; il y a les salaires qui sont insuffisants.

Le groupe ArcelorMittal, comme tous les autres capitalistes, profite de la situation pour sortir les sales coups qu’il avait dans ses cartons depuis longtemps. Comme partout, face aux capitalistes, il faut que les travailleurs se défendent.

ONET (Centre Hospitalier de Valenciennes) :  ONET mal'ONET

Echo d'entreprise
29/06/2020

(photo CGT)

Depuis samedi 27 juin, près de 90 salariés d'ONET Service sur la centaine que compte l'hôpital de Valenciennes sont en grève.

Essentiellement composées de femmes, les équipes d'ONET effectuent les tâches de désinfection et de nettoyage des locaux et d'une partie du matériel.

Durant l'épidémie de COVID 19, elles ont été en première ligne et ont accumulé les heures de travail.

Et voilà que la direction d'ONET annonce une prime... de 150 euros brut seulement !

Voilà qui ne passe pas et cela s'ajoute à la colère contre les 7 jours de carence en cas de maladie, les contrats à temps partiel imposés, le faible remboursement des frais kilométriques et le statut de prestataire plus précaire que celui des embauchés de l'hôpital.

La direction d'ONET tente de faire venir du personnel d'autres sites pour casser la grève. Elle les fait entrer en catimini dans l'hôpital et les fait se changer dans le sous-sol. De vraies méthodes de gangster qui ne découragent pas les grévistes qui restent soudées et motivées !

Saint-Amand-les-Eaux (Nord) :  Grève à GSK contre le vol des primes

Echo d'entreprise
26/06/2020

Mercredi 24 juin, une grève très majoritaire, à l’appel du syndicat FO, a mis à l’arrêt l’usine GSK de Saint-Amand, contre une baisse très importante des primes.

Cette usine, où travaillent environ 900 personnes, a tourné pendant tout le confinement. On y produit des vaccins. L’usine a commencé à produire en particulier des adjuvants pour être prêt à produire en masse, dès qu’il sera au point, le futur vaccin contre la Covid 19.

Ce groupe mondial de la pharmacie, ultra bénéficiaire, n’a pourtant pas hésité à annoncer que la prime d’intéressement serait diminuée… et la prime de participation égale à zéro, comme si cette usine ne faisait pas de bénéfices ! Cela faisait perdre plusieurs milliers d’euros par an par salarié.

La grève a été massive, toutes les lignes de production étaient à l’arrêt. Et les grévistes ont tenu un piquet devant l’usine toute la journée.

Le soir, la direction annonçait un recul : en relevant l’intéressement, en additionnant une prime « gilet jaune » de 400 € pendant 3 ans, et 3% d’augmentation de salaire par an pendant 5 ans.

Les travailleurs sont fiers d’avoir fait reculer la direction en se mobilisant massivement.

À GSK comme ailleurs, il faut se préparer à de nouvelles attaques : les capitalistes feront tout pour que ce soient les travailleurs qui paient les pots cassés de leur crise.

C’est une journée réussie qui en appelle d’autres.

Toyota (Onnaing, Nord) :  Les milliards de bénéfices doivent servir à embaucher et à augmenter les salaires !

Echo d'entreprise
26/06/2020

La direction de l’usine Toyota à Onnaing a annoncé que cette année encore la prime de participation serait nulle au prétexte que… l’usine ne ferait pas de bénéfices !

Ben voyons ! Les 4 500 travailleurs de l’usine produisent une Yaris toutes les 57 secondes mais cela ne rapporterait pas d’argent à Toyota ?

Si l’on en croit les chiffres officiels de la direction, cette usine aurait même cumulé 1 milliard d’euros de déficit depuis 20 ans ! On comprend mal pourquoi la direction ne serait pas limogée depuis longtemps pour une telle incompétence !

C’est bien sûr un artifice comptable qui permet à Toyota de mettre artificiellement les comptes de l’usine d’Onnaing dans le rouge, en vendant à Toyota Europe les Yaris en dessous du prix de revient.

La réalité, c’est que le groupe Toyota a enregistré cette année un bénéfice de 21 milliards d’euros ; 150 milliards cumulés depuis 10 ans : largement de quoi embaucher pour alléger la charge de travail de tous et augmenter massivement les salaires !