Brève

Yara - Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique)

Quand un pollueur réclame l’impunité

Yara - Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique) : Quand un pollueur réclame l’impunité
Quand un pollueur réclame l’impunité


Le tribunal administratif vient de retoquer les requêtes de l’usine Yara à Montoir-de-Bretagne. Le site, classé Seveso seuil haut, fabrique chaque année près de 600 000 tonnes d’engrais à partir de nitrate d’ammonium, composé explosif.
Yara, qui s’estime « harcelée » par la préfecture, est mis en demeure par arrêté préfectoral de mettre le site en conformité depuis 2020. En effet, des pics journaliers de plus de 24 fois la concentration réglementaire en azote et de 30 fois en phosphore ont été relevés dans les eaux industrielles en 2019. En outre, ce sont 200 tonnes de poussières, principalement des particules fines, qui ont été rejetées dans l’atmosphère en 2020. Enfin, l’entreprise est sanctionnée depuis janvier dernier pour la non-conformité de la sécurité du site.
Yara, qui boucle une année record avec un bénéfice net de 2,78 milliards de dollars est condamnée à verser 300€/jour à l’État jusqu’à présentation des travaux. Comme l’estime une association de riverains, « ce n’est pas des astreintes de ce montant-là qui vont avoir le moindre impact sur une compagnie qui fait autant de bénéfices ».
Notre société est dirigée par des irresponsables pour qui seul le profit compte. Un contrôle de la production par les travailleurs pourrait nous prémunir contre de tels agissements.

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