Lutte ouvrière. Les candidats aux élections régionales sont allés à la rencontre des travailleurs sisteronais et des citoyens manosquins. 04/12/20152015Presse/medias/articlepresse/images/2015/12/Capture_manosque_4_12_15.JPG.420x236_q85_box-0%2C112%2C944%2C642_crop_detail.jpg

Article de presse

La Marseillaise

Lutte ouvrière. Les candidats aux élections régionales sont allés à la rencontre des travailleurs sisteronais et des citoyens manosquins.

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Les candidats de Lutte ouvrière dans la rue Grande, à la rencontre des citoyens manosquins. Photo N.V.

Faire entendre le camp des travailleurs

Après être passés à Sisteron, aux portes de l'entreprise Sanofi, les candidats de la liste Lutte ouvrière, conduite dans les AlpesdeHauteProvence par Nathalie Malhole (secrétaire médicale, déléguée syndicale CGT), étaient mercredi tracts en main dans les rues du centreville de Ma nosque. Ces rencontres avec les ouvriers sisteronnais et les passants manosquins se sont avérées très positives, explique Nathalie Malhole. « Nous avons eu aujourd'hui beaucoup de discussions. » Et selon la candidate LO, c'est en premier lieu la déception de la gauche qui s'exprime. « Les gens en ont gros sur le cœur et ils le disent. Nous voulons faire entendre le camp des travailleurs. Nous proposons d'interdire les licenciements. Les contrats intérimaires, les CDD sont légion, le chômage explose, alors que les profits n'ont jamais été aussi exorbitants. Le poids des grands groupes industriels et financiers est énorme. Si Sanofi décide de fermer l'unité de Sisteron, la ville meurt. C'est la même logique pour l'ensemble des collectivités territoriales. La Région est liée aux décisions de l'État et des groupes financiers. Elle n'a que très peu de marge de manœuvre. Si aujourd'hui il y a autant de regroupements territoriaux c'est pour mutualiser de petits budgets. Alors que les besoins sont de plus en plus importants, l'enveloppe se réduit à peau de chagrin. Et il n'y a aucun contrôle sur l'argent public distribué aux entreprises... »"

« Le jour viendra où ça prendra »

Vous voulez faire entendre le camp des travailleurs mais les travailleurs ne vous entendent pas beaucoup ?

« C'est vrai mais ça peut aussi très vite se réveiller. La colère des travailleurs peut se répandre comme une traînée de poudre. Le camp des travailleurs c'est aussi une force, nous avons gagné des choses lorsque nous nous sommes mobilisés, quand nous avons été en lutte. Même si on a l'impression de prêcher dans le désert, le jour viendra où ça prendra. »Comment LO perçoit la menace du FN en région ProvenceAlpesCôte d'Azur ? : « Plus que le FN ce qui nous inquiète c'est que les gens pensent que c'est une solution. Le FN n'est pas du côté des travailleurs. Marion Le Pen a traité les salariés d'Air France de voyous, en dénigrant 3 000 personnes qui perdent leur emploi. Plus qu'aux urnes nous croyons à la mise en mouvement, à la grève massive des travailleurs pour construire un autre société, de partage, une société communiste. »

Nadia Ventre

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