Une politique de logement criminelle !06/11/20182018Communiqués/medias/communique/images/2018/11/45485671_893907097665102_2859662978855206912_n.jpg.420x236_q85_box-0%2C36%2C720%2C442_crop_detail.jpg

Communiqué

Marseille

Une politique de logement criminelle !

Illustration - Une politique de logement criminelle !

Deux immeubles effondrés, un troisième abattu, des pompiers travaillant sans relâche au milieu de 4 mètres de gravats pour rechercher une dizaine de personnes portées disparues, c’est le sinistre aboutissement d’une politique de logement scandaleuse !

Derrière ce drame, il y a une réalité révoltante : près de 100 000 personnes, soit 13 % de la population, vivent à Marseille dans un logement « potentiellement indigne présentant un risque pour la santé ou la sécurité », selon un rapport de 2015. Ce taux monte à 35% dans un quartier populaire comme Noailles, où des dizaines d’immeubles dans un état lamentable hébergent tous ceux que leurs faibles revenus ne permettent pas de se loger ailleurs.

L’incurie de la mairie de Marseille, qui préfère investir dans les opérations tape-à-l’œil plutôt que dans la rénovation de l’habitat du centre-ville pauvre et des cités des quartiers populaires, n’explique pas tout. C’est l’État qui devrait financer la construction de logements en nombre suffisant, à des loyers accessibles pour tous, et la réhabilitation des constructions anciennes qui se sont dégradées.

Il en aurait largement les moyens s’il ne coupait pas dans tous les budgets utiles à la population, le logement comme la santé ou l’éducation, pour verser des dizaines de milliards d’euros chaque année aux grands groupes capitalistes.

Isabelle Bonnet

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