LDC, Bazas, Sud-Gironde : En grève pour les salaires04/11/20212021Brèves/medias/breve/images/2021/11/LdC_Greve_2021_11_04.jpg.420x236_q85_box-80%2C0%2C1920%2C1035_crop_detail.jpg

Brève

LDC, Bazas, Sud-Gironde

En grève pour les salaires

Illustration - En grève pour les salaires

Jeudi 4 novembre, près de 120 ouvriers de l’usine se sont mis en grève pour 100 € net d’augmentation, avec l’appui de la CGT et de la CFDT. Ils se sont rassemblés devant l’usine pendant toute la matinée. Tous les ateliers étaient représentés. C’est la première fois depuis des années qu’un mouvement aussi important a lieu. Les travailleurs ont exprimé leur colère et leur ras-le-bol. Et ils ont eu raison.

LDC emploie sur Bazas environ 300 travailleurs, avec un abattoir, un atelier découpe, un atelier de conditionnement, d’étiquetage et d’expédition. Ce n’est pas une petite entreprise, elle appartient au groupe LDC qui possède Loué, Le Gaulois, Maître Coq et Marie, et des entreprises en Pologne et en Espagne. Pour les patrons, tout va bien : LDC a fait 4,4 milliards de chiffre d’affaires en 2020. Les affaires sont tellement bonnes que LDC a racheté son concurrent direct, Doux.

Mais pour les travailleurs, le travail et les salaires, ce n’est pas la même affaire. Au conditionnement par exemple, on travaille avec une température de 4°C ; en une journée, on peut avoir porté jusqu’à 14 tonnes au total ; le temps de travail est en fonction des commandes : on peut travailler plus de 50 heures, en effectif réduit, ce qui rend plus lourde la charge de travail. Les salaires sont bas, et tournent autour de 1 100 € à 1 500 € avec de l’ancienneté. Et ces patrons affichent leur mépris en « offrant » aux salariés des bons d’achat pour une valeur totale de… 3,50 € ! Cette année, devant la colère qui montait, la direction proposait une prime Covid de 220 € tout en refusant d’augmenter les salaires. C’est ce qui a provoqué la colère des ouvriers et leur grève.

Devant l’usine, les ouvriers exprimaient leur mécontentement contre le mépris de ces actionnaires qui s’engraissent sur leur travail. Beaucoup reprenaient l’idée que ce sont eux, les ouvriers, qui sont indispensables, qui font tourner l’usine, pas les patrons. Ils disaient aussi leur fierté de se retrouver ensemble aussi nombreux à avoir marqué le coup. Et beaucoup disaient qu’il n’était pas question d’en rester là.

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