Interview de Véronique Buisson, candidate : ”Contrôler les comptes des entreprises par les travailleurs”09/06/20222022Presse/medias/articlepresse/images/2022/06/veronique_buisson_2.jpg.420x236_q85_box-0%2C153%2C250%2C294_crop_detail.jpg

Article de presse

1ère circonscription des Hautes-Alpes

Interview de Véronique Buisson, candidate : ”Contrôler les comptes des entreprises par les travailleurs”

Illustration - Interview de Véronique Buisson, candidate : ”Contrôler les comptes des entreprises par les travailleurs”

Buisson Véronique : 58 ans, jamais élue et Professeur des écoles à Grenoble, elle arrive au Parti Lutte Ouvrière par la lutte contre le changement du régime des retraites lancé par François Fillon. « Cette lutte m’a permis de relever la tête. Lutte Ouvrière lutte, exploités contre exploiteurs. Quel que soit notre travail nous sommes exploités par les capitalistes. Pour avoir une vie digne il faut lutter collectivement.

Sa 1ère priorité ? « Contrôler les comptes des entreprises par les travailleurs, des multinationales mais pas que. Une mesure à appliquer aux politiciens. On passe notre temps à entendre qu’il n’y a pas d’argent pour la Santé, l’Éducation, les routes, etc… Mais qui s’en met plein les poches ? Les TPE/PME sont étranglées par ceux qui sont au-dessus. Je crois qu’elles seraient heureuses de pouvoir payer leurs salariés 2 000 € minimum. La levée de tous ces secrets permettrait de voir qu’un SMIC à 2 000 € est possible et qu’il y a de l’argent pour les infrastructures, la Santé, les écoles, les services publics… »

Des services publics déshumanisés car il n’y a plus de personnes en face des usagers. D’où l’importance de recréer ces postes supprimés. « Cette levée des secrets permettrait aussi de voir où se situent réellement les problèmes, style celui soulevé chez Orpéa, et ainsi de mieux répartir le travail, de mieux l’organiser, dans la dignité de tous. Car que se passe-t-il pour Orpéa ? Rien ! Structures politiques et bancaires sont trop imbriquées les unes aux autres, c’est pourquoi il faut renverser le système. On a tous droit à une vie digne. »

Les Transports : « Nous avions 37% de fret il y a 30 ans. Mais les lignes se ferment. Les Flexibus sont une aberration. Un trajet Grenoble Gap en train, 34 €, en bus, une dizaine d’Euros…Le choix se fait par l’argent. Tout comme les voies, la proposition « train » est de plus en plus dégradée alors qu’il faudrait la développer. Il faut un transport SNCF gratuit ce qui incitera tout le monde à prendre le train. Il faut prendre l’argent là où il est. Se payer un voyage dans l’espace est une aberration alors que ceux qui se lèvent à 3h du matin ont du mal à se payer une voiture. Les patrons peuvent aussi financer le trajet maison/travail. » Si pour elle le transport public est une priorité elle note que ceux qui travaillent à 4 h du matin ou qui terminent à minuit ne peuvent pas en profiter.

« Ma motivation, c’est permettre aux travailleurs de relever la tête et de voter pour leur camp. Le « sauveur suprême » n’existe pas. Le changement n’arrivera pas par les urnes. Pour moi c’est aussi une honte que les immigrés travaillant en France ne puissent pas voter. Notre force ce n’est pas les urnes. Ce sont les travailleurs qui font tourner l’économie, on l’a vu encore durant le confinement. Notre militantisme ne s’arrête jamais même si on nous prête attention qu’au moment des élections. Seuls les travailleurs pourront tout changer. »

Son Suppléant est Jean-Claude Illy, agriculteur retraité de 68 ans vivant à St Auban d’Oze.

Droits de reproduction et de diffusion réservés © Alpes et Midi

 Lire l'article en ligne >
Partager