Lutte ouvrière bat le pavé le poing levé09/06/20222022Presse/medias/articlepresse/images/2022/06/image-1.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C768%2C432_crop_detail.jpg

Article de presse

Lutte ouvrière bat le pavé le poing levé

Illustration - Lutte ouvrière bat le pavé le poing levé

Les militants et candidats de LO sont sur le pont pour proposer un « programme de lutte » aux citoyens dans le cadre des législatives.

« Si nous en sommes là, c’est que les gens, les ouvriers, sont démoralisés. » Une pluie fine s’abat sur les militants et candidats de Lutte ouvrière, venus rencontrer les électeurs à la sortie du métro Réformés, vendredi matin. « Pour autant, les gens posent beaucoup de questions, s’interrogent, on a besoin de comprendre », poursuit Charlotte Maria, enseignante et candidate dans la 11e circonscription. « À nous d’expliquer pourquoi ils maintiennent des salaires bas, spéculent, jouent avec l’inflation, dont les travailleurs sont victimes », poursuit-elle, inlassablement.

 

« Marchands d’illusions »

« Les difficultés du quotidien », reviennent sans arrêt dans les discussions entamées, tracts en main, au hasard des allées et venues sur la place. Les retraites, les faibles revenus, les faibles pensions, le monde du travail supporte, encaisse les coups, et Marc Cecone n’en démord pas, « c’est par la lutte que nous arriverons à arracher ce qui nous est dû », lance cet électromécanicien à la retraite depuis un an et candidat dans la 1ère circonscription. « Ce ne sont pas les députés qui vont changer les choses », enchaîne Danièle Pecout, candidate dans la 7e circo, « c’est à nous, d’imposer l’indexation de tous les salaires sur l’inflation, la répartition du travail et une rémunération digne pour tous ! », déroule-t-elle. La campagne des législatives s’inscrit en droite ligne de celle de Nathalie Arthaud pour la présidentielle. Seuls contre tous ? Le positionnement est logique pour qui considère que « les réformistes ont été des marchands d’illusions », hors de question, par exemple, de faire équipe avec le parti socialiste… Rédhibitoire. « Ce que nous proposons, c’est un programme de lutte ! Pas un programme électoral », à l’heure où « les bénéfices du CAC 40 ont atteint de nouveaux records à hauteur de 160 milliards d’euros ! » conclut-elle.

L’une des mesures fortes reste celle d’un « salaire ou une pension minimum de 2000 euros », rappelle Isabelle Bonnet, enseignante également et candidate dans la 4e circonscription. « C’est un minimum pour vivre décemment ».

« Pour tous. Car les travailleurs n’ont pas de nation », reprend Charlotte Maria. « Quand ils travaillent ensemble, sur un même chantier, il n’y a pas de couleur de peau, ni d’origine, il y a ce travail en commun et une cause commune à défendre », soutient-elle, avec la volonté farouche d’être « internationaliste ». Et de dénoncer un « nationalisme » qui est « l’ennemi des ouvriers ». Ouvriers que le Rassemblement national ne peut en aucun cas représenter, « Madame Le Pen est une grande bourgeoise qui défend l’intérêt des patrons, et pas d’autre chose », conclut-elle.

S.F.

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