Quand le député Falorni insulte les travailleurs des abattoirs

L'émission télévisée Envoyé spécial du 16 février faisait voir que dans les abattoirs dénoncés par l'association végane L214, il n'y a pas que les animaux qui sont maltraités, mais aussi les êtres humains. Payés 1 500 € par mois, voire moins, les ouvriers d'abattoirs effectuent un travail traumatisant dans des conditions souvent inhumaines.

Le député de La Rochelle Olivier Falorni (PRG), interrogé dans cette émission suite à son rapport parlementaire sur les abattoirs, réitère les propos insultants qu'il avait déjà tenus contre ces salariés. Il traite de « pervers » et de « barbares » les travailleurs qui apparaissent dans les vidéos de L214.

L'émission montre pourtant que les violences infligées aux animaux ont chaque fois pour premier responsable les patrons des abattoirs, qui imposent aux salariés des rythmes d'abattage insoutenables avec du matériel défaillant car ils refusent les investissements nécessaires. Les salariés font alors ce qu'ils peuvent pour rattraper des agneaux ou des porcs qui s'échappent des machines censées les tuer, et craquent parfois. Ils sont eux-mêmes des victimes de cette logique et non des bourreaux, n'en déplaise à ce député qui, en plaçant l'accusation sur les salariés au lieu de leur entreprise, se fait le défenseur d'une société barbare.