Creuzet - Lisi (Marmande) : Le patronat se prépare à la reprise sur le dos des travailleurs01/05/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/05/Creuzet_Lisi.jpg.420x236_q85_box-0%2C118%2C854%2C599_crop_detail.jpg

Brève

Creuzet - Lisi (Marmande)

Le patronat se prépare à la reprise sur le dos des travailleurs

Illustration - Le patronat se prépare à la reprise sur le dos des travailleurs

Depuis le 17 mars, les travailleurs de Creuzet-Lisi sont en chômage partiel. Le patron a refusé de compléter leur salaire au-delà des 84% touchés en chômage partiel : il se drape dans la légalité proclamant : « La loi, rien que la loi ». La loi a bon dos, ce sont surtout des économies sur le dos des salariés ! De plus, il a voulu faire le chantage : le chômage partiel à condition d’écouler tous les congés et les RTT. La CGT a refusé que le patron touche aux congés !

150 ouvriers continuent à travailler (dont 20 en télétravail). Ils ont eu du mal à obtenir les moyens de protection. Quelquefois, il n’y avait du gel que dans certains bureaux : il a fallu aller le y chercher directement pour en avoir dans les ateliers ! Maintenant, les moyens y sont, … mais après bien des pressions et des menaces de droit de retrait.

La direction a annoncé que la rentrée sera progressive à partir du 12 Mai. En attendant, elle fait pression sur les ouvriers en appelant tout le temps chez eux. Mais, surtout, elle veut préparer les esprits aux attaques à venir. « C’est un véritable séisme qui a secoué tout le secteur », il y aura « des implications à longs termes de cette crise sur l’industrie » a annoncé la DRH. Elle prévient que les donneurs d’ordre, Airbus, Boeing, Safran, ont cessé de travailler et que les carnets de commandes de l’usine sont « au plus bas » dorénavant et pour les mois à venir. C’est bien un plan de licenciements qui se prépare.

Pourtant, Creuzet appartient au groupe Lisi dont la famille Peugeot est actionnaire à 30 %. Pourtant, le chiffre d’affaires a été un record en 2019 avec une augmentation de 2%. Les actionnaires et les donneurs d’ordre ont de quoi payer ! Ce n’est pas aux travailleurs de payer !

 

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