PSA Hordain :  Travailleurs polonais, espagnols, allemands, français... défendons ensemble nos intérêts communs

Echo d'entreprise
14/06/2020

Après avoir annoncé la venue à PSA Hordain d’ouvriers de l’usine Opel de Pologne, alors que des centaines d’intérimaires ne sont pas repris, la direction de PSA a semblé reculer à la demande du gouvernement, puis décidé de n’en faire venir qu’une partie…

La direction de PSA avait déjà imposé le transfert d’ouvriers entre ses différentes usines en France… au « volontariat » dit-elle ! Comme pour les ouvriers de Giliwice en Pologne, on sait que ce « volontariat » est bien souvent le résultat du chantage à l’emploi. En plus, les ouvriers venant de Pologne toucheraient un salaire inférieur à celui des ouvriers de PSA France…

La direction de PSA compte retirer un bénéfice de ces transferts pour augmenter encore la richesse des actionnaires.

En plus, avec l’organisation d’une concurrence exacerbée entre travailleurs de statuts différents CDI-CDD-Intérim et entre travailleurs de nationalités différentes, elle compte affaiblir la résistance des travailleurs.

C’est pour cela que les travailleurs doivent s’unir malgré les différences de statuts, de langues, de nationalités, pour s’engager à faire reculer les patrons.

Sinon la logique du capitalisme, c’est de pousser les travailleurs vers la misère, de revenir 100 ou 150 ans en arrière !

Il faudra se défendre ensemble pour imposer qu’il n’y ait pas de discrimination salariale, avec le salaire le plus élevé. Il faudra imposer le partage du travail et la réduction des cadences pour empêcher l’explosion du chômage.

Et finalement quand les travailleurs redeviendront forts ensemble, il faudra se débarrasser du capitalisme car au-delà du chômage et de la misère, le capitalisme nous conduit à la guerre.

Non au nationalisme, oui à l’internationalisme !

DAMART :  195 licenciements de trop !

Echo d'entreprise
10/06/2020

L’enseigne roubaisienne, Damartex, et connue par ses magasins Damart, Afibel, Maison du jersey…, vient d’annoncer la suppression de 195 emplois. La direction déclare que la crise sanitaire aurait mis « un coup d’arrêt au redressement du groupe ». Elle fait du chantage auprès de l’État pour récupérer un prêt garanti de 80 millions d’euros, en déclarant : s’il n’est pas accordé : « on est mort ».

Damart serait sur les genoux, parce que pendant 2 mois leurs magasins sont restés fermés ? C’est un mensonge. Cette entreprise appartient à la richissime famille Despature, originaire de Roubaix et... 7ème fortune française en Suisse. Ses entreprises ont leur siège social au Luxembourg. Pendant des années, les travailleurs du groupe Damartex ont enrichi cette famille. Et ce serait l’État et donc nos impôts qui viendraient en aide à ces milliardaires ? Déjà, c’est l’État qui a payé les salaires de la crise sanitaire, en finançant le chômage partiel.

Comme Renault et bien d’autres, la famille Despature veut récupérer de l’argent des impôts et avoir quand même la liberté de licencier comme ils veulent ! Ces capitalistes emmènent le monde à la catastrophe.

Comme ils déclarent la guerre au monde du travail, il va falloir répondre à la hauteur de leur attaque : le seul bien des travailleurs, c’est un emploi et un salaire qui permettent de vivre ! S’il y a moins de travail, il faut le partager entre tous, sans baisse de salaires. S’ils disent comme les Despature, « on est dans le mur », aux travailleurs d’exiger de voir tous leurs comptes.

Bombardier (Crespin) :  Nos congés c’est les nôtres, pas les leurs !

Echo d'entreprise
10/06/2020

Depuis le jeudi 4 juin, débrayages et grèves se succèdent sur le site de l’usine Bombardier de Crespin. Plus de 300 travailleurs des différentes équipes (celles postées et de journée) y participent et occupent le boulevard qui dessert l’usine.
La direction utilise le prétexte du retard de production pris à cause de l’épidémie de Covid 19 pour justifier une série d’attaques. Elle prévoit notamment d’imposer une semaine de travail supplémentaire à la place de la première semaine de congés prévus cet été. Et tant pis pour ceux qui ont déjà organisé leurs vacances après avoir été enfermés pendant 3 mois !
À cela s’ajoute les annonces de samedi travaillés, la prévision d’une montée en cadence à 60h/semaine et le refus de compléter le chômage partiel versé par l’État durant la fermeture du site.
Pour les patrons, le monde d’après, c’est augmenter l’exploitation. En se battant pour imposer le rapport de force, les travailleurs de Bombardier y répondent de la meilleure manière !

MCA – Maubeuge :  La mobilisation contre les attaques de Renault est à l’ordre du jour !

Echo d'entreprise
29/05/2020

Renault a annoncé officiellement vendredi 29 mai son plan d’économie de 2 milliards d’euros. Il s’agit bien d’une attaque de grande ampleur, prévoyant la suppression de 15 000 emplois dans le monde, dont 4 600 en France. Il y a le projet de fermer 4 usines en France : Choisy le roi, Dieppe, Fonderies de Bretagne et plus tard, Renault Flins.

