Antoine Colin repart avec Lutte Ouvrière16/03/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/03/20200309_LRalaHune_photo.jpg.420x236_q85_box-0%2C80%2C338%2C270_crop_detail.jpg

Article de presse

LR à la Hune

Antoine Colin repart avec Lutte Ouvrière

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Encarté à Lutte ouvrière depuis ses 19 ans, Antoine Colin a embarqué dans l’aventure des municipales d’autres militants de longue date, à l’instar de Virginie Steiner, infirmière, et Yann Dufour, barman et pompier volontaire, les deux autres têtes de liste : « Nos colistiers sont à l’image du monde

Après s’être présenté aux législatives de 2002 et aux municipales de 2008, Antoine Colin, 42 ans, reprend la
tête de la liste qui représentera Lutte ouvrière.

Faire entendre le camp des travailleurs ». C’est à la fois le nom de la liste et le leitmotiv de celle-ci. « Nous ne sommes pas là pour proposer un catalogue de mesures à mettre en place, mais pour faire prendre conscience aux travailleurs de la nécessité d’une lutte collective commune », explique Antoine Colin, qui entend favoriser la poursuite de la lutte sociale entamée l’an dernier par les Gilets Jaunes, puis par les cheminots lors des manifestations contre la réforme des retraites ces derniers mois. Objectif : faire reculer les inégalités au niveau local, pour mieux agir au plan national.

« Nous refusons de rentrer dans la compétition électorale qui consiste à faire des propositions pour la ville, comme le font les autres candidats. Nous préférons parler de la mobilisation qui sera nécessaire pour mettre en place des services et pour répondre à la dégradation générale du niveau de vie. L’actuelle crise liée à l’épidémie de coronavirus, en déstabilisant l’économie, a montré que la crise est à venir », poursuit cet enseignant-chercheur de l’université de La Rochelle. Et pour s’y préparer, les travailleurs doivent récupérer leur dû. « Ce sont eux qui produisent les richesses des entreprises, mais tout est fait pour leur faire croire qu’ils ne peuvent rien changer aux inégalités du système, alors que c’est faux », estime la tête de liste L.O., citant en exemple l’impact des grèves de 1936, qui avait fait avancer les droits des travailleurs.

Financer les services publics

Pour financer des services publics permettant une égalité pour tous, comme les transports en communs gratuits ou la création de logements sociaux, Lutte Ouvrière ne voit qu’une solution : faire payer les entreprises produisant de l’argent grâce au travail de leurs salariés. Une façon selon L.O. de ne pas déshabiller Pierre pour habiller Paul dans la gestion des budgets municipaux. « Il y a de l’argent à La Rochelle, et donc une certaine marge de manœuvre
pour mettre des choses en place, mais il faut pouvoir concentrer son utilisation sur des aspects utiles, sur tous les services qui peuvent faciliter le quotidien des classes populaires », estime Antoine Colin.

Pour le parti, cette élection a pour objectif de porter des élus à la tête des communes, qui seront en capacité de soutenir les mouvements de lutte contre les inégalités sociales. « Un maire peut par exemple appuyer les grévistes et lutter contre des licenciements survenus suite à des grèves. Il peut notamment s’opposer à des arrêtés préfectoraux, et mettre à disposition tous les moyens de la mairie : les services municipaux comme la cantine, fournir une aide juridique et administrative mais aussi apporter un soutien logistique et moral », affirme Antoine Colin. Il cite pour exemple le soutien du
maire de Douarnenez (Finistère) aux ouvrières des conserveries de sardines au début des années 1920, qui avait permis de faire avancer leurs revendications. Pour L.O., le premier édile peut également prendre la décision de s’opposer aux expulsions de locataires et de migrants.

Soutenir la lutte

« Lutter contre la réforme des retraites de ce gouvernement, c’est aussi lutter contre le chômage, et inversement. On sait que les besoins ne manquent pas, que le travail s’intensifie et que les travailleurs sont épuisés par les rythmes. Donc il faudrait répartir le travail jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de chômeur,  partir plus tôt à la retraite, avec le maintien du salaire », poursuit Antoine Colin, conscients que les élus locaux ne peuvent pas tout. « Nous avons conscience que la marge de manœuvre des maires aujourd’hui est de plus en plus limitée, notamment avec la baisse des subventions et des moyens mis à leurs dispositions. Notre perspective n’est pas de gérer la misère mais d’aider à l’émancipation des travailleurs », insiste-t-il.

Anne-Lise Durif

Réunion publique : Le lundi 9 mars à 19h30, salle Amos Barbot.

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