Dieppe (Seine-Maritime)

Les pêcheurs en colère.

Brève
31/03/2023

A Dieppe, les pêcheurs pratiquent la pêche artisanale, c’est-à-dire la pêche côtière avec des bateaux de 25 mètres maximum, et avec des sorties courtes en mer. Rien de comparable aux navires-usines, dont les filets peuvent atteindre une largeur de 150 mètres, pouvant sortir 10 tonnes de poisson en 20 minutes !

Ils rejoignent la lutte de quasiment tous les ports de pêche français contre les directives européennes de protection des espèces maritimes, qui pour eux se trompent de cible.

Ils sont mobilisés et déterminés à défendre leur gagne-pain et celui de leurs employés. Ils se sont mis en grève. Ils ont bloqué le port de Dieppe le lundi 27 mars. Ils étendent leur action à la criée de Dieppe, et même aux vendeurs de poissons des supermarché.

CETCO (Centre technique Communautaire) du Havre

La grève continue

Brève
31/03/2023

Vendredi matin avant 4h du matin et l’embauche de l’équipe du matin, gendarmes et policiers sont intervenus au CETCO pour dégager les issues. Si quelques camions poubelles sont sortis, il en reste une grande partie sur les parkings. L’intervention n’a pas intimidé les grévistes, et même une partie de ceux qui étaient rentrés sont ressortis rejoindre les grévistes, ils n’avaient pas l’intention de travailler dans ces conditions.

Les égoutiers, dont les véhicules sont toujours à l’arrêt sur le parking, étaient furieux d’être traités de cette façon, la majorité de ceux qui étaient là ce matin ont reconduit la grève jusqu’à lundi.

Le comble, c’est que toute la matinée ce sont les forces de l’ordre qui ont bloqué le CETCO, empêchant tout le monde d’approcher, y compris ceux qui voulaient aller travailler.

Rouen, Le Havre (Seine-Maritime)

La mobilisation se poursuit

Brève
28/03/2023

Les manifestants ont encore été nombreux mardi 28 mars au Havre et à Rouen, quasiment aussi nombreux que jeudi dernier. A Rouen, après les heurts et les blessés de la dernière fois, les manifestants tenaient à être là pour montrer qu'ils n'étaient ni découragés ni effrayés.

Si les tensions étaient palpables jeudi 23 au Havre, cette fois-ci les forces de l'ordre avaient totalement déserté la ville, laissant les manifestants faire la circulation, et le cortège a fait le tour de la ville. Les travailleurs de la ville et de l'agglo chargés de la propreté et du ramassage des ordures tiennent bon et les poubelles ne sont pas ramassées depuis le 7 mars. Depuis le début du mouvement, beaucoup de travailleurs ont pris l'habitude de venir avec leurs vêtements de travail et, même si tout le monde se mélange un peu, on pouvait identifier des travailleurs d'un peu toutes les grandes entreprises du Havre et de l'agglomération : de Renault Sandouville (qui avaient placardé plusieurs banderoles en ville comme : « Macron vient gratter à la chaine »), de Siemens, de Safran, des raffineries de Port Jérome et de Gonfreville qui sont toujours à l'arrêt, en grande partie grâce à la grève des travailleurs du port pétrolier qui les alimente, il y avait aussi des électriciens et gaziers, des enseignants, des soignants des EHPAD etc.

Le mouvement a encore du souffle.

Le Havre (Seine-Maritime)

Edouard Philippe, un maire particulièrement anti-ouvrier

Brève
28/03/2023

Samedi 25 mars, le parti Horizons a tenu son congrès au Parc floral à Paris. La cheffe du gouvernement E. Borne et le ministre Dussopt étaient présents aux côtés de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, dans ce moment difficile où il faut serrer les coudes face aux grèves et aux manifestations. « En ce moment, il faut se faire petits », expliquait un jeune militant…

Maire et président de l’agglomération, E. Philippe défend une politique aussi pro-capitaliste que celle qu’il menait au gouvernement. Il a récemment soutenu la construction d’un terminal méthanier flottant, voulu depuis longtemps par TotalEnergies. L’entreprise a utilisé l’argument de la guerre et tout s’est fait de manière expéditive, dans une zone de risques industriels et non loin d’un quartier d’habitations. La ville a également accordé 700 000 euros à la Transat Jacques Vabre, en même temps qu’elle ferme des écoles ou réduit les subventions scolaires.

La mobilisation contre la réforme des retraites est forte au Havre, et Philippe, qui s’était prononcé pour la retraite à 67 ans, y est conspué. De nombreux travailleurs municipaux ont également fait grève ces dernières semaines, pour les effectifs, les salaires, et les conditions de travail. Les éboueurs, en grève depuis trois semaines contre la réforme des retraites, sont aussi engagés contre la précarité imposée par l’agglomération : ils demandent l’embauche des remplaçants, qui représentent jusqu’à la moitié de l’effectif.

Alors, au Havre comme ailleurs, le seul horizon qui vaille, c’est la lutte contre les capitalistes et les Philippe à leur service.

Manifestation au Havre contre la loi Asile et immigration

Ouvrons les frontières !

Brève
28/03/2023

Samedi 25 mars, près de 300 personnes ont manifesté au Havre contre la loi « Asile et immigration » de Darmanin, qui prévoit de durcir encore plus les conditions de séjour des migrants, en rendant plus difficiles les régularisations et plus expéditives les expulsions du territoire français. Même si l’examen de cette loi a été reporté, les manifestants, renforcés cette année par un certain nombre de grévistes contre la réforme des retraites, ont voulu maintenir la protestation car c’est tous les jours que le sort des travailleurs immigrés, récents ou de longue date, est révoltant. Il y a bien sûr tous ceux qui meurent en mer, tous ceux traqués par l’administration et qui doivent se cacher. Mais ces choses-là se passent à nos portes, pas au loin. C’est pourquoi cette manifestation, qui a permis de dénoncer aussi le refus des autorités locales (la mairie d'Edouard Philippe, la Préfecture) de trouver des solutions de logement à une quarantaine d’enfants scolarisés avec leurs parents, était nécessaire.

Rendez-vous est pris contre le projet à venir.