Il est aussi prévu le transfert des activités d’assemblage de MCA à Douai, avec forcément d’importantes suppressions d’emplois à l’usine de Maubeuge où il ne resterait plus que 300 salariés environ.

Après avoir imposé aux travailleurs des augmentations de cadences, des heures sups, des samedis travaillés, les dirigeants de Renault se préparent à condamner une partie d’entre eux au chômage et à plonger des régions entières dans le marasme pour sauver les profits des actionnaires. C’est inacceptable !

Aucun emploi ne doit être supprimé, ni sur le site de Maubeuge, ni dans l’ensemble du groupe ! S’il y a moins de travail, il faut le répartir entre tous, avec maintien du salaire. Entre les 5 milliards versés par l’État et les 24 milliards de bénéfices réalisés ces dix dernières années, Renault a les moyens de financer le maintien de tous les emplois et des salaires !

Dès vendredi, les travailleurs de MCA ont fait grève et la production était à l’arrêt. Une manifestation est organisée samedi 30 mai et partira à 9h45 du parking de MCA. La lutte ne fait que commencer.

Vesuvius - Feignies (Nord) :  La multinationale menace les emplois

Echo d'entreprise
20/05/2020

L'usine de produits réfractaires où travaillent plus de 200 personnes laisse planer la menace des fins de contrats pour certains intérimaires. L'année dernière déjà, c’était les employés du laboratoire de recherche dont les postes étaient menacés et mis en concurrence avec ceux du site belge de Ghlin.

L'usine de Feignies existe depuis plus d'un siècle et a vu se succéder à sa tête plusieurs générations de profiteurs : Dumont, CEC, Lafarge... Aujourd'hui, c'est la multinationale américaine Vesuvius qui s’enrichit de l'exploitation et pour imposer sa loi, elle entretient une menace permanente sur les emplois.

Il y a moins de 10 ans, à quelques kilomètres de là, c'était l'usine Sambre et Meuse, centenaire elle aussi, dont le patronat organisait la fermeture, dans une région déjà frappée par le chômage...

Quand un système condamne une part grandissante des travailleurs à l'insécurité quotidienne et au chantage à l'emploi, c'est qu'il est l'heure de s'organiser pour le renverser !

Usine Arc, Pas-de-Calais :  Les actionnaires sous perfusion permanente d’argent public

Echo d'entreprise
18/05/2020

Les actionnaires du groupe Arc, forts de la certitude qu’ils ont que l’État est totalement à leur service, viennent d’annoncer dans la presse locale leur intention de continuer à vivre au dépend de la collectivité. Ils veulent en effet continuer à bénéficier du chômage partiel pendant un an. Ils souhaitent également renégocier les termes du prêt de plusieurs dizaines de millions d’euros qu’ils ont obtenu en 2019. Ils escomptent même demander un nouveau prêt après celui de 31 millions annoncé il y a deux semaines par Bruno Lemaire.

Pourtant, Arc « leader mondial des arts de la table » est lié par son actionnaire majoritaire Dick Cashin à l’une des plus grandes banques du monde : J.P. Morgan. Les actionnaires ont largement les capitaux qui leur permettraient de surmonter les pertes liées aux baisses des commandes.

Cela montre le niveau de pourrissement de ce système, qui réclame sans cesse de l’argent public pour, au final, que tout cet argent soit injecté toujours plus dans les banques et la finance.

Alors, s’il est utile de fabriquer des verres et de la vaisselle, il est inutile et même nuisible de continuer à gaver ces grands patrons d’argent public.

Alstom :  Les actionnaires à la manœuvre

Echo d'entreprise
13/05/2020

Le déconfinement à peine commencé, les patrons avancent leurs pions. Sous prétexte de manque à gagner à cause du confinement dû à l'épidémie, la direction du groupe Alstom annonçait la semaine dernière, une réduction importante des coûts. Elle entendait par là un arrêt des investissements et des recrutements et... un gel des salaires. Et ficelle un peu grosse, elle précisait dans la foulée que ce plan serait discuté « site par site ».

Lundi 11 mai, le même groupe, qui possède un site à Petite-Forêt, a présenté ses résultats. Le chiffre d'affaires a atteint 8,2 milliards d'euros l'année dernière. Pour la direction du groupe, c'est « un bilan très solide ». Après une année 2018 plus que mirifique puisque les actionnaires avaient touché 1,2 milliards de dividendes. La crise sanitaire, encore une belle opportunité pour les riches de vouloir faire les poches des travailleurs… s’ils se laissent faire !

Le témoignage d'une AESH :  Un silence du ministre criant de mépris

Echo d'entreprise
08/05/2020

Je suis AESH dans le Pas-de-Calais à Arras depuis 2014, c’est-à-dire que j’accompagne la scolarité des élèves en situation de handicap.

Il y a maintenant plusieurs semaines, le gouvernement a annoncé la réouverture des écoles pour le 11 mai. Et alors que la date de réouverture officielle se rapproche à grands pas, nous n’avons aucune nouvelle des conditions de la reprise pour nous AESH.

C’est une marque de mépris supplémentaire contre celles qui sont déjà embauchées très majoritairement avec des contrats précaires, un temps partiel imposé et dont la rémunération ne dépasse pas les 750 euros par mois pour 24 heures de travail hebdomadaire. Notre travail est pourtant indispensable car il rend possible la scolarisation des enfants en situation de handicap.

Comme notre rôle est d’accompagner au plus près les enfants tout au long de la journée, en leur tenant la main, en leur chuchotant les consignes, en les aidant à manger, en les rassurant, en les prenant dans nos bras, surtout en maternelle, nous nous demandons comment faire pour empêcher la propagation du virus et garantir notre sécurité sanitaire.

Le fait de ne pas avoir d’information sur nos conditions de reprise montre que contrairement à ce que dit le gouvernement, son problème n’est ni de rouvrir les écoles au bénéfice des élèves les plus fragiles, ni de garantir la sécurité de celles et ceux qui devront reprendre le travail. Son problème c’est de faire des écoles la garderie du Medef, au mépris de notre santé.

Une AESH en colère – 4 mai 2020

Verrerie Arc (Arques - 62) :  Sauver l’emploi ? Non, les profits des patrons.

Echo d'entreprise
01/05/2020

Face à la crise économique accélérée par l’épidémie, le ministre Bruno Lemaire a annoncé une aide directe de l’État, de 31 millions d’euros, au groupe Arc. Le ministre de l’économie se cache derrière les milliers d’emplois qui risqueraient de disparaître si cette aide directe n’était pas versée aux actionnaires de ce groupe mondial. Cette nouvelle aide de l’État ne devrait être qu’un début puisque l’agglomération de Saint-Omer (Capso) a annoncé dès le début de la crise qu’elle ferait elle aussi un geste, tout comme la région Hauts-de-France.

Mais pour les travailleurs, pas de quoi être rassurés par cette annonce. L’an dernier, lors du dernier « plan d’aide » de l’État de plusieurs dizaines de millions d’euros, les patrons d’Arc annonçaient en même temps un plan de suppression de 700 postes.

Cela fait des années que les patrons de ce groupe mondial serinent la même vieille rengaine de l’entreprise qui va mal. Mais depuis toutes ces années, l’entreprise est toujours « leader mondial des arts de la table ».

Les propriétaires du groupe Arc continuent de s’enrichir sur l’exploitation des travailleurs qui ne cesse de s’aggraver et grâce à l’argent public qui leur est versé depuis des années. Difficile d’en faire le total, mais en quelques années, c’est plusieurs centaines de millions d’euros que le groupe a perçu grâce aux aides publiques.

Si, aujourd’hui, les hôpitaux manquent cruellement de moyens pour pour faire face efficacement à l’épidémie de covid-19, c’est parce que les grandes entreprises capitalistes, comme Arc, vivent sous perfusion massive d’argent public depuis des dizaines années.

P&O Ferries – Calais :  Le virus ne connaît par les frontières, les attaques des capitalistes non plus

Echo d'entreprise
30/04/2020

Lors de son intervention, au début de la "crise" du coronavirus, Macron a indiqué que les frontières de l'Espace Schengen étaient fermées. Pourtant celles avec le Royaume-Uni, qui n'a jamais fait partie de cet Espace, sont restées et restent ouvertes. Dans un premier temps, le trafic de marchandises et de voyageurs a continué, comme si de rien n'était.
Mais, la situation sanitaire se dégradant, les limites du nombre de passagers à bord des car ferries ont été abaissées à 150 (pour une capacité maximale habituelle de quelques 2 000). Puis, le trafic des voyageurs, sauf exceptions très limitées, a été totalement stoppé.
C'est alors que la direction de P&O Ferries a poussé des cris d'orfraie, retirant de service la moitié de sa flotte entre Calais et Douvres, au motif qu'il ne serait pas rentable de ne transporter que du fret. Elle exige quelques 250 millions de £, dont 150 millions de £ du contribuable britannique, rien de moins. Faute de quoi, elle menace de ne plus assurer le trafic entre l’Angleterre et le continent, ce qui fait peser le risque d’une pénurie de produits vitaux.
Mais elle ne s'arrête pas en si bon chemin et annonce une véritable attaque en règle contre ses salariés anglais sous prétexte de la crise sanitaire : suppression des congés payés en période de forte activité, planification imposée en période basse, remise en cause des salaires, des roulements de travail, engagement à renoncer au droit de grève, suppression de toutes les dispositions relatives à l'ancienneté, en particulier en cas de licenciement, alignement des conditions de travail sur ce qu'il se fait de moins bien au nom de la concurrence et, pour couronner le tout, baisse de 20 % des coûts, au rang desquels elle range, bien évidemment, les salaires et le nombre de salariés.