Cyril Métral veut ”rendre le pouvoir aux travailleurs”

Qui de mieux qu'un travailleur pour porter la voix des travailleurs ? C'est la ligne portée par le parti d'obédience trotskyste-communiste Lutte Ouvrière (LO). Pour ces élections législatives, il investit à nouveau Cyril Métral. Déjà candidat en 2017 où il avait récolté 1,33% des voix exprimées, le candidat LO retourne dans l'arène électorale, accompagné d'Amel Gharbi, sa suppléante.

Style décontracté avec un tee-shirt en référence au film Retour vers le futur, il a un mot d'ordre : "Ma priorité est de faire entendre le camp des travailleurs". Salaires au-dessus de 2 000 euros, le tout indexé sur les variations du prix des denrées et de l'énergie, une mesure portée par Nathalie Arthaud lors des dernières élections présidentielles.

Face aux déserts médicaux qui touchent certaines communes de la circonscription, Cyril Métral souhaite mettre en avant la formation. "Les facultés sont pleines d'étudiants. Si l'on donne les moyens pour améliorer les conditions d'études pour les futurs médecins, nous pourrions en sortir plus", explique-t-il.

Comment financer l'amélioration des conditions pour les jeunes professionnels de la santé ? "En dépossédant les plus riches, tonne l'ouvrier. Est-ce normal d'attendre six mois pour avoir un rendez-vous pour une IRM ?"

Si le parti LO constitue une autre liste communiste avec celle du candidat sortant, Pierre Dharréville (Parti communiste français), Cyril Métral tient à faire la distinction entre les deux candidatures : "On ne dit pas les mêmes choses. Le PCF essaie de gérer au mieux le capitalisme, nous on veut le renverser. Après, ce ne sont pas des concurrents farouches".

Face à l'abstention galopante qu'il explique par "l'alternance" et "la trahison" des différents partis politiques qui se sont succédé, il veut porter un "projet radical". Et de poursuivre : "Regardez la dureté du monde du travail et de ses dirigeants. La seule solution est d'établir un rapport de force entre les travailleurs et les patrons", pointe Cyril Métral.

Il conclut en donnant le sens du vote LO : "C'est l'expression de l'urgence à toutes les échelles. Qu'il soit économique, écologique ou avec les guerres".