Normandie : LNPN, ZAN et… sénatoriales.27/04/20232023Brèves/medias/breve/images/2023/04/lignes.jpg.420x236_q85_box-0%2C63%2C1063%2C660_crop_detail.jpg

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Normandie

LNPN, ZAN et… sénatoriales.

Illustration - LNPN, ZAN et… sénatoriales.

La Ligne Nouvelle Paris Normandie (LNPN) est un projet censé améliorer la desserte sur les trajets Paris-Caen-Cherbourg et Paris-Rouen-Le Havre. Dans les cartons depuis des dizaines d’années ce projet, qui vise actuellement l’horizon 2043, ressort au gré des promesses électorales et des annonces gouvernementales pour y rentrer aussitôt après, faute de financement des quelques 12 milliards d’euros nécessaires.

L’un des financeurs potentiels, la Région Ile-de-France, vient de se retirer par la voix de sa Présidente Les Républicains Valérie Pécresse au nom de la loi « Climat et Résilience ». Cette loi de 2021 instaure en effet un objectif Zéro Artificialisation Nette (ZAN) pour 2050 avec des étapes intermédiaires.

Ce n’est pas que Pécresse a été touchée par la grâce écologique ni par un accès d’orthodoxie budgétaire. Non ! Il s’agit d’une crise de « sénatorialite aigüe ».

L’objectif de ZAN obligerait les communes à compenser par une renaturation toute artificialisation nouvelle. L’emprise en Ile-de-France des nouvelles voies de chemin de fer, aurait pour conséquence, selon Pécresse, de geler les projets des collectivités locales. Or les élus locaux sont les électeurs pour les sénatoriales et à ce titre Pécresse aime mieux les caresser dans le sens du poil… avec pour objectif de conserver la majorité LR au Sénat à l’issue du scrutin de l’automne.

Autant dire que les usagers des lignes normandes n’ont pas fini de voir s’afficher « Train annulé » ou « Train retardé » sur leur smartphone !

